Текст и перевод песни Jeanne Cherhal - Ton souvenir me prend ce soir

Ton souvenir me prend ce soir

Le ciel est rouge et l′air est doux
La terre est meuble sous mes pieds
Comme si on l'avait retourné
Pour enterrer quelqu′un dessous
La nuit qui tombe au ralenti
Sur les blondes allées du parc
Trace autour de moi comme un arc
Mais je ne bougerais pas d'ici

Je pense à toi dans ce décor
Le bac à sable est presque noir
Ton souvenir me prend ce soir
Tu m'apparais, je suis d′accord
Tes yeux de chlore et de corail
Brillant comme des puits d′ébétude
Des fous rires hantés d'inquiétude
Ta joie, tel un train qui déraille

Tu étais comme un vieil enfant
Caché dans une enveloppe adulte
Marqué par le fer de l′insulte
Des autres enfants de ton temps
Oncle béni parmi les anges
Auréolé d'un front trop large
Ô toi le saint, ô toi le barge
Ô toi le parrain de mes langes

Le ciel est rouge et l′air est doux
La terre est meuble sous mes pieds
Comme si on l'avait retourné
Pour enterrer quelqu′un dessous
Tu vois ce banc où je me tiens
Les mains posées sur les genoux
À cheval entre chien et loup
Ce banc pourrait être le tien

Et dans ta caverne sans porte
Fuyant le poids de la famille
Tu récitais des litanies
Moi j'attendais que tu ressortes
Oncle béni qu'on ne veut plus
Jamais assis auprès de nous
Toi, le saint, ô toi, le fou
Ô toi le parrain disparu

Le ciel est rouge et l′air est doux
La terre est meuble sous mes pieds
Comme si on l′avait retourné
Pour enterrer quelqu'un dessous

Your memory takes me tonight

The sky is red and the air is mellow
The ground is soft beneath my feet
As if it had been turned over
To bury someone underneath
The night falling in slow motion
Upon the blonde alleys of the park
Drawing around me like an arc
But I would not budge from here

I think of you amidst this scenery
The sandbox is almost black
Your memory takes me tonight
You emerge before me, I agree
Your eyes of chlorine and coral
Glowing like wells of stupefaction
Waves of laughter haunted by anxiety
Your joy, like a train going off the rails

You were like an old child
Hidden within an adult envelope
Branded by the iron of insults
From the other children of your time
Blessed uncle among the angels
Haloed by an overly broad forehead
Oh, you the saint, oh, you the loutish one
Oh, you the godfather of my swaddling clothes

The sky is red and the air is mellow
The ground is soft beneath my feet
As if it had been turned over
To bury someone underneath
Do you see this bench where I stand
My hands resting on my knees
Straddling twilight
This bench could be yours

And in your doorless cave
Fleeing the weight of family
You recited litanies
I waited for you to come out
Blessed uncle, unwanted
Never sitting with us
You the saint, oh, you the fool
Oh, you the vanished godfather

The sky is red and the air is mellow
The ground is soft beneath my feet
As if it had been turned over
To bury someone underneath