Текст и перевод песни Johnny Hallyday - Le regard des autrès

Le regard des autrès

Pas vraiment un hasard, ce goût des lunettes noires.
Oh, y a pas plus bavard qu'un regard.
On vous a dit tout p'tit, les bons points et les fautes.
Moi, j'ai appris la vie dans le regard des autres.
Y en a des froids, des durs qui te veulent du mal
Des qui te clouent au mur à la Lauren Bacall.
J'en ai vu des si clairs, si purs et si profonds
Que j'ai donné, misère, l'bon Dieu sans confession.
Y en a qui te jugent, précis, sans indulgence,
Comme un combat de rue dans le froid, dans l'urgence
Et les tendres et discrets dans un battement de cils
Qui te disent: "Je sais: c'est pas toujours facile."
J'y vois ce que je suis, ce que je ne suis plus.
C'est le livre où je lis tout c'que j'ai jamais lu
Et si je parle peu dans vos conversations
Regarde-moi dans les yeux, je te dirai ton nom.
Y en a des obliques, ceux des chiens de faïence,
Y a les regards suppliques, y a les regards offenses.
J'y ai lu du désir, de l'envie, du mépris
Et parfois du plaisir, parfois, c'est c'que j'ai dit.
J'y ai vu des appels plus stridents que des cris,
Les phrases les plus belles, plus sûres que par écrit.
Ils te disent l'amour, ils te disent la haine
Bien mieux qu'aucun je t'aime, bien mieux qu'aucun discours.
Tu peux changer de pays, même changer de visage
Mais ton regard te suit, signé comme un tatouage.
Si même les plus saints avaient besoin d'apôtres
C'est que personne n'est rien, sans le regard des autres.
Y a ceux qui te cherchent, y a ceux qui te hantent
Ceux que tu espères et tous ceux qui te manquent.
Regarde-moi dans les yeux, regarde-moi dans les yeux,
Dans les yeux.

The Gaze of Others

Not really a coincidence, this taste for dark glasses.
Oh, there's nothing more talkative than a stare.
We were told at a young age, the good things and the flaws.
Me, I learned about life in the gaze of others.
There are some cold, hard ones that want you harm,
Some that pin you to the wall like Lauren Bacall.
I've seen some so clear, so pure, and so deep,
That I've given up, miserable, to the devil without confession.
There are some who judge you, precise, without mercy,
Like a street fight in the cold, in the urgency,
And the tender and discreet ones in a flutter of an eyelash,
Who say to you: "I know: it's not always easy."
I see in them what I am, what I am no longer.
It's the book where I read everything I've never read before,
And if I speak little in your conversations,
Look me in the eye, I shall tell you your name.
There are some sideways ones, those of faience dogs,
There are supplicant looks, there are offended looks.
I've read in them desire, envy, contempt,
And sometimes pleasure, sometimes, that's what I've said.
I've seen in them appeals more strident than screams,
The most beautiful sentences, surer than in writing.
They tell you love, they tell you hate,
Far better than any I love you, far better than any speech.
You can change countries, even change your face,
But your gaze follows you, signed like a tattoo.
If even the most holy needed apostles,
It's because no one is anything, without the gaze of others.
There are those who seek you, there are those who haunt you,
Those you hope for and all those you miss.
Look me in the eye, look me in the eye,
In the eyes.