Текст и перевод песни Kako M. - Despeñaperros

Despeñaperros

Primero hicimos caza lagartijas en verano
Veíamos el lado bueno de las cosas minúsculas
Imaginación, gomas, pinzas de la ropa, palos
Héroes contra criaturas nocturnas
Manzanas custodiadas por monstruos
Leyendas urbanas, los pelos de punta
Siempre pensando en cómo crear
Nuestro palacio, bastándonos de escombros de la realidad
Así desarrollábamos la creatividad
Crecimos y seguimos creando
Y unos se hicieron porros, otros rayas, otros rap
Otros las tres cosas, otros hasta más
Y tras esa arteria que separa El Olivar de La Dehesa
Aquella carretera en forma de serpiente entre montañas
Tras aquel tramo de accidentes que ahora lo cruza un puente
Nos esperaba una España diferente

Vengo de lejos, tengo cuatro amigos de verdad
Varias vidas y sólo una formal
Una vez conocí a uno que decía que era famoso
Estoy algo nervioso, me cuesta mirar
Soy de donde mi infancia, tengo cuatros amigos
Una tienda, un cinco plazas; no hay hueco para ti
Te juro que sí, que fui un fin de semana famoso
En un festival... y ya no se acuerdan de mí

Como un explorador nombrando selvas vírgenes
Conociendo aborígenes de las zonas
Como un vagabundo intencional viviendo peligros
Niños perdidos buscando a su madre en las drogas
Gente rara, gente buena, gente mala
Había gente enferma, gente cuerda, gente insana
Bajo las crestas, las gorras, los tupés y las rastas
Habían mentes, parientes lejanas

Vengo de lejos, tengo cuatro amigos
Un acento con raíz que sabe a encina y calor
Me enamoré de un centenar, diez se dejaron besar
Y hoy pienso en todas, pero sólo si es naranja el sol
Vengo del mismo pueblo al que amé, critiqué
Maldije, incluso negué, pero al que siempre volví
Cuando me perdí, me quedé sin blanca o no me quisieron
Volví siguiendo el rastro de trozos de piel que mudé

Tengo varios inviernos, me falta un verano
No en vano vengo a por él
Recuerdos que construir
Te juro que sí, que Bob Dylan me miró en un concierto
Me dijo que la respuesta es "Blowing In The Wind"
Vengo siguiendo una cometa sin dueño
Por la gran autovía que une tu vida y la mía
Hay muchas cosas que no sé
Como por qué el sol no se apaga al sumergirse en el mar
Y ahora por fin lo entiendo, que la música es sueño
Y no pararé de soñar, a pesar de los cuerdos
Que dicen que es tarde y se apagó la luz
Yo sólo soy otro andaluz que su música cruzó Despeñaperros
Y en un concierto perdí la vergüenza de canijo
En un concierto conocí a la madre de mi hijo
En un concierto viví cosas que nadie entenderá jamás si nunca se ha subido ahí
No puedo explicar

Vengo de lejos
Y mi primer recuerdo es mirándome al espejo con cara de perplejidad
Hoy tengo ya más de treinta
Veo a mi hijo mirándose ¿en qué pensará?

Despeñaperros

On a commencé par chasser les lézards en été
On voyait le bon côté des choses minuscules
Imagination, élastiques, pinces à linge, bâtons
Des héros contre des créatures nocturnes
Des pommes gardées par des monstres
Des légendes urbaines, les cheveux qui se dressent sur la tête
Toujours en train de réfléchir à comment créer
Notre palais, en nous servant des débris de la réalité
C’est comme ça qu’on développait la créativité
On a grandi et on continue de créer
Et certains sont devenus des fumeurs de joints, d’autres des drogués, d’autres des rappeurs
D’autres les trois à la fois, d’autres encore plus
Et après cette artère qui sépare El Olivar de La Dehesa
Cette route en forme de serpent entre les montagnes
Après ce tronçon d’accidents qu’un pont traverse maintenant
Une Espagne différente nous attendait

Je viens de loin, j’ai quatre vrais amis
Plusieurs vies et une seule qui compte vraiment
J’ai rencontré une fois un type qui disait qu’il était célèbre
Je suis un peu nerveux, j’ai du mal à regarder
Je suis d’où vient mon enfance, j’ai quatre amis
Un magasin, une voiture à cinq places; il n’y a pas de place pour toi
Je te jure que oui, j’ai été célèbre un week-end
Dans un festival… et maintenant personne ne se souvient de moi

Comme un explorateur nommant des jungles vierges
Connaissant les indigènes de la région
Comme un vagabond intentionnel vivant des dangers
Des enfants perdus à la recherche de leur mère dans la drogue
Des gens étranges, des gens bien, des gens méchants
Il y avait des gens malades, des gens sains d’esprit, des gens malsains
Sous les crêtes, les casquettes, les toupets et les rastas
Il y avait des esprits, des parents éloignés

Je viens de loin, j’ai quatre amis
Un accent aux racines qui sent le chêne et la chaleur
Je suis tombé amoureux d’une centaine de filles, dix m’ont laissé les embrasser
Et aujourd’hui je pense à toutes, mais seulement si le soleil est orange
Je viens du même village que j’ai aimé, critiqué
Maudit, même nié, mais auquel je suis toujours retourné
Quand je me suis perdu, j’ai été ruiné ou on ne m’a pas voulu
Je suis retourné en suivant la trace des morceaux de peau que j’ai perdus

J’ai plusieurs hivers, il me manque un été
Ce n’est pas pour rien que je viens le chercher
Des souvenirs à construire
Je te jure que oui, Bob Dylan m’a regardé lors d’un concert
Il m’a dit que la réponse est “Blowing In The Wind”
Je viens en suivant un cerf-volant sans maître
Par la grande autoroute qui relie ta vie et la mienne
Il y a beaucoup de choses que je ne sais pas
Comme pourquoi le soleil ne s’éteint pas quand il se couche dans la mer
Et maintenant je le comprends enfin, que la musique est un rêve
Et je ne cesserai pas de rêver, malgré les sages
Qui disent qu’il est trop tard et que la lumière s’est éteinte
Je ne suis qu’un autre Andalou dont la musique a traversé Despeñaperros
Et lors d’un concert, j’ai perdu la honte d’être un petit garçon
Lors d’un concert, j’ai rencontré la mère de mon fils
Lors d’un concert, j’ai vécu des choses que personne ne comprendra jamais s’il ne s’y est jamais produit
Je ne peux pas expliquer

Je viens de loin
Et mon premier souvenir est de me regarder dans le miroir avec une expression de perplexité
Aujourd’hui, j’ai plus de trente ans
Je vois mon fils se regarder. À quoi pense-t-il?