Текст и перевод песни Kery James - Au pays des droits de l'homme

Au pays des droits de l'homme

Pour tous les frères incarcérés
Je chante les vérités que l'Etat veut enterrer
Dans la solitude des peines et des drames carcéraux
Chaque lettre est une évasion
Les mots peuvent scier les barreaux,
Réconfort des parloirs et dialogue des courriers
Un homme emprisonné, c'est une famille déchirée
Pris sans être vu ou bien vu et pris
Tous sont traités comme des coupables et paient le prix
Une fois de l'autre côté du mur tes projets s'écroulent
Tu passes ton temps à attendre que le temps s'écoule
Et vu que le temps a tout le temps faut le tuer pour l'ignorer
Tu comptes à rebours les jours qu'il te reste à évaporer
Les aiguilles sont comme figées
Ta vie se réduit à l'attente
Au fond deux jours comptent
Celui où tu sors, celui où tu entres
Mais tous les jours se ressemblent,
Tout tourne en boucle et se répète comme un vieux sample
Tourmenté par les remords car tu fais pleurer la Mama
Tu sais comme Mary J. elle voudrait "No More Drama"
Si les sentiments le pouvaient son amour te ferait évader
Tu cherches une raison pour te ranger
Tu n'as qu'à la regarder...
Au milieu des loups tu ne peux afficher tes faiblesses
Tu marches la tête haute même quand ton c ur est en détresse
Le maton te guette, tu dois te cacher pour pleurer
T'accrocher à la raison quand la folie vient t'effleurer...

Pour tous les frères incarcérés
Je chante les vérités que l'Etat veut enterrer
Parce que vous êtes forts vous vous cachez pour pleurer
Quels que soient vos torts je déplore ce que vous endurez.
Alors j'écris un truc pour tous les frères incarcérés
Je chante les vérités que l'Etat veut enterrer
Au pays des droits de l'Homme vous vous cachez pour pleurer
Quels que soient vos torts je déplore ce que vous endurez.

Surpeuplées sont les prisons
Et vu la répression, peu de solutions à l'horizon
Au pays des droits de l'Homme et du "folklore" des libertés
La prison est un cimetière où vient crever la dignité...
Les cellules sont asphyxiées par la promiscuité
Aux portes des maisons d'arrêt tu laisses aussi ton intimité
L'honneur fouillé au corps, la fierté mise à nu
Force de faire tes besoins sous les yeux de ton co-détenu...
Détenu, pour eux t'es personne
Si ce n'est un matricule
Un corps sans âme dans une cellule qui gesticule
Chaque humiliation éloigne ta réinsertion
Tu rêves de leur faire payer pour leur manque de compassion
A deux dans 9m², sinistres et mal eclairés
L'hiver t'es congelé tandis que l'été, t'es à deux doigts d'étouffer
Pas de tranquillité le bruit est constant
Ca crie, ça hurle
A chacun son moment pour péter un plomb
Ils font trébucher ton équilibre
Ta cellule est une tombe à laquelle tu dois survivre
Pas de place pour les faibles, défends toi ou crève
Vis le cauchemar d'une société qui rêve...

Pour tous les frères incarcérés
Je chante les vérités que l'Etat veut enterrer
Parce que vous êtes forts vous vous cachez pour pleurer

Quels que soient vos torts je déplore ce que vous endurez.
Alors j'écris un truc pour tous les frères incarcérés
Je chante les vérités que l'Etat veut enterrer
Au pays des droits de l'Homme vous vous cachez pour pleurer
Quels que soient vos torts je déplore ce que vous endurez .

22h sur 24, une cellule, c'est paro
Ta vue sur le monde est troublée par les barreaux
Au pays des droits de l'Homme et de toutes les contradictions
Les détenus les plus fragiles choisissent le suicide pour abandon
22h sur 24, une cellule, c'est paro
Ta vue sur le monde est troublée par les barreaux
Au pays des droits de l'Homme et de toutes les contradictions
Les détenus les plus fragiles choisissent le suicide pour abandon, c'est réel.

Sais-tu ce qui m'irrite?
C'est les entendre oser dire qu'ils n'ont que ce qu'ils méritent
Mais comme chacun d'entre nous ignore de quoi sera fait demain
Au pays des droits de l'Homme, peut-on les traiter en êtres humains?

In the Land of Human Rights

For all my incarcerated brothers,
I sing the truths the State wants to bury.
In the solitude of prison sentences and dramas,
Every letter is an escape.
Words can saw through bars,
The comfort of visiting rooms and the dialogue of letters.
A man imprisoned is a family torn apart,
Caught without being seen or seen and caught.
All are treated like culprits and pay the price.
Once on the other side of the wall, your plans crumble.
You spend your time waiting for time to pass.
And since time has all the time, you have to kill it to ignore it.
You count down the days you have left to evaporate.
The needles are frozen,
Your life is reduced to waiting.
Deep down, two days matter,
The one where you get out, the one where you go in.
But all days are alike,
Everything goes in circles and repeats like an old sample.
Tormented by remorse because you make Mama cry.
You know, like Mary J., she would want "No More Drama."
If feelings could, her love would make you escape.
You're looking for a reason to settle down,
You just have to look at her...
Among the wolves, you can't show your weaknesses.
You walk with your head held high even when your heart is in distress.
The guard is watching you, you have to hide to cry.
Cling to reason when madness comes to brush against you...

For all my incarcerated brothers,
I sing the truths the State wants to bury.
Because you are strong, you hide to cry.
Whatever your wrongs, I deplore what you endure.
So I write a piece for all my incarcerated brothers,
I sing the truths the State wants to bury.
In the land of human rights, you hide to cry.
Whatever your wrongs, I deplore what you endure.

Prisons are overcrowded,
And given the repression, few solutions on the horizon.
In the land of human rights and the "folklore" of liberties,
Prison is a cemetery where dignity comes to die...
The cells are suffocated by promiscuity,
At the gates of the jails, you also leave your privacy.
Honor searched, pride laid bare,
Forced to relieve yourself under the eyes of your fellow inmate...
Inmate, for them you're nobody,
If not a number,
A soulless body in a cell that gesticulates.
Each humiliation pushes your reintegration further away.
You dream of making them pay for their lack of compassion.
Two in 9m², sinister and poorly lit,
Winter you're frozen while summer, you're on the verge of suffocating.
No peace, the noise is constant,
It screams, it yells,
To each his moment to lose his mind.
They trip up your balance,
Your cell is a tomb you must survive.
No place for the weak, defend yourself or die.
Live the nightmare of a society that dreams...

For all my incarcerated brothers,
I sing the truths the State wants to bury.
Because you are strong, you hide to cry.

Whatever your wrongs, I deplore what you endure.
So I write a piece for all my incarcerated brothers,
I sing the truths the State wants to bury.
In the land of human rights, you hide to cry.
Whatever your wrongs, I deplore what you endure.

22 hours out of 24, a cell is a nightmare,
Your view of the world is blurred by the bars.
In the land of human rights and all contradictions,
The most fragile inmates choose suicide to give up.
22 hours out of 24, a cell is a nightmare,
Your view of the world is blurred by the bars.
In the land of human rights and all contradictions,
The most fragile inmates choose suicide to give up, it's real.

Do you know what irritates me?
It's hearing them dare to say they only have what they deserve.
But as each of us ignores what tomorrow will be made of,
In the land of human rights, can we treat them as human beings?