Текст и перевод песни Lucio Bukowski - D'abord

D'abord

D'abord, j'ai trouvé un stylo sur un trottoir
Tard un soir, à l'angle de la rue Gaston Bachelard
Ensuite j'ai griffonné un joli texte sur l'espoir
Ça m'a bien fait marrer, tout seul au fond d'un square

D'abord le rap, moi j'en avais rien à foutre
Je préférais Bashung et le chocolat en poudre
Allongé près d'une brune, à l'heure où quelques fantômes rôdent
La nuit je mens aussi et prends des trains en fraude
D'abord tout gosse j'voulais être super-héro
C'était les années 80, les grands tombaient dans l'héro'
Ensuite, un métier d'avenir, j'y crois plus trop
Du coup j'fais l'idiot, à 28 ans je suis ado
D'abord on a des rêves et le sourire aux lèvres
Un poème de Prévert et des histoires de lièvres
Le sport, le quartier, une fenêtre et des effluves de funk
Plus tard les terrains vagues servent de litière aux junks
D'abord le temps, c'est rien qu'une sale enflure
Il a volé l'amour, ma santé et mes chaussures
Ensuite, les années tombent sans laisser de goût
Une montre à ton poignet en guise de corde autour du cou

D'abord, j'ai trouvé un stylo sur un trottoir
Tard un soir, à l'angle de la rue Gaston Bachelard
Ensuite j'ai griffonné un joli texte sur l'espoir
Ça m'a bien fait marrer, tout seul au fond d'un square

D'abord, t'entends un mec rapper sur une cassette
T'as 14 piges et le monde le doigt collé à la gâchette
Ensuite, tu jettes sur le feu quelques s
En attendant que tes démons te traînent jusqu'au couperet
D'abord la morale, on t'la fourgue dès le CP
Un boulot dégradant la religion et la télé
Ensuite, tu constates toute l'hypocrisie ambiante
Esclave apatride de façon plus ou moins consciente
D'abord, tu vois de jolies cuisses sous des robes
Des yeux, des poitrines, et ton âme qui se dérobe
Ensuite, le sexe t'enseigne l'art de respirer
T'ouvre grand les portes menant tout droit à l'empyrée
D'abord, la vie, c'est toujours mieux que rien
C'est pas Dieu qui me l'a dit, mais un vieux type au bar du coin
Ensuite, t'apprends qu'une collégienne s'est suicidée
Comprends que j'trouve dérisoires tes textes sur ta cité

D'abord, j'ai trouvé un stylo sur un trottoir
Tard un soir, à l'angle de la rue Gaston Bachelard
Ensuite j'ai griffonné un joli texte sur l'espoir
Ça m'a bien fait marrer, tout seul au fond d'un square

D'abord, j'ai trouvé un stylo sur un trottoir
Tard un soir, à l'angle de la rue Gaston Bachelard
Ensuite j'ai griffonné un joli texte sur l'espoir
Ça m'a bien fait marrer, tout seul au fond d'un square

First

Darling, first I found a pen on the sidewalk
Late one evening, at the corner of Gaston Bachelard
Then I scribbled a pretty little text about hope
It made me laugh, all alone in the square

Darling, rap I didn’t give a damn about
I preferred Bashung and hot chocolate
Stretched out next to a beautiful woman, as a few ghosts wandered
At night I also lie and take the train without paying
Darling, when I was little I wanted to be a superhero
That was in the 80s, when grown-ups were falling into heroin
Then a job with a future, I don’t believe in it anymore
So I play the fool, at 28 I’m a teenager
Darling, first we have dreams and a smile on our lips
A poem by Prévert and stories of hares
Sports, the neighborhood, a window and the scent of funk
Later the wastelands became a litter box for junkies
Darling, first time is a real creep
He stole my love, my health and my shoes
Then, the years pass without leaving a taste
A watch on your wrist like a rope around your neck

Darling, first I found a pen on the sidewalk
Late one evening, at the corner of Gaston Bachelard
Then I scribbled a pretty little text about hope
It made me laugh, all alone in the square

Darling, first you hear a guy rapping on a cassette
You’re 14, and the world has its finger on the trigger
Then you throw some joints on the fire
Waiting for your demons to drag you to the block
Darling, first morality, we’re spoon-fed it from kindergarten
A degrading job, religion and TV
Then you realize all the hypocrisy around you
A stateless slave, more or less consciously
Darling, first you see pretty thighs under dresses
Eyes, breasts, and your soul that plays hide and seek
Then sex teaches you the art of breathing
It opens wide the gates leading straight to heaven
Darling, first life is still better than nothing
It wasn’t God who told me, but an old guy at the local bar
Then you hear that a schoolgirl has killed herself
Understand that I find your lyrics about your neighborhood ridiculous

Darling, first I found a pen on the sidewalk
Late one evening, at the corner of Gaston Bachelard
Then I scribbled a pretty little text about hope
It made me laugh, all alone in the square

Darling, first I found a pen on the sidewalk
Late one evening, at the corner of Gaston Bachelard
Then I scribbled a pretty little text about hope
It made me laugh, all alone in the square