Текст и перевод песни Manau - Le chant du coq

Le chant du coq

Il est tôt le matin, indique le chant du coq
Installé dans son coin, il chante son five o' clock
Lui qui maîtrise si bien sa musique et qui se moque
De tous ses voisins qui ne connaissent rien des baroques

Mais pour lui c'est bientôt la fin, déclin annoncé
La famille renvoie son soutien, plus rien à plumer
Elle que l'on sait morte de faim, toujours affamée
Va faire chanter d'autres refrains à tous ces poulaillers

Lui qui ne sait rien de tout ça, continue sa provoc'
Aimez-vous le son de ma voix qui caresse vos portes
Moi qui suis fier d'être le roi, mais après tout qu'importe
Entouré de poules de choix je me fais de la sorte

Les autres animaux de la ferme étaient dégoûtés
Tout le monde avait le teint terne et les yeux gonflés
Fallait-il qu'un jour il la ferme ce blaireau sur pieds
Enfin mettre un terme à ce bec, l'enfermer

J'ai chanté au-dessus des badauds
J'ai rêvé la tête dans un seau
Loin des cœurs à en devenir beau
J'ai chanté au-dessus des badauds

Un cochon était tout vénèr', plus habitué
Se lever si tôt n'était guère fait pour l'enchanter
Lui qui vécut dans la misère trop loin des greniers
À vu sa mère ensuite son père devenir jambon fumé

Il s'approcha très mécontent de ce bipède à foin
Vas-tu arrêter ce boucan toi le bouffeur de grains
J'en ai connu des non-volants, des chanteurs, des crétins
Mais toi tu dépasses largement le plus grand des bourrins

Le coq écoutant tout cela n'en revenait pas
Mais que veux-tu donc dire par là toi le tas de gras
Je crois que tu ne comprends pas
Car ici c'est moi le seul vrai branleur, la seule star, la diva

J'ai chanté au-dessus des badauds
J'ai rêvé la tête dans un seau
Loin des cœurs à en devenir beau
J'ai chanté au-dessus des badauds

L'embrouille a chauffé la basse-cour, une vraie récré
Chacun allait de son discours afin d'exister
C'était à en devenir sourd, limite excité
Phénomène de tous les jours pour mieux tout accepter

Alors regarde bien l'ami, n'écoute plus vos frocs
Tu vois l'ennemi de l'ennui c'est bien moi qui le porte
Chacun de nous ici est fait de jambon, d'escalopes
Alors si c'est ainsi, n'aie pas peur d'écouter ton coq

La famille reste quoi qu'il arrive aura tout gagné
Mettre ses bêtes à la dérive, les déboussoler
Pour mieux contrôler ses endives, ses rangées de blé
Toujours la réactive, la haute course est comptée

J'ai chanté au-dessus des badauds
J'ai rêvé la tête dans un seau
Loin des cœurs à en devenir beau
J'ai chanté au-dessus des badauds

Le chant du coq!
Le chant du coq!
Le chant du coq!
Le chant du coq!

The Rooster's Song

It's early in the morning, the rooster's song declares,
Settled in his corner, he sings his five o'clock flair.
He who masters his music so well, and mocks with glee,
All his neighbors who know nothing of the baroque symphony.

But for him, the end is near, his decline foretold,
The family withdraws its support, nothing left to be sold.
She, known to be starved, always famished and yearning,
Will make all these henhouses sing new tunes, her anger burning.

He, oblivious to all this, continues his provocation,
Do you love the sound of my voice that caresses your doors, my dear creation?
I, who am proud to be king, but after all, what does it matter?
Surrounded by choice hens, I make myself fatter.

The other farm animals were disgusted, it's plain to see,
Everyone had a dull complexion and puffy eyes, you and me.
Was it necessary for him to shut up one day, this badger on feet?
Finally put an end to this beak, lock him away from the street?

I sang above the onlookers, soaring high,
I dreamed with my head in a bucket, reaching for the sky.
Far from hearts, becoming beautiful and bold,
I sang above the onlookers, my story to be told.

A pig was quite angry, no longer accustomed,
Getting up so early was hardly made to enchant him.
He who lived in misery, too far from the attics,
Saw his mother then his father become smoked hams, quite tragic.

He approached, very dissatisfied, this hay-eating biped,
Will you stop this racket, you grain-guzzling misfit?
I've known non-flyers, singers, and morons galore,
But you far surpass the biggest nag, that's for sure.

The rooster listening to all this, couldn't believe his ears,
What do you mean by that, you pile of fat and fears?
I think you don't understand,
Because here, I'm the only real slacker, the only star, the diva of the land.

I sang above the onlookers, my voice so clear,
I dreamed with my head in a bucket, casting away fear.
Far from hearts, becoming beautiful and grand,
I sang above the onlookers, throughout the land.

The mess heated up the barnyard, a real recess,
Everyone went about their speech to impress.
It was enough to make you deaf, almost excited,
An everyday phenomenon to better accept what's invited.

So look closely, my friend, ignore their robes and lies,
You see the enemy of boredom, it's me who carries the prize.
Each of us here is made of ham and escalopes,
So if that's the case, don't be afraid to listen to your rooster's hopes.

The family, whatever happens, will have won it all,
Setting its animals adrift, making them fall.
To better control its endives, its rows of wheat,
Always reactive, the high race is complete.

I sang above the onlookers, my spirit free,
I dreamed with my head in a bucket, wild and happy.
Far from hearts, becoming beautiful and true,
I sang above the onlookers, just for you.

The rooster's song!
The rooster's song!
The rooster's song!
The rooster's song!