Текст и перевод песни Manset - Tristes tropiques

Tristes tropiques

On nous parle d'Indiens qui souffrent et se font rares
Ne sommes-nous pas nous-mêmes peuples opprimés
Pas d'étuis péniens, pas de curare
Mais la même terreur qui force reculer

Qui partez le matin, revenez le soir
En vivant de cueillette et de faux espoirs
Sur des terrains de chasse dérisoires
Il vous reste quand même le droit d'être cyniques
Ne pas suivre les autres comme une bique
Ne pas aller dansant de façon mécanique
Sur les fumées d'encens des tristes tropiques
Sur les fumées d'encens des tristes tropiques
Parmi les sons de flûtes apocalyptiques

Qui partez le matin, revenez le soir
Chasseurs collecteurs vêtus de noir
Si la forêt se meurt, putrifie
Ce n'est pas pour autant comme un défi

Des Atlantides encore
Des Atlantides encore s'engloutissent
Mais ce qui meurt un jour, un jour revit
Dans le bruit des grands arbres et celui des scies
Il nous reste quand même le droit d'être assis
Ne pas singer les autres, faire comme si
Ne pas aller dansant de façon mécanique
Sur les fumées bleues des tristes tropiques
Sur les fumées bleues des tristes tropiques
Parmi les sons de flûte apocalyptiques

Indiennes nues, femmes sans âge
Qui serez devenues tourbe ou feuillage
Vous vous réveillerez, le marécage
Sera couvert d'acier jusqu'aux nuages

Et devant les piscines en marbre de Carrare
Les Indiens viennent mourir et se font rares
Ne sommes-nous pas nous-mêmes Indiens des plus rares
Pour nous sauver peut-être il n'est pas trop tard

Comme il faut bien finir un jour, quelque part
Nous irons nous tapir dans une mare
Dans un de ces lagons épargnés de l'histoire
Où le sable est maison, le vent musique
Dans un de ces lagons des tristes tropiques
Où le sable est maison, le vent musique
Dans un de ces lagons des tristes tropiques
Dans un de ces lagons
Où le sable est maison
Dans un de ces lagons des tristes tropiques

Dans un de ces lagons
Dans un de ces lagons

Tristes Tropiques

They tell us of Indians suffering and becoming extinct
Aren't we ourselves oppressed peoples?
No penis sheaths, no curare
But the same terror that forces us to retreat

Who leave in the morning, return in the evening
Living off of what you gather and false hopes
On pitiful hunting grounds
You still have the right to be cynical
Not to follow others like sheep
Not to go dancing mechanically
On the incense fumes of the sad tropics
On the incense fumes of the sad tropics
Amongst the sounds of apocalyptic flutes

Who leave in the morning, return in the evening
Gatherer-hunters dressed in black
If the forest dies, putrefies
It's not a challenge, not at all

Atlantidies still
Atlantidies still are swallowed up
But what dies one day, one day revives
In the noise of great trees and that of saws
We still have the right to sit
Not to ape others, pretend
Not to go dancing mechanically
On the blue fumes of the sad tropics
On the blue fumes of the sad tropics
Amongst the sounds of apocalyptic flutes

Naked Indian women, ageless women
Who will have become peat or foliage
You will awaken, the marsh
Will be covered with steel up to the clouds

And before swimming pools made of Carrara marble
The Indians come to die and become extinct
Aren't we ourselves the most extinct Indians?
For us to save ourselves, perhaps it is not too late

As we must one day end up, somewhere
We will go and hide in a pond
In one of those lagoons spared by history
Where sand is home, wind is music
In one of those lagoons of the sad tropics
Where sand is home, wind is music
In one of those lagoons of the sad tropics
In one of those lagoons
Where sand is home
In one of those lagoons of the sad tropics

In one of those lagoons
In one of those lagoons