Текст и перевод песни Melan - Mon ange

Mon ange

Mon ange, ça serait mentir de dire que j'ai trouvé ma place
La vie m'dérange et j'crois bien que j'ai troué ma barque
Comme tous l'argent m'appâte mais pas au point d'flouter ma passe

Les démons m'abattent, dur de faire main basse
Mon ange, t'as deux ailes avec des cornes de boeufs
J'suis né seul, j'mourrai pareil pour le reste j'ferais comme je peux
Y a trop d'futilité qui m'foutent la rage
J'me perds dans mes idées dis moi l'utilité que j'me foute la race
Ici-bas on court après la montre mais l'temps s'épuise
J'l'imagine saliver en amont pendant qu'ses dents s'aiguisent
Dur de penser "peace"
J'pense à la terre dans son immensité
Pendant qu'on est incité à c'condenser d'tise
J'ai tendu ma main et j'ai bouffé des clous
La trahison à bout portant et pourtant j'ai étouffé les coups

J'me suis fait baisé et j'ai tendu l'autre joue
L'amitié fait mal j'pense à
C't'ancien pote que j'ai croisé l'autre jour
Mon ange, ça va pas bien et les vrais l'savent eux
A rester seul quand j'flanche devant ma feuille à t'faire des aveux
Y a trop de teubés ça m'agace, m'appelle pas "re-frè"
Le dernier qui l'a fait m'a envoyé crever à sa place
Mon ange, j'écris de drôle de phase
L'humanité devient calamité car l'amitié fais souvent volt-face
Il me reste que l'rap, déverser l'drâme en allant vers ses tares
Depuis que j'ai appris à voir la mort en face sans verser d'larmes

J't'avoue que j'ai vu ma vie à sa fin très tôt
L'essence me brûle le corps, les mains écrasées par un étau
Même si tu fais pas l'dingue, oublie pas la raison
Maintenant je sais que la trahison se cache derrière des baltringues
Mon ange, j'ai la force mais pas la solution
J'suis l'arbre sans l'écorce, l'Ecosse sans révolution
J'trouve pas ma place, mal dehors et agacé dedans
Parait que le futur fait peur, moi le passé me hante
Mon ange, t'étais où quand j'avais besoin d'toi
Quand j'étais seul, quand j'étais soûl, quand j'avais besoin d'boire
Depuis petit, artiste triste, le rap ma psychiatrie

Pour oublier mes cicatrices il suffit pas d'une petite gâterie
Attaquant mais qui lève la tête direct de basse
En équipe et fier, qui dit frère dit règles de base
J'ai côtoyé la rue et ses légumes étranges
A cheval sur mon stylo perdu derrière ma fumée blanche
Mon ange, t'étais où quand je voulais tir-par?
Quand dans mon encre étrange il reste des souffrances que je n'dis pas
La vie m'élève, en vérité, jeune de ris-Pa
N'élèves pas tes rêves si la réalité n'atterrit pas
J'me pète les poumons, j'y pense quand la toux monte
Chacun ses vices, du moins on ne peut pas plaire à tout l'monde

On s'baise la santé en pensant qu'on s'évade
J'ai fais mes choix quitte à m'planter,
J'assume en mangeant quand c'est fade
Mon ange, à l'époque y avait pas de goûter de poche
La différence ne justifie pas la justice a loupé l'coche
C'est pas ma faute s'ils ont géré l'école comme l'entreprise
Comprends que j'm'efforce à protéger tout ce que j'ai entrepris
Quand on est petit tout ce qu'on nous dit nous trouble
Tu marches avec eux ou seul et
Libre, à vrai dire c'est quitte ou double
J'ai fais mes choix donc fais mon sac pour tracer la route
Agripper l'espérance pour espérer ne pas voiler ma roue

Une larme sur la joue, j'écris dans un tombeau de page
Pour tous mes aller-retour vers la défaite sans compostage

D'nos jours c'est dur d'être sincère et sensible
J'vendais du shit devant le lycée Saint-Ser'
Loin d'avoir fait celui d'Saint-Cyr
Sur ma voix, c'est plus un coeur c'est une bête d'éponge
L'alcool me pète le foie, les clopes me pètent les bronches
Embarqué par ta voix, la force de louper l'écriteau
Mais malgré tout j'garderai la foi jusqu'au tombé de rideau
Pas de reproche, ma vie n'est pas faite d'or mais de proches

Tu m'as sauvé plus d'une fois quand la mort était proche
Parait que j'me confie trop, avec vitesse et métaphore
Tant pis dis à ces blaireaux que ma tristesse est ma force
J'ai de l'inspi' à toutes heures, ça me rend pudique en peine
J'écris pour soulager la douleur il faut que le public comprenne
J'fais pas ça pour flamber, rien dans les poches, pas même de plan B
Chez moi la feuille s'approche quand le stylo vient à trembler
Mon ange ne te sens pas visé si mes idées se consacrent
A t'utiliser comme bouclier pour vider mon sac
Faut que tu m'excuse mais un peu râleur ouais faut l'être

Bienvenue dans l'écluse pas d'un rappeur mais d'un poète

My Angel

My angel, it'd be a lie to say I've found my place,
Life troubles me, I think I've sprung a leak in my boat,
Like all, money tempts me, but not enough to blur my path.

Demons strike me down, hard to gain the upper hand,
My angel, you have two wings with horns of an ox,
I was born alone, I'll die the same, for the rest, I'll do what I can.
Too much futility fills me with rage,
I lose myself in my thoughts, tell me the use of running myself ragged.
Down here, we chase the clock, but time runs out,
I imagine it salivating upstream while its teeth sharpen,
Hard to think "peace".
I think of the Earth in its vastness,
While we're urged to condense nonsense,
I reached out my hand and ate nails,
Betrayal at close range, yet I choked back the blows.

I was screwed and turned the other cheek,
Friendship hurts, I think of
That old friend I ran into the other day,
My angel, things aren't good and the real ones know it,
Staying alone when I falter before my sheet, confessing to you.
Too many idiots annoy me, don't call me "bro" again,
The last one who did sent me to die in his place.
My angel, I write strange phases,
Humanity becomes calamity as friendship often flips sides.
I only have rap left, pouring out the drama while facing its flaws,
Since I learned to look death in the face without shedding tears.

I confess, I saw my life at its end very early,
Gasoline burns my body, hands crushed by a vice,
Even if you don't act crazy, don't forget reason,
Now I know that betrayal hides behind jerks.
My angel, I have the strength but not the solution,
I'm the tree without bark, Scotland without revolution,
I can't find my place, bad outside and annoyed inside,
They say the future is scary, but the past haunts me.
My angel, where were you when I needed you,
When I was alone, when I was drunk, when I needed to drink,
Since childhood, a sad artist, rap is my therapy.

To forget my scars, a little treat isn't enough,
Attacker who raises his head straight from the bass,
In a team and proud, who says brother says basic rules,
I rubbed shoulders with the street and its strange vegetables,
Straddling my pen, lost behind my white smoke.
My angel, where were you when I wanted to leave?
When in my strange ink, there remains suffering I don't say,
Life elevates me, in truth, a young man from Ris-Pa,
Don't raise your dreams if reality doesn't land.
I break my lungs, I think about it when the cough rises,
To each their own vices, at least we can't please everyone.

We screw our health thinking we're escaping,
I made my choices, even if it means failing,
I take responsibility, eating when it's bland.
My angel, back then there were no snacks in our pockets,
Difference doesn't justify justice missing the mark,
It's not my fault if they managed the school like a business,
Understand that I strive to protect everything I've undertaken.
When we're little, everything we're told confuses us,
You walk with them or alone and
Free, in truth, it's double or nothing.
I made my choices, so I pack my bag to hit the road,
Grasping hope to avoid veiling my wheel.

A tear on my cheek, I write in a tomb of a page,
For all my round trips to defeat without composting.

Nowadays it's hard to be sincere and sensitive,
I used to sell hash in front of Saint-Ser' high school,
Far from having attended Saint-Cyr,
On my voice, it's not a heart, it's a beast of a sponge,
Alcohol breaks my liver, cigarettes break my lungs.
Carried away by your voice, the strength to miss the signpost,
But despite everything, I'll keep the faith until the curtain falls,
No blame, my life isn't made of gold but of loved ones.

You saved me more than once when death was near,
They say I confide too much, with speed and metaphor,
Too bad, tell these idiots that my sadness is my strength.
I have inspiration at all hours, it makes me modest in pain,
I write to relieve the pain, the public needs to understand.
I don't do this to show off, nothing in my pockets, not even a plan B,
At my place, the paper approaches when the pen starts to tremble.
My angel, don't feel targeted if my ideas are dedicated
To using you as a shield to empty my bag,
You have to excuse me, but a bit of a complainer, yeah, you have to be.

Welcome to the lock not of a rapper but of a poet.