Текст и перевод песни Mes Aieux - Histoire De Peur

Histoire De Peur

Quand le curé Lamontagne est monté dans la chaire
Son sermon du dimanche était on ne peut plus clair
Y a quelqu'un quelque part qui a dû faire quequ'chose
Pour que sur nous la colère du bon Dieu explose
Notre paisible village est en proie au malheur
Trois morts plutôt étranges dans les dernières 48 heures
Invoquons sa clémence, paroissiens à genoux
Et faisons pénitence car le malin est parmi nous

Sur le parvis, ça jase, il pleut des suspicions
Et tous les soupçons pointent dans la même direction
C'est que dans le fond du rang vient de s'installer
Une famille d'intrigants aux allures d' étrangers
En plus on ne les a jamais vus à la messe
Ajoute en insistant la veuve Latendresse
Puis le groupe se sépare sous un ciel de charbon
L'orage se prépare, tout l'monde rentre à la maison

C'est une histoire de peur
C'est comme une vue d'horreur
En noir et blanc

Sur le chemin du retour, la veuve presse le pas
Scrute les alentours pour qu'on ne la suive pas
Et c'est le souffle court qu'elle arrive au logis
S'embarre à double tour, se cache sous le lit
Puis sa raison s'emballe, son pouls s'accélère
Elle imagine le mal rentrer par en arrière
Ne prenons pas de chance et barricadons-nous
Elle va chercher des planches, un marteau et des clous
Les portes et les fenêtres chaque issue sera bouchée
Dehors, c'est la tempête, le ciel est déchainé
Elle allume un lampion, elle éteint toutes les lumières

La sueur perle sur son front, elle récite une prière

Soudain la foudre s'abat à deux pas de chez elle
Et dans un sursaut son bras accroche la chandelle
Le reste, comment dire, s'est déroulé vite comme l'éclair
Le feu s'est propagé partout dans la chaumière

C'est une histoire de peur
C'est comme une vue d'horreur
En noir et blanc

V'là l'grand vent, v'là l'ouragan
Le vent qui souffle en noir et blanc
V'là l'grand vent, le vent méchant
Qui souffle sur la nuit des temps

Le lendemain, aux aurores, comme il fallait s'y attendre
De la maison et du corps, ne restait qu'un tas de cendres
A cent lieues des braises fumantes résonnaient encore les cris
Que la pauvre vieille implorante a hurlés toute la nuit

Sûr et certain qu'en temps normal on serait sorti pour la sauver
Mais la nuit quand rôde le mal c'est un tit-peu plus compliqué
La peur fait fondre le courage et dilue chaque goutte de sang froid
Jusqu'au levant malgré le tapage, personne n'a levé le petit doigt

Personne, sauf la famille d'étranges qui furent retrouvés sur les lieux
Des seaux d'eau pendant des phalanges, mais tout ça c'est de la poudre aux yeux
Ils ont beau grimer, jouer les braves, leur seule présence en est la preuve
Faut pas nous prendre pour des caves, on sait qui a brûlé la veuve

V'là l'grand vent, v'là l'ouragan
Le vent qui souffle en noir et blanc
V'là l'grand vent, le vent méchant
Qui souffle sur la nuit des temps

C'est une histoire de peur
C'est comme une vue d'horreur
En noir et blanc

Scary Story

When Father Lamontagne ascended the pulpit,
His Sunday sermon was crystal clear.
Someone somewhere must have done something
To cause the good Lord's wrath to explode upon us.
Our peaceful village is in the grip of misfortune,
Three rather strange deaths in the last 48 hours.
Let us invoke His clemency, parishioners on our knees,
And do penance, for the devil is among us.

On the churchyard, there's chatter, suspicions rain down,
And all suspicions point in the same direction.
It's just that at the end of the row has settled
A family of schemers with the air of foreigners.
Moreover, we have never seen them at mass,
Adds the widow Latendresse, insisting.
Then the group disperses under a charcoal sky,
The storm is brewing, everyone goes home.

It's a scary story,
It's like a horror movie,
In black and white.

On the way back, the widow quickens her pace,
Scans the surroundings to make sure she's not being followed.
And it is with a short breath that she arrives home,
Locks herself in with a double turn, hides under the bed.
Then her mind races, her pulse quickens,
She imagines evil entering from the back.
Let's not take any chances and barricade ourselves,
She goes to get planks, a hammer and nails.
The doors and windows, every exit will be blocked,
Outside, it's a storm, the sky is unleashed.
She lights a lantern, turns off all the lights.

Sweat beads on her forehead, she recites a prayer.

Suddenly lightning strikes close to her home,
And with a start, her arm catches the candle.
The rest, how to say it, unfolded as fast as lightning,
The fire spread everywhere in the cottage.

It's a scary story,
It's like a horror movie,
In black and white.

Here comes the great wind, here comes the hurricane,
The wind that blows in black and white,
Here comes the great wind, the wicked wind,
That blows on the night of time.

The next day, at dawn, as was to be expected,
Of the house and the body, only a pile of ashes remained.
A hundred leagues from the smoking embers still echoed the cries,
That the poor old woman, imploring, screamed all night long.

Sure and certain that in normal times we would have gone out to save her,
But at night when evil prowls, it's a little more complicated.
Fear melts courage and dilutes every drop of cold blood,
Until dawn, despite the noise, no one lifted a finger.

No one, except the strange family who were found at the scene,
Buckets of water hanging from their phalanges, but all that is just smoke and mirrors.
They may try to disguise themselves, play the heroes, their mere presence is proof,
Don't take us for fools, we know who burned the widow.

Here comes the great wind, here comes the hurricane,
The wind that blows in black and white,
Here comes the great wind, the wicked wind,
That blows on the night of time.

It's a scary story,
It's like a horror movie,
In black and white.