Текст и перевод песни Pablo Hasél - Alcohol robado

Alcohol robado

La mente es una prostituta haciéndolo a pelo,
Por si una enfermedad la llevara a la nada o al cielo,
La retina rebobinan porque el presente engaña,
Yo que en mis pestañas tengo kilos de cocaína

Todos tan parecidos y a la vez tan distintos,
Lo que pa' ellos es una salida pa' mi un terrorífico laberinto
El padre que no tuve me está firmando un autógrafo
"Con resentimiento del quién solo de bebé te abrazó"

Siempre amanezco escuchando pianos
Colgado de un trance extraño que se empeñó en no verme ahorcado
El futuro no es lo que imaginaba en el pupitre
Porque imaginando en el pupitre lo cambié sin saberlo

Rompo el hielo de veranos helados con mis últimos anhelos
Como cuando follábamos en la calle a tres bajo cero
Hay infinidad de rostros cruzándose en mi cabeza sin control
Me declaré enemigo del sol y con mi luna se lo montó

Hice mi última cena con doce clones de satanás
Al entrar al infierno una diosa atea me dijo: "¿a dónde vas?"
Hoy escarbo en un purgatorio sin fronteras
No verás furia ciega en el odio que de un infarto me opera

Mi infancia está enterrando al cadáver de mi perro
Fue más sincero que la sangre en tu lavabo
Cuando nada me excita dinamita es lo que quiero
Pero me explotan los huevos sin alcohol robado

Tan consciente de la realidad y tan metido en mi burbuja
No quiero ser el rey de la selva, déjalos que rujan
Hay dudas que se disipan con el paso de los años,
Pero otras se agrandan hasta no saber a dónde vamos

Llegué a su casa vomitando y cuidó tan bien de mi
Que quise morir en sus brazos pa' morir feliz
Decidí ser mi peor enemigo, pa' no tener otro a tal altura
Llevo tatuado desamor en las cicatrices de mi cintura

Se dice que la locura no dura eternamente
En esa claridad efímera intento exhausto que despierten
Se pasó tomando ácidos Jesús de Nazareth
Colegas también pero no les hacen una religión, ¿eh?

Ni a mi que con sus cruces cargué, no recé a un dios
Ni cuando sea esquizo, mis agallas esnifó
Alguien mezcló seis sentidos en mi cerebro y sigo cuerdo
Soy sinestesia pura como Van gogh pintando su entierro

Juego a inventarme juegos a los que no se jugar
Decoro con paranoias frikis esta puta realidad vulgar
Odiando los besos con fecha de caducidad
El desastre que dentro de un puticlub rompió a llorar

Doy saltos mortales sobre mis órganos vitales
Y escribo en la tumba de mi motivación: "nunca olvides lo que vales"
Exploto a mi cabeza antes de que explote
Cuando soy nadie soy más feliz que cuando me llaman por mi bote

Estoy volando pero soy un mero pasajero
El capitán va borracho y la caída es una frustrante obviedad
Te retrasas cabrona porque sabes que te espero
Pero los días que no me aprovechas ya no los tendrás

Se que no llegaré a viejo y poco me importa
La vida es relativamente corta si uno siente ahogo eterno
Echando de menos hasta aquello que tengo
Porque se que un día me faltará y no tendré ni sueños

Te digo yo que la hipersensibilidad me mata
Antes que tomarme la barbaridad que me recetó el psiquiatra
Paso por delante de tu rincón y aun me cuesta asimilar
Que no vendrás a pedirme agua o a saludarme moviendo la cola

Quisiera coger un trozo de salchicha y dártelo haciéndote saltar
Pero choco con la certeza de que estás ladrando más allá
Te echo de menos mi compañero de insomnio
Mi toca cojones favorito, mi hermano pequeño y mayor

(Me viste crecer y lamiste mi lágrimas, literalmente,
Incontables veces, sin saberlo me salvaste de más de una,
Espero haberte transmitido cuanto te quería,
Con la fuerza de mis últimos abrazos, con las veces que te hice feliz,
Lo que más me duele de todo, es que nunca nos volveremos a ver,
Y al pensarlo siento el mismo miedo que tú cuando llegaste a casa
Siendo un cachorro, tenías más alma que muchas personas,
Y se que entendías mucho, a veces quizás demasiado,
No puedo dormir y el vacío que has dejado me obliga a escribir esto
Aunque parezca ridículo, lo que más me duele de todo,
Es que nunca volveremos a jugar,
Sobre todo porque seguramente, siempre serás mi mejor amigo.)

Alcool volé

L'esprit est une pute qui le fait à vif,
Au cas où une maladie l'emporterait vers le néant ou le ciel,
Mes rétines rembobinent car le présent est trompeur,
Moi qui sur mes cils ai des kilos de cocaïne

Tous si semblables et pourtant si différents,
Ce qui pour eux est une issue est pour moi un labyrinthe terrifiant
Le père que je n'ai pas eu me signe un autographe
« Avec le ressentiment de celui qui ne t'a pris dans ses bras que bébé »

Je me réveille toujours en écoutant des pianos
Suspendu à une transe étrange qui s'est acharnée à ne pas me voir pendu
L'avenir n'est pas ce que j'imaginais sur les bancs de l'école
Car en imaginant sur les bancs de l'école je l'ai changé sans le savoir

Je brise la glace des étés glacés avec mes derniers désirs
Comme quand on baisait dans la rue à trois sous zéro
Il y a une infinité de visages qui se croisent dans ma tête sans contrôle
Je me suis déclaré ennemi du soleil et avec ma lune il s'est vengé

J'ai fait ma dernière Cène avec douze clones de Satan
En entrant en enfer, une déesse athée m'a dit :« où vas-tu ?»
Aujourd'hui, je me consume dans un purgatoire sans frontières
Tu ne verras pas de fureur aveugle dans la haine qui me transperce d'une crise cardiaque

Mon enfance enterre le cadavre de mon chien
Il était plus sincère que le sang dans ton lavabo
Quand rien ne m'excite, c'est de la dynamite que je veux
Mais mes couilles explosent sans alcool volé

Si conscient de la réalité et pourtant si enfermé dans ma bulle
Je ne veux pas être le roi de la jungle, laisse-les rugir
Il y a des doutes qui se dissipent avec les années,
Mais d'autres s'intensifient jusqu'à ce qu'on ne sache plus où on va

Je suis arrivé chez elle en vomissant et elle a si bien pris soin de moi
Que j'ai voulu mourir dans ses bras pour mourir heureux
J'ai décidé d'être mon pire ennemi, pour ne pas en avoir d'autre à ce stade
J'ai le désamour tatoué sur les cicatrices de ma taille

On dit que la folie ne dure pas éternellement
Dans cette clarté éphémère j'essaie, épuisé, de les réveiller
Jésus de Nazareth a passé son temps à prendre des acides
Des potes aussi mais on n'en fait pas une religion, hein ?

Moi qui ai porté leurs croix, je n'ai pas prié un dieu
Même schizophrène, mon courage a sniffé
Quelqu'un a mélangé six sens dans mon cerveau et je suis toujours sain d'esprit
Je suis pure synesthésie comme Van Gogh peignant son enterrement

Je joue à m'inventer des jeux auxquels je ne sais pas jouer
Je décore avec des paranoïas geeks cette putain de réalité vulgaire
Détestant les baisers avec une date de péremption
Le désastre qui a fondu en larmes dans un bordel

Je fais des sauts périlleux sur mes organes vitaux
Et j'écris sur la tombe de ma motivation :« n'oublie jamais ce que tu vaux »
Je fais exploser ma tête avant qu'elle n'explose
Quand je ne suis personne, je suis plus heureux que quand on m'appelle par mon blaze

Je vole mais je ne suis qu'un simple passager
Le capitaine est ivre et la chute est d'une évidence frustrante
Tu es en retard salope parce que tu sais que je t'attends
Mais les jours où tu ne me prends pas, tu ne les auras plus

Je sais que je ne serai pas vieux et ça m'importe peu
La vie est relativement courte quand on ressent un étouffement éternel
Regrettant même ce que j'ai
Parce que je sais qu'un jour ça me manquera et que je n'aurai même plus de rêves

Je te le dis, l'hypersensibilité me tue
Plutôt que de prendre l'énormité que m'a prescrite le psychiatre
Je passe devant ton coin et j'ai encore du mal à assimiler
Que tu ne viendras plus me demander de l'eau ou me saluer en remuant la queue

J'aimerais prendre un morceau de saucisse et te le donner en te faisant sauter
Mais je me heurte à la certitude que tu aboies au loin
Tu me manques mon compagnon d'insomnie
Mon casse-couilles préféré, mon petit frère et mon aîné

(Tu m'as vu grandir et tu as léché mes larmes, littéralement,
D'innombrables fois, sans le savoir tu m'as sauvé de plus d'une,
J'espère t'avoir transmis combien je t'aimais,
Avec la force de mes derniers câlins, avec les fois où je t'ai rendu heureux,
Ce qui me fait le plus mal, c'est qu'on ne se reverra plus jamais,
Et quand j'y pense, je ressens la même peur que toi quand tu es arrivé à la maison
Chiot, tu avais plus d'âme que beaucoup de gens,
Et je sais que tu comprenais beaucoup, parfois peut-être trop,
Je n'arrive pas à dormir et le vide que tu as laissé me pousse à écrire ceci
Même si ça paraît ridicule, ce qui me fait le plus mal,
C'est qu'on ne jouera plus jamais ensemble,
Surtout parce que tu resteras sûrement, pour toujours, mon meilleur ami.)