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Je
m'appelle
Jean-François,
originaire
de
Bernes,
Ich
heiße
Jean-François,
komme
aus
Bernes,
Sud-Est
de
la
France,
près
de
Carpentras.
Süd-Osten
von
Frankreich,
bei
Carpentras.
Village
fleuri,
sans
arabes,
sans
"ouaich",
Blumiges
Dorf,
ohne
Araber,
ohne
"ouaich",
Les
oliviers,
la
lavande,
les
cigales
et
les
pêches.
Olivenbäume,
Lavendel,
Zikaden
und
Pfirsiche.
Un
bus
m'emmène
au
collège
à
la
ville.
Ein
Bus
bringt
mich
ins
Stadt-Collège.
J'étais
nul
à
l'école
et
révâssais
dans
le
vide.
Ich
war
schlecht
in
der
Schule,
träumte
leer.
La
tête
de
turc,
grassouillet,
complexé.
Das
Opfer,
pummelig,
voll
Komplexe.
Les
profs
me
sermonnaient,
Lehrer
ermahnten
mich,
Les
lascars
me
rackettaient.
Halbstarke
erpressten
mich.
Alors
j'ai
lâché,
lassé,
blasé
Also
gab
ich
auf,
leidvoll,
desillusioniert
Assez
de
m'écraser,
de
raser
les
murs.
Genug
gekrochen,
schlich
an
Wänden.
Ma
mère
garde
des
gosses,
Meine
Mutter
hütet
Kinder,
Mon
père
ne
bosse
plus,
Mein
Vater
arbeitet
nicht
mehr,
Il
boit
de
plus
en
plus,
Er
trinkt
immer
stärker,
Vu
quebles
temps
sont
durs.
Da
harte
Zeiten
herrschen.
Moi
mes
journées
coulent:
Meine
Tage
verrinnen:
Internet,
reggae,
Fifa,
Internet,
Reggae,
Fifa,
Quelques
pètes,
quelques
potes,
Ein
paar
Joints,
ein
paar
Kumpel,
C'est
l'âge
te-bê.
So
geht
Teenager-Sein.
Et
puis
j'ai
tenté
ce
concours
de
Police.
Dann
versuchte
ich
den
Polizeitest.
Sans
conviction,
Ohne
Überzeugung,
Mais
putain
je
l'ai
eu.
Doch
verdammt,
ich
bestand.
Putain
je
l'ai
vu,
Verdammt,
ich
sah
Pour
une
fois,
dans
l'oeil
des
parents,
de
l'admiration,
Endlich
in
Elternaugen
Anerkennung,
Donc
putain
j'y
ai
cru.
Also
verdammt,
ich
glaubte
dran.
J'suis
muté
dans
le
Nord
Versetzt
in
den
Norden
Ma
copine
me
suit
Meine
Freundin
folgt
mir
Bienvenue
chez
les
chtis
Willkommen
bei
den
Chtis
J'vais
réussir
ma
vie.
Ich
schaff'
mein
Leben.
Je
veux
la
médaille
Ich
will
die
Medaille
J'aurais
que
le
revers.
Bekam
nur
die
Kehrseite.
Y'a
pas
qu'Paranoyan
qui
peut
écrire
des
vers.
Nicht
nur
Paranoyan
kann
Reime.
Maintenant
j'en
pleure,
Jetzt
heul
ich
– nein,
Non,
j'n'ai
pas
eu
d'chances.
Ich
hatte
kein
Glück.
Une
vie
dans
l'erreur,
Ein
Leben
im
Irrtum,
La
haine
et
la
violence.
Hass
und
Gewalt.
Moi
qui
n'connait
pas
la
cité,
Ich
kannte
das
Ghetto
nicht,
Putain
je
suis
servi.
Verdammt,
jetzt
hab
ichs.
J'atterris
à
Lille
Sud
Landete
in
Lille-Sud
Au
sein
d'une
cité
dite
sensible.
In
einem
Problembezirk.
Mon
humeur
a
rejoint
la
couleur
de
leur
ciel:
Meine
Stimmung
wie
ihre
Himmelsfarbe:
Gris,
pluvieux,
nuageux,
et
glacé
Grau,
regnerisch,
bewölkt,
eisig
–
Je
suis
aigris.
Ich
bin
verbittert.
Les
voitures
qui
crâment,
Brennende
Autos,
Les
bandes
qui
trainent,
Herumlungernde
Banden,
Les
transacs
dans
les
halls,
Deals
in
Fluren,
Les
tox
et
les
rues
qui
craignent.
Junkies
und
Angststraßen.
Ma
fiancée
flippe
Meine
Verlobte
hat
Angst
Elle
ne
veux
pas
sortir
seule.
Geht
nie
allein
raus.
"En
bas
des
blocs,
tête
basse,
on
trace
et
ferme
ta
gueule"
"Unter
Blöcken
Kopf
unten,
still
laufen."
Au
poste,
j'apprends
dans
un
climat
délétaire,
Auf
Wache
lern'
ich
in
giftiger
Stimmung,
Hier
encore,
un
collègue
s'est
donné
la
mort.
Erst
gestern
nahm
sich
ein
Kollege
das
Leben.
J'fais
des
efforts
avec
l'humour:
Ich
geb'
mir
Humor-Mühe:
Jean-Marie
Bigard,
leurs
blagues
racistes
et
la
misogynie
notoire.
Jean-Marie
Bigard,
deren
rassistische
Witze,
notorische
Frauenfeindlichkeit.
Je
tiens
l'coup
face
aux
délinquants,
Ich
halte
stand
bei
Kriminellen,
Leurs
crachats,
leurs
insultes,
leurs
coups
d'pute,
Ihr
Gespucke,
Beleidigungen,
hinterhältige
Schläge,
Leurs
outrages
à
agents.
Ihre
Beamtenbeleidigung.
Jusqu'à
ce
jour
où
l'on
m'a
reconnu
en
civil.
Bis
ich
zivil
erkannt
wurde.
Dans
la
rue,
suivi
et
planté
dans
la
nuque.
Auf
Straße
verfolgt,
in
Nacken
gestochen.
Je
voulais
la
médaille
Ich
wollt'
die
Medaille
J'n'ai
eu
que
les
revers.
Bekam
nur
die
Kehrseite.
Y'a
pas
qu'Paranoyan
qui
peut
écrire
des
vers.
Nicht
nur
Paranoyan
kann
Reime.
Maintenant
j'en
pleure,
Jetzt
heul
ich
– nein,
Non,
j'n'ai
pas
eu
d'chances.
Ich
hatte
kein
Glück.
Une
vie
dans
l'erreur,
Ein
Leben
im
Irrtum,
La
haine
et
la
violence.
Hass
und
Gewalt.
C'est
compliqué
quand
tu
n'es
qu'un
simple
flic.
Ist
schwer,
wenn
du
nur
kleiner
Bulle
bist.
Risquer
sa
vie
pour
un
peu
plus
que
le
SMIC.
Leben
riskieren
für
kaum
mehr
als
Mindestlohn.
Voir
la
vie
en
bleue,
n'avoir
que
des
jours
noirs.
Leben
in
Blau
sehen,
nur
schwarze
Tage
kennen.
Démarrer
au
rhum
blanc
et
finir
dans
un
trou
noir.
Start
mit
weißen
Rum,
end
in
schwarzem
Loch.
La
rééduc
et
les
médocs,
Reha
und
Pillen,
Les
kinés,
les
éducs,
Physios,
Therapeuten,
Les
psychologues
de
mon
cul
guettant
le
moindre
lapsus.
Psychologen,
die
auf
jedes
Freud'sche
Versehn
lauern.
L'alcool,
le
Tranxène
au
casier
au
vestiaire.
Alkohol,
Tranxen
im
Spind.
Enfiler
mon
uniforme
fait
remonter
la
gerbe.
Uniform
anziehen
macht
mich
würgen.
J'veux
ma
mutation
dans
le
sud
mon
bastion.
Ich
will
Versetzung
in
Süden,
meine
Festung.
Si
j'explose
les
quotas,
j'l'aurais
Wenn
ich
Quoten
spreng',
krieg
ich
sie
–
Donc
j'fais
des
cartons.
Also
mach
ich
Volltreffer.
J'me
surprends
à
kiffer
Ich
ertapp
mich,
dass
ichs
geil
find
Voire
outrepasser
mes
droits
de
policier,
Sogar
meine
Rechte
als
Polizist
zu
überschreiten,
Je
n'laisse
plus
rien
passer.
Ich
lass
nichts
mehr
durchgehn.
J'aime
voir
l'angoisse
dans
l'oeil
de
mes
proies,
Ich
lieb
den
Angstblick
in
Augen
von
Opfern,
Que
jm'apprête
à
coincer
Die
ich
gleich
festnehmen
À
passer
à
tabac.
Und
verdreschen
werde.
Trois
collègues
m'épaulent
Drei
Kollegen
decken
mich
Au-dessus
des
lois:
Über
dem
Gesetz:
Rackettant
les
dealers,
les
putes,
les
vendeurs
de
kebabs,
les
clubs,
les
patrons
de
boîtes
et
les
épiceries
du
coin.
Pressen
Dealer,
Nutten,
Kebap-Verkäufer,
Clubs,
Kneipenbesitzer
und
Tante-Emma-Läden
aus.
Toit
y
passe
sous
coke,
Alles
geht
mit
Koks
weg,
Et
quand
je
rentre
au
p'tit
matin,
Und
wenn
ich
morgens
heimkomm,
Embrouille
avec
ma
meuf,
enceinte,
Streit
mit
meiner
Alten,
schwanger,
Coup
d'poing,
Faustschlag,
Elle
l'a
perdu,
elle
est
partie,
Sie
verlor
es,
sie
ging,
Plus
rien
ne
me
retient.
Nichts
hält
mich
mehr.
Bavure
sur
bavure,
Skandal
um
Skandal,
Jusqu'à
c'trauma
crânien,
Bis
die
Schädelfraktur,
Cet
africain
dans
l'coma
qu'j'ai
cogné
comme
un
chien.
Dieser
Afrikaner
im
Koma,
den
ich
wie
Hund
prügelte.
On
s'est
serré
les
coudes,
Wir
hielten
zusammen,
C'n'était
qu'un
sans-papiers.
War
nur
ein
Papierloser.
L'affaire
fût
étouffée
et
classée
sans
lendemain.
Die
Affäre
wurde
vertuscht,
eingestellt,
erledigt.
Je
voulais
la
médaille
Ich
wollt'
die
Medaille
J'n'ai
eu
que
les
revers.
Bekam
nur
die
Kehrseite.
Y'a
pas
qu'Paranoyan
qui
peut
écrire
des
vers.
Nicht
nur
Paranoyan
kann
Reime.
Maintenant
j'en
pleure,
Jetzt
heul
ich
– nein,
Non,
j'n'ai
pas
eu
d'chances.
Ich
hatte
kein
Glück.
Une
vie
dans
l'erreur,
Ein
Leben
im
Irrtum,
La
haine
et
la
violence.
Hass
und
Gewalt.
C'est
compliqué
quand
tu
n'es
qu'un
simple
flic.
Ist
schwer,
wenn
du
nur
kleiner
Bulle
bist.
Risquer
sa
vie
pour
un
peu
plus
que
le
SMIC.
Leben
riskieren
für
kaum
mehr
als
Mindestlohn.
Voir
la
vie
en
bleue,
n'avoir
que
des
jours
noirs.
Leben
in
Blau
sehen,
nur
schwarze
Tage
kennen.
Démarrer
au
rhum
blanc
et
finir
dans
un
trou
noir.
Start
mit
weißen
Rum,
end
in
schwarzem
Loch.
C'est
compliqué
quand
tu
n'es
qu'un
simple
flic.
Ist
schwer,
wenn
du
nur
kleiner
Bulle
bist.
Risquer
sa
vie
pour
un
peu
plus
que
le
SMIC.
Leben
riskieren
für
kaum
mehr
als
Mindestlohn.
Voir
la
vie
en
bleue,
n'avoir
que
des
jours
noirs.
Leben
in
Blau
sehen,
nur
schwarze
Tage
kennen.
Démarrer
au
rhum
blanc
et
finir
dans
un
trou
noir.
Start
mit
weißen
Rum,
end
in
schwarzem
Loch.
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