Текст и перевод песни Patrick Bruel - Madame - Live

Madame - Live

Je reçois, à l'instant où je rentre chez moi
Votre missive bleue, Madame.
Vingt fois je la relis, et mes yeux n'y croient pas.
Pourtant, c'est écrit là, Madame
Et de votre douleur, je me sens pénétrée
Mais je ne pourrais rien, Madame.
Vous savez, aujourd'hui, que de l'avoir perdu,
C'est lourd à supporter, Madame.

Vous demandez pardon de n'avoir pas compris
Ce qu'était notre amour, Madame.
Vous n'aviez que ce fils, vous aviez peur de lui
Et vous l'avez gardé, Madame.
Ne me demandez pas ce qu'a été ma vie
Quand vous me l'avez pris, Madame.
Je me suis toujours tu, ce n'est pas aujourd'hui
Que je vous le dirais, Madame.
Vous eussiez préféré, je vous retrouve là,
Qu'il fût mort en héros, Madame.
Oui, c'eût été plus noble, je vous crois,
Que de mourir d'amour, Madame
Mais qu'il soit mort ici ou qu'il mourût là-bas,
Auriez-vous versé moins de larmes?
Il en a décidé, lui seul avait le droit.
Il faut vous résigner, Madame.

C'est trop tard, maintenant, pour que je vous revienne
Et vous vieillirez seule, Madame
Et ne m'en veuillez pas si je parais cruelle
Mais je l'ai trop aimé, Madame
Pour qu'à la fin du jour, près d'une cheminée,
Nous évoquions ensemble, Madame,
Celui que, vous et moi, nous avons adoré
Et perdu tout ensemble, Madame

Mais le chagrin m'égare, il faut me pardonner.
J'ai mal de votre mal, Madame
Mais que faire, et quoi dire, puisqu'il s'en est allé?
Je ne puis rien pour vous, Madame.
Pour la seconde fois, il va nous séparer.
Non, je ne viendrai pas, Madame,
Car, le perdre deux fois, c'est lourd à supporter.
Vous me comprendrez bien, Madame.

Je reçois, à l'instant où je rentre chez moi,
Votre missive bleue, Madame.
Vingt fois je la relis, et mes yeux n'y croient pas.
Pourtant, c'est écrit là, Madame
Et de votre douleur, je me sens pénétrée
Mais je ne puis plus rien, Madame.
Vous saurez, comme moi, que de l'avoir perdu
C'est lourd à supporter, Madame

My Lady - Live

I receive it at the moment when I return home
Your letter, my lady.
Twenty times I read it again, and my eyes do not believe it.
Yet, it is written there, my lady
And I feel pierced by your sorrow
But I cannot do anything, my lady.
You know, today, that to have lost him,
Is too hard to bear, my lady.

You ask forgiveness for not having understood
What our love was, my lady.
You had only this son, you were afraid of him
And you kept him, my lady.
Don't ask me what my life has been like
When you took him from me, my lady.
I always kept silent, it is not today
That I would tell you, my lady.
You would have preferred, so I gather from you
That he had died a hero, my lady.
Yes, it would have been more noble, I think
Than to die from love, my lady.
But whether he died here or died there
Would you have shed fewer tears?
He decided himself, he alone had the right.
You must resign yourself, my lady.

It is too late now, for me to return to you
And you will grow old alone, my lady
And do not blame me if I seem cruel
But I loved him too much, my lady
To at day's end, by a fireplace,
To talk together, my lady
About the one that we both loved
And lost together, my lady

But sorrow makes me do wrong, you must forgive me.
Your suffering pains me deeply, my lady
But what to do, and what to say, since he is gone?
I can do nothing for you, my lady.
For the second time, he will separate us.
No, I will not come, my lady
Because it is unbearable to lose him twice.
You will understand me well, my lady.

I receive it at the moment when I return home
Your letter, my lady.
Twenty times I read it again, and my eyes do not believe it.
Yet, it is written there, my lady
And I feel pierced by your sorrow
But I cannot do anything, my lady.
You know, as well as I do, that to have lost him
Is too hard to bear, my lady