Текст и перевод песни Pierre Barouh - Le p'tit ciné

Le p'tit ciné

Le p'tit ciné d'en bas d'chez moi
Dans ma banlieue à Levallois
Depuis hier
A des manières
Qui me chagrinent

Lui qui portait jusqu'à mon lit
Des relents de bruits infinis
C'est désolant
Garde un silen-
Ce de vitrine

Je n'devrais p't-être pas le juger
Si vite s'il a tant changé
Je vais attendre jusqu'à demain
Je verrai bien

Le p'tit ciné d'en bas d'chez moi
M'a plongé dans un tel émoi
En se taisant
Que je suis en
Pleine insomnie

Et je reste là consterné
À revoir les vieux westerns et
Tous les Charlots
Qui me parlent au
Coeur de leur vie

Toute la nuit j'ai confondu
Mes rêves aux remous attendus
Qui je l'espérais me viendraient
De mon ciné

Le p'tit ciné d'en bas d'chez moi
Au petit jour restait sans voix
Découragé
J'allais plonger
Dans l'inconscience

Quand soudain un bruit familier
De fusillade sans pitié
M'a tout à coup
Rendu le goût
De l'espérance

Comme un fou dans les escaliers
J'ai couru pour me retrouver
Au milieu des marteaux-piqueurs
Des ouvriers
Qui posément démolissaient
Le petit ciné d'en bas d'chez moi

The Little Cinema

The little cinema down below my house
In my suburb at Levallois
Since yesterday
Has manners
That grieve me

He who would carry even to my bed
Whispers of infinite sounds
This is depressing
Remain silen-
Ce of a window shop

Perhaps I should not judge him
So quickly if he has changed so much
I will wait until tomorrow
I shall see well

The little cinema down below my house
Has plunged me into such emotion
By falling silent
That I am in
Complete insomnia

And I stay there dismayed
Watching old westerns and
All the Charlots
Who speak to me at the
Heart of their lives

All night long I have confused
My dreams with the expected disturbances
Which I hoped would come to me
From my cinema

The little cinema down below my house
At the break of day remained voiceless
Discouraged
I was going to plunge
Into unconsciousness

When suddenly a familiar sound
Of a merciless shooting
Suddenly
Gave me back the taste
Of hope

Like a madman on the stairs
I ran to find myself
In the midst of the jackhammers
Of the workers
Who were calmly demolishing
The little cinema down below my house