Текст и перевод песни Pierre Perret - C'est pas la vie q'j'avais rêvée

C'est pas la vie q'j'avais rêvée

Pierre Perret
C'EST PAS LA VIE QUE J'AVAIS RÊVÉE
Paroles et musique: Pierre Perret

Depuis quelque temps elle se lave les dents
Elle prend des bains régulièrement
Et ce qui est nouveau quand elle déhotte
C'est que madame met une culotte
Perclus de soupçons je m'en fus trouver
Un détective tout ce qu'y a de privé
Qui me dit mon gars en arrière toute
Vous êtes cocu y a aucun doute

Enfer je marche sur tes pavé
C'est pas la vie que j'avais rêvée

Fuyant l'écho de ma colère
Ma femme se tire avec Albert
Mais manque de fion au bout de trois semaines
Cette crème d'anchois me la ramène
Du coup bon sang je vire Monique
Ma belle maîtresse aux seins cosmiques
Elle venait de larguer son beau Dédé
Qui se suicide pour l'emmerder

En leur offrant le dîner d'adieu
J'ai pris soudain un grand coup de vieux
Entre le soufflé et son oeuf coque
Monique m'annonce qu'elle est en cloque
Prêtant l'oreille à ces aveux
Et comme si le cas fût contagieux
Ma femme déclare d'un air badin
Qu'elle a aussi le tiroir plein

Neuf mois plus tard comme pour m'achever
Les petits gluants sont arrivés
En rigolant j'entends leur mère
Dire si ça se trouve c'est toi le père
Elles ont calté vers d'autres cieux
J'essaie d'élever ces petits messieurs
Qui ont tant de problèmes avec leur Oedipe
Que les salopards m'ont pris en grippe

Y paraît que c'est l'humour anglais
Ils ont plumé mon perroquet
Ça leur faisait peur dans leur berceau
Ils ont repeint mon Picasso
J'ai l'infarctus pour l'horizon
S'ils m'étouffent pas sous l'édredon
La fête des pères c'était dimanche
Ils m'ont offert une belle canne blanche

Ils ont grandi j'ai quarante piges
De plus en plus je trouve qu'y z'attigent
Y pensent tellement à l'héritage
J'ose plus goûter à mon potage
Y veulent m'emmener mais je leur tiens tête
Dans une jolie maison de retraite
Ou c'est rempli de vieux comme moi
Qui chantent en choeur ce refrain-là

The Life I had Dreamed of (It Isn't)

Pierre Perret
IT'S NOT THE LIFE I HAD DREAMED OF
Words and music: Pierre Perret

Recently she's been brushing her teeth,
She's regularly taking baths,
And what's new, when she goes out,
She's started wearing panties.
Full of suspicion, I went to see
A private detective, the best in town.
He said, "My boy, get back in line,
You're a cuckold, there's no doubt about it."

Damn, I'm walking in your footsteps,
It's not the life I had dreamed of.

Fleeing from the echoes of my rage,
My wife runs off with Albert.
But not for long, after three weeks,
That anchovy dip of a woman brings her back to me.
So, Monique, in a fit of righteousness, I toss,
My lovely mistress with her cosmic breasts.
She had just dumped her handsome Dédé,
Who kills himself to get back at her.

As I offer them a farewell dinner,
I suddenly feel a pang of old age.
Between the soufflé and the coddled egg,
Monique announces that she's pregnant.
Overhearing this confession,
And as if the situation were contagious,
My wife declares with a mischievous grin,
That she's also got a bun in the oven.

Nine months later, to finish me off,
The little goobers arrive.
Laughing, I hear their mother say,
Who knows, you might be the father.
They've taken off to other places,
I try to raise these little gentlemen,
Who have so many problems with their Oedipus complex,
That the little bastards have it in for me.

They say it's English humor,
They've plucked my parrot,
It scared them in their cradle,
They've repainted my Picasso,
I'm seeing the horizon of a heart attack,
If they don't suffocate me under the covers.
Father's Day was last Sunday,
They gave me a nice white cane.

They've grown up, I'm forty years older,
More and more I find them aggravating.
They think so much about their inheritance,
I don't dare taste my soup anymore.
They want to take me away, but I stand my ground,
To a nice retirement home,
Where it's full of old folks like me,
Singing this chorus together.