Текст песни La Veuve - Pierre Perret
Un
soir
d'été
au
cimetière
Où
le
ciel
était
rouge
et
brun
Je
l'ai
vue
faisant
sa
prière
Pour
son
pauvre
mari
défunt
Tout
près
de
là,
genoux
à
terre
Sur
mon
épouse
tant
aimée
Je
versais
des
larmes
sincères
Imitant
la
veuve
éplorée
Elle
m'apparut
un
peu
sauvage
Mais
de
gracieuse
façon
Comme
ces
oiseaux
de
passage
Qui
ne
voient
rien
que
l'horizon
Larmes
taries,
prunelles
sèches
Un
ange
vint
nous
annoncer
Que
par
une
maligne
flèche
Nos
cœurs
venaient
d'être
percés
Elle
se
jeta
sur
ma
poitrine
Me
serrant
si
fort
dans
ses
bras
Que
son
corsage
en
soie
de
Chine
S'ouvrit
en
bouquet
de
lilas
Elle
avait
des
seins
de
gitane
Et
une
bouche
au
dessin
pur
Et
sous
la
feuillée
d'un
platane
Ses
doigts
défirent
ma
ceinture
Elle
ôta
mes
habits
de
toile
Et
sur
ma
poitrine,
ardemment
Ses
dents
tracèrent
des
étoiles
Aux
rouges
couleurs
des
piments
Elle
ménagea,
la
tendre
veuve
Ni
ses
baisers
ni
ses
soupirs
J'étreignis
tant
cette
amour
neuve
Que
l'on
s'aima
à
en
mourir
Je
défie
n'importe
quel
homme
D'oublier
les
mots
qu'elle
disait
Et
je
n'ai
point
connu
de
femme
Qui
fit
si
bien
ce
qu'elle
faisait
Je
n'ai
jamais
revu
cet
ange
À
la
sève
de
taurillon
Qui
fut
pour
moi
le
doux
mélange
De
Carmen
et
de
Cendrillon
Mais
de
cette
belle
étrangère
Disant
des
mots
d'amour
gitan
Dans
ce
rustique
cimetière
Je
me
souviens,
le
cœur
battant
Qu'à
l'heure
où
le
soleil
pardonne
À
la
lune
d'être
venue
J'ai
tenu
la
grâce
en
personne
Qui
partit
comme
elle
est
venue
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