Текст и перевод песни Pupil·les - Les Silenciades

Les Silenciades

Set del matí, s'aixeca Marta
Fa fred en gener i està molt farta
D'aguantar al bar on treballa humiliacions
Prepara cafè i somia en altres mons

Hui la jefa l'ha renyada perquè sí
Es menja l'orgull i pensa en fugir
En deixar-ho, acabar, en somriure, ser lliure
En pagar el lloguer, sobreviure

Isa treballa a un supermercat
S'ha queda't prenyada, ho porta d'amagat
Si se n'adonen, al carrer
Necessita el sou i pagar bolquers

Passen uns mesos, l'amo la crida
A Isa l'acomiaden, puta vida
Costera cap amunt per trobar faena
No ens deixen ser mares: la nostra condemna

Són les oblidades, les silenciades
Anónimes, les que no són escoltades
Són a les que callen les veus
Són les quotidlanes que ningu veu

Són les oblidades, les silenciades
Anónimes, les que no són escoltades
Són a les que callen les veus
Són les quotidlanes que ningu veu

Marga treballa netejant xalets
Està fent la cuina, l'agafen pel bracet
És el senyoret amb mirada de desig
Fuig de pressa, llevant-se del mig

La pobra no pot evitar el plor
Per l'assetjament,per la humiliació
Es sent maltractada, li fa mal el cor
Que em tracten així és una aberració

Carme és mare, treballa a una botiga
Matí i vesprada, horari que fatiga
Quan arriba a casa no descansa, que va
Ha de fer el menjar, netejar i planxar

El seu home relaxa de la dura jornada
Són les 11 de la nit, la feina no s'acaba
Ella cuina el dinar de demà, no té sofà
Ha nascut amb vagina i ha fer el que fa

Són les oblidades, les silenciades
Anónimes, les que no són escoltades
Són a les que callen les veus
Són les quotidlanes que ningu veu

Són les oblidades, les silenciades
Anónimes, les que no són escoltades
Són a les que callen les veus
Són les quotidlanes que ningu veu

Són les oblidades, les silenciades
Anónimes

Són a les que callen les veus
Són les quotidlanes que ningu veu

Heroïnes sense capa
En les ombres del sistema que ens atrapa
Que amenaça, trepitja i amaga
Llinatge que mai s'acaba

Generació de dones lluitadores
Filles, mares, iaies, fortes
Esquenes trencades, patriarcat
Femelles insurrectes, coratge desbocat

Són les oblidades, les silenciades
Anónimes, les que no són escoltades
Són a les que callen les veus
Són les quotidlanes que ningu veu

Són les oblidades, les silenciades
Anónimes, les que no són escoltades
Són a les que callen les veus
Són les quotidlanes que ningu veu

Anónimes

Anónimes

Anónimes

Les Silencieuses

Début de la matinée, Marta se lève
Il fait froid en janvier et elle est épuisée
De supporter les humiliations au bar où elle travaille
Elle prépare le café et rêve d'autres mondes

Aujourd'hui, la patronne l'a réprimandée sans raison
Elle avale son orgueil et pense à s'enfuir
À démissionner, à en finir, à sourire, à être libre
À payer le loyer, à survivre

Isa travaille dans un supermarché
Elle est enceinte, elle le cache
Si on s'en aperçoit, elle sera dans la rue
Elle a besoin de son salaire pour payer les couches

Quelques mois passent, le patron l'appelle
Isa est licenciée, quelle vie de merde
Elle grimpe la côte pour trouver du travail
On ne nous laisse pas être mères : notre condamnation

Ce sont les oubliées, les silencieuses
Anonymes, celles qui ne sont pas écoutées
Ce sont celles dont on étouffe les voix
Ce sont les femmes du quotidien que personne ne voit

Ce sont les oubliées, les silencieuses
Anonymes, celles qui ne sont pas écoutées
Ce sont celles dont on étouffe les voix
Ce sont les femmes du quotidien que personne ne voit

Marga travaille comme femme de ménage dans des villas
Elle est en train de cuisiner, il la prend par le bras
C'est le monsieur avec un regard de désir
Elle s'enfuit précipitamment, en s'écartant de son chemin

La pauvre ne peut pas s'empêcher de pleurer
À cause du harcèlement, de l'humiliation
Elle se sent maltraitée, elle a mal au cœur
Que l'on me traite ainsi est une aberration

Carme est mère, elle travaille dans un magasin
Matin et soir, un horaire épuisant
Quand elle arrive à la maison, elle ne se repose pas, elle doit
Faire à manger, nettoyer et repasser

Son mari se détend après sa dure journée
Il est 23 heures, le travail ne s'arrête pas
Elle prépare le déjeuner pour demain, elle n'a pas de canapé
Elle est née avec un vagin et elle doit faire ce qu'elle fait

Ce sont les oubliées, les silencieuses
Anonymes, celles qui ne sont pas écoutées
Ce sont celles dont on étouffe les voix
Ce sont les femmes du quotidien que personne ne voit

Ce sont les oubliées, les silencieuses
Anonymes, celles qui ne sont pas écoutées
Ce sont celles dont on étouffe les voix
Ce sont les femmes du quotidien que personne ne voit

Ce sont les oubliées, les silencieuses
Anonymes

Ce sont celles dont on étouffe les voix
Ce sont les femmes du quotidien que personne ne voit

Des héroïnes sans cape
Dans les ombres du système qui nous emprisonne
Qui menace, qui piétine et qui cache
Une lignée qui ne finit jamais

Une génération de femmes combattantes
Filles, mères, grand-mères, fortes
Des dos brisés, le patriarcat
Des femmes insurgées, un courage débordant

Ce sont les oubliées, les silencieuses
Anonymes, celles qui ne sont pas écoutées
Ce sont celles dont on étouffe les voix
Ce sont les femmes du quotidien que personne ne voit

Ce sont les oubliées, les silencieuses
Anonymes, celles qui ne sont pas écoutées
Ce sont celles dont on étouffe les voix
Ce sont les femmes du quotidien que personne ne voit

Anonymes

Anonymes

Anonymes