Текст и перевод песни Raphael - En tierra extraña

En tierra extraña

Voy a contarles a ustedesLo que a mi me ha sucedidoQue es la emocion mas profundaQue en mi vida yo he sentido
Fue en nueva yorkUna nochebuenaQue yo prepare una cenaPa' invitar a mis paisanosY en la reunionToda de espaÑolesEntre vivas y entre olesPor espaÑa se brindo
Y como alli no beben por la "ley seca"Y solo al que esta enfermo despachan vinoYo pague a precio de oro una recetaY compre en la farmacia vino espaÑol
¡vino espaÑol!, ¡vino espaÑol!
El vino de nuestra tierraBebimos en tierra extraÑa
¡que bien que sabe este vinoCuando se bebe lejos de espaÑa! Por ella brindamos todosY fue el fin de aquella cenaLa nochebuena, mas buenaQue soÑar pudo un espaÑol
Mas, de pronto, se escuchoUn gramofono sonar
"Callar todos", dije yoY un pasodoble se oyoQue nos hizo suspirarCeso la alegriaYa todos callabanYa nadie reiaQue todos llorabanOyendo esta musicaAlla, en tierra extraÑaEran nuestros suspiros
"Suspiros de espaÑa"

En tierra extraña

Je vais te raconter ce qui m'est arrivé, l'émotion la plus profonde que j'aie jamais ressentie dans ma vie.
C'était à New York, un soir de Noël, j'avais préparé un dîner pour inviter mes compatriotes. Et lors de la réunion, tous des Espagnols, on a trinqué à l'Espagne, entre des "vivas" et des "oles".
Et comme là-bas, on ne boit pas à cause de la "loi sèche" et qu'on ne sert du vin qu'aux malades, j'ai payé une ordonnance à prix d'or et j'ai acheté du vin espagnol à la pharmacie.
Du vin espagnol ! Du vin espagnol !
Le vin de notre terre, nous l'avons bu en terre étrangère.
Comme il est bon ce vin lorsqu'on le boit loin de l'Espagne ! On a tous trinqué pour elle. Et c'était la fin de ce dîner, le réveillon de Noël, le plus beau qu'un Espagnol ait pu rêver.
Mais soudain, on a entendu un gramophone jouer.
“Silence tout le monde”, j’ai dit. Et un pasodoble s’est fait entendre, qui nous a fait soupirer. La joie a cessé. Tout le monde se taisait. Personne ne riait plus. Tout le monde pleurait en écoutant cette musique. Là-bas, en terre étrangère, c'étaient nos soupirs.
“Soupirs d’Espagne”