Текст и перевод песни Romain Didier - La Retraite

La Retraite

Tiens c'est le fond de la bouteille
Ça y est nous voilà vieux ma vieille
Des vrais vieux qui trient les lentilles
Des vieux de la tête aux béquilles
Tiens voilà le bout de la rue
On souffle comm' qui l'aurait cru
Du temps qu'on vivait à grand pas
Du temps qu'on leur en voulait pas
Aux étoiles de disparaître.La retraite!
T'as beau dir' qu'on nous rend le c ur
Une fois vidé du meilleur
Qu'ils ont pris le tronc et la force
Qu'ils ne rapportent que l'écorce
N'empêche c'est déjà moins con
Que soit consigné le flacon
Qu'après le festin on nous laisse
Les arêtes de la vieillesse
Le temps d'finir la cigarette. La retraite!
Tout ici a la soixantaine
Ce café sent la verveine
Je t'aime enfile tes chaussons
L'amour jette ses paillassons
Et la tête tourne soudain
A relire le papier peint
Où mille fois les chasseurs tuent
Un grand cerf qui cherchait l'issue
Entre la porte et la fenêtre. La retraite!
Il paraît qu'à un certain âge
Plus ou moins l'esprit déménage
Et qu'on a la raison qui tangue
Et des cheveux blancs sur la langue
Nous on doit être centenaires
A rêver du bout de la terre
Avoir des envies de Pérou
Et entendre au dessus du trou
Ce bruit de pelletées qu'on jette. La retraite!
Le soir descend partons d'ici
Faudrait pas qu'ils nous trouvent assis
Si on larguait les bibelots
Tout tiendrait dans un sac-à-dos
Regarde on tend le bras et hop
Ils appellent ça l'auto-stop
Tant pis si on n'a pas de Jeans
Si cette conne s'imagine
Qu'avec elle le cÅâ ur s'arrete. La retraite!
Adieu le lit, salut Madrid
On laisse pas longtemps nos rides
Pour peu qu'on se démerde bien
On s'ra à Tolède demain
A regarder les ombres lentes
Eteindre les maisons brûlantes
Salut l'oranger sur la cour
Salut la paresse des jours
J'avais hâte de connaître. La retraite!
Tiens c'est le fond de la bouteille
Ça y est nous voilà vieux.ma vieille.

Retirement

Well, this is the bottom of the bottle
That's it, we're old, my sweet
Real old people who sort lentils
Old from head to cane
Well, here's the end of the street
We're resting like we thought we would
Back when we lived life in a hurry
Back when we didn't begrudge them
The stars that vanished. Retirement!
You can say that they give us our hearts back
Once they've drained them of all that's good
That they've taken the trunk and the strength
That they only bring back the bark
Still, it's less foolish
That the bottle be resealed
That after the feast they should leave us
The fish bones of old age
Time to finish this cigarette. Retirement!
Everything here is nearly sixty
This café smells of verbena
My love, put on your slippers
Love lays down its straw mats
And suddenly the head spins
Rereading the wallpaper
Where a thousand times the hunters kill
A great stag searching for a way out
Between the door and the window. Retirement!
They say that at a certain age
More or less, your mind moves out
And that you have a reason that lurches
And white hairs on your tongue
We must be centenarians
Dreaming of the ends of the earth
Having ideas about Peru
And hearing above the hole
The sound of shovelfuls being thrown. Retirement!
Evening's coming, let's go from here
They mustn't find us sitting here
If we let go of the trinkets
Everything would fit in a backpack
Look, we reach out our arms and hop
They call that hitchhiking
So what if we don't wear jeans
If that idiot thinks
That with her the heart will stop beating. Retirement!
Goodbye bed, hello Madrid
We won't leave our wrinkles behind for long
If we manage ourselves well
We'll be in Toledo tomorrow
Watching the slow shadows
Extinguish the burning houses
Hello orange tree in the courtyard
Hello laziness of days
I couldn't wait to experience it. Retirement!
Well, this is the bottom of the bottle
That's it, we're old, my sweet.