Текст и перевод песни Serge Lama - Lettre à mon fils

Lettre à mon fils

Je jetterai bien quelques pierres
Même si ce n'est pas bien admis
Dans le jardin de Robespierre
Qui massacrât tous ses amis
Cet impuissant fiévreux et pâle
Qui,sous couvert de liberté
Créa la solution finale
Et génocida la Vendée
Et sur Fouchet, massacreur sans vergogne
Des lyonnais par paquets de cent
Puis qui devînt le chef des cognes
D'un corse, devenu puissant
Napoléon, ce Bonaparte
Qui se l'est joué empereur
Puis qui joua l'Europe aux cartes
Au gré de sa mauvaise humeur

Cueillons des cerises pour la commune
Et pour les rêves de Jaurés
Des cimetiéres où sous la lune
Mon fils on en creuse sans cesse

Hélas, des Hitler y'en a plein l'histoire
De Néron jusqu'à Pinochet
À Staline qui nous fît croire
À des lendemains qui chantaient
Des Mao, des Savonarole
Des Torquemada, des Franco
Dés qu'un pékin prend la parole
J'en ai des frissons dans le dos
J'ajoute messieurs Ford et Rockfeller
Ces rois de l'American Way
Ces tueurs qui n'en n'ont pas l'air
Ces massacreurs d'en temps de paix
Je hais la phrase toute faite
Cet adage qui prétend que
On ne peux pas faire d'omelette
Sans briser quelques millions d'oeufs

Cueillons des cerises pour la commune
Et pour les rêves de Jaurés
Pour ces gamins morts pour des prunes
Mon fils, de Verdun aux Aurès

Bien sûr, à par quelques saints, quelques sages
Que de haine que de mépris
Le vingtiéme siécle a des plages
Où la peur pousse encore des cris
Les savants sont les nouveaux prêtres
Déjà qu'ils nous ont tué Dieu
Ils veulent devenir nos maîtres
Au service des gens heureux

Cueillons des cerises pour la commune
Et pour les rêves de Jaurès
Des cimetières où sous la lune
Mon fils on en creuse sans cesse

Post-scriptum: dans cette missive
La liste n'est pas exhaustive

Letter to my son

I would throw a few stones
Even if it's not well received
At the garden of Robespierre
Who massacred all his friends
This impotent, feverish and pale
Who, under the guise of liberty
Created the final solution
And genocided Vendée
And on Fouchet, a shameless murderer
Lyonnais in packs of hundreds
Who then became a boss
Of a Corsican, who became powerful
Napoléon, this Bonaparte
Who played the emperor
Then played Europe at cards
At the discretion of his bad mood

Let's pick cherries for the commune
And for the dreams of Jaurés
Cemeteries where under the moon
My son, they are dug without end

Alas, there are plenty of Hitlers in history
From Nero to Pinochet
To Stalin who made us believe
In tomorrows that sang
Maos, Savonarolas
Torquemadas, Francos
As soon as a commoner speaks
I have chills down my spine
I add Messrs Ford and Rockefeller
These kings of the American Way
These killers who don't look like it
These mass murderers in peacetime
I hate the cliché
This adage that claims
You can't make an omelet
Without breaking a few million eggs

Let's pick cherries for the commune
And for the dreams of Jaurés
For those kids who died for nothing
My son, from Verdun to Aurès

Of course, except for a few saints, a few sages
So much hatred, so much contempt
The twentieth century has beaches
Where fear still screams
Scientists are the new priests
Already they killed God
They want to become our masters
At the service of happy people

Let's pick cherries for the commune
And for the dreams of Jaurés
Cemeteries where under the moon
My son, they are dug without end

Postscript: in this letter
The list is not exhaustive