Текст и перевод песни Serge Reggiani - Camille

Camille

La petite drôle de fille avec des yeux trop grands pour ne pas être bleus
La petite drôle d′anguille avalait en courant la forêt quand il pleut
Et la terre sur laquelle elle jetait son corps comme on s'endort sur l′autre
Ce lit où la vie se vautre, elle jurait que ses mains, y défieraient la mort
Paul, mon petit Paul, tu vois, ces branches que la pluie dessine sur le ciel
Il m'arrive quelques fois d'imaginer la nuit, des arbres artificiels
Et je sais très bien qu′un jour, j′animerai la pierre de mon ciseau-caresse
Oui, le marbre à sa faiblesse et je veux lui donner la forme de l'amour
Camille, la vie
C′est le seul vrai mélo
Ça part d'un grand éclat de pleurs
Ça rit avec des trémolos
Camille, la vie
C′est un superbe enfer
Et Dieu est un curieux sculpteur
Qui tue les statues qu'il préfère
La petite drôle de femme au fond de l′atelier du grand Monsieur Rodin
La petite drôle de dame en habit d'écolier, ignorait le dédain
Et faisait sourire une âme aux lèvres de granite, au milieu du grand vide
Où le temps sculpte des rides aux étangs de champagne et au front d'Aphrodite
Oh Monsieur Rodin, le feu, le feu, je veux pouvoir l′enfermer dans la pierre
Oh Monsieur Rodin, mes yeux, pourquoi me font-ils mal, le soir sous mes paupières?
La mort, je n′ai pas peur d'elle mais j′ai peur que l'amour nous oublie en chemin
Nous, les amants immortels, yoi, Auguste Claudel, moi, Camille Rodin
Camille, la vie
C′est le seul vrai mélo
Ça part d'un grand éclat de pleurs
Ça rit avec des trémolos
Camille, la vie
C′est un superbe enfer
Et Dieu est un curieux sculpteur
Qui tue les statues qu'il préfère

Camille

The funny little girl with eyes too large for their hue of blue
The funny little eel darted through the running rain, the forest through
And the earth on which she cast her body like one falls asleep on another
This bed where life grows fat, she swore that her hands would defy death there
Paul, dear Paul, you see the branches that the rain sketches on the sky
I think sometimes at night, of imagining artificial forest trees
And I know nevertheless one day, I will animate the stone of my sculptor caress
Yes, marble has its weakness, and I wish to give it the very shape of love
Camille, my life
It is the only true melody
Beginning with a great burst of tears
It laughs with the tremolo of fears
Camille, my life
It is a magnificent hell
And God is a curious sculptor
Who kills his favorite statues
The strange little woman in the depths of Monsieur Rodin's atelier
The strange little lady in her school uniform, her disdain never showing
And brought a smile to the soul with lips of granite, in the midst of the great void
Where time etches wrinkles into the pools of champagne and Aphrodite's brow
Oh Monsieur Rodin, the fire, the fire, I shall imprison it within the stone
Oh Monsieur Rodin, my eyes, why do they hurt me so, beneath my eyelids at night?
Death, I do not fear her, but I fear that love will forget us along the way
We, the immortal lovers, you, Auguste Claudel, I, Camille Rodin
Camille, my life
It is the only true melody
Beginning with a great burst of tears
It laughs with the tremolo of fears
Camille, my life
It is a magnificent hell
And God is a curious sculptor
Who kills his favorite statues