Текст и перевод песни Sinik - Le réveil

Le réveil

J′ai dormi pendant 20 ans
Un jour les anges me poussèrent
À ré-ouvrir mes yeux de poussières
De soit-disant séquelles irrévocables
Deux fois 10 ans, coma de niveau 4
J'ai fait repartir l′encéphalogramme
J'ai des flashbacks de mes souvenirs quand j'ai mal au crâne
Le monde n′est plus le même
Je vois la mort, des humains effrayés
J′aurais mieux fait de pas me réveiller
Parler des jeunes pour faire du clic
On aura beau tirer des leçons
Ils veulent qu'on tire sur du flic
À mon réveil le peuple est déchiré
Les noirs et les arabes ne sont plus désirés
Si t′as une barbe ils te font toutes les misères
Il suffit d'un bouc pour être un bouc-émissaire
Mais que s′est-il passé?
Pourquoi la haine?
Un jour vous répondrez
On m'a parlé de tours effondrées

Ils parlent jamais de Zinedine
Ils veulent t′immoler
Ils n'aiment que ceux qui marquent des buts ou qui font rigoler
Ne tolèrent pas tous ceux qui rêvent d'un ciel étoilé
Tu peux marcher les seins à l′air, pas la tête voilée
Le monde est connecté
Aucune chaleur, choqué de ce froid
Tout le monde se parle, personne ne se voit
Les femmes vont à la salle
Poussent comme des bœufs
Toussent des chichas
Les hommes sont tous coiffés comme des meufs
Quand j′étais jeune, elles faisaient des bises dans le cou
Maintenant elles sucent des bites en couple
Il paraît qu'on avance et que les portes sont défoncées
Parce que des porcs se font dénoncer
J′écoutais du Wu-Tang et du Mobb Deep presque honoré
Loin de ces mecs aux mèches colorées
Où sont passé le sens et les paroles?
Maintenant tout est fade
Je kiffais plus quand j'écoutais Fabe
20 ans plus tard j′me sens dépassé
Des gens sur les terrasses se font terrasser
Moi qui aimais la vie, je vois le peuple se faire avaler
Englouti par la peur d'être rafalé

Penser à faire le chiffre, des jeunes ultra vifs
Dealent de la coke
Parait que le shit n′est plus lucratif
Ils ont l'air plus violents
Je pense aux mères de ceux qu'on enterre
Ça brûle un corps pour un commentaire
La prison a changé
Les gamins tombent, ont la rage au ventre
Ils ont les douches et les plaques chauffantes
On cache la vérité pour de jolies stats
Tous des portables, on suit leur vie sur des stories Snap
Prison ferme ou passivité?
Racailles ou hommes d′affaires?
La justice: boîte à 6 vitesses
Liberté pour les nœuds de cravate
Taff à la chaîne, sous la robe, t
Ous les juges ont leur bleu de travail
Y′a plus besoin de remplir les salles obscures ou le Nikaïa
Connu pour de la merde comme Rémi Gaillard
Aux USA c'est pire, on a vu Trump paraître hésitant
Frère un jour Booder sera président
On refuse des migrants
Ces pauvres gens souvent mal habillés
Tous ces pays que Total a pillé
Les cœurs sont cimentés
La vie est dure alors on anticipe
Ouvre les yeux, réveil violentissime

Mesdames et messieurs, mesdames et messieurs
Mesdames et messieurs, mesdames et messieurs
La douleur s′efface quand je ferme mes yeux
La douleur s'efface quand je ferme les yeux
Mesdames et messieurs, mesdames et messieurs
Mesdames et messieurs, mesdames et messieurs
La douleur s′efface quand je ferme mes yeux
La douleur s'efface quand je ferme les yeux
(Quand je ferme mes yeux, ferme mes yeux)
Ferme mes yeux (ferme mes yeux)
La douleur s′efface quand je ferme mes yeux
(Quand je ferme mes yeux, quand je ferme mes yeux)
Mesdames et messieurs, mesdames et messieurs
Mesdames et messieurs, mesdames et messieurs
(Mesdames et messieurs)
Quand je ferme mes yeux (quand je ferme mes yeux)
Quand je ferme mes yeux (quand je ferme mes yeux)
(Ferme mes yeux)
Ferme mes yeux (ferme mes yeux)
La douleur s'efface quand je ferme mes yeux
(Quand je ferme mes yeux, quand je ferme mes yeux)

The Awakening

I slept for 20 years, my love
One day the angels nudged me awake,
Urged me to open my dust-filled eyes,
Eyes burdened with supposedly irreversible scars.
Two times 10 years, a level 4 coma,
I restarted my own encephalogram.
Flashbacks of memories surface when my head aches,
The world is no longer the same.
I see death, frightened humans,
Maybe I shouldn't have woken up.
Talking about youth just to get clicks,
We can learn lessons all we want,
They just want us to shoot at cops.
Upon my awakening, the people are torn apart,
Blacks and Arabs are no longer desired.
If you have a beard, they make your life miserable,
A goatee is enough to be a scapegoat.
But what happened?
Why the hate?
One day you'll answer.
They told me about collapsed towers,

They never talk about Zinedine.
They want to sacrifice you,
They only love those who score goals or make them laugh.
They don't tolerate those who dream of a starry sky,
You can walk with your breasts exposed, but not with your head veiled.
The world is connected,
No warmth, I'm shocked by this coldness.
Everyone talks, no one sees each other.
Women go to the gym,
Pumping iron like oxen,
Coughing from hookahs,
Men are all styled like women.
When I was young, they used to kiss on the neck,
Now they suck dick in pairs.
They say we're progressing, breaking down doors,
Because pigs are getting exposed.
I used to listen to Wu-Tang and Mobb Deep, almost honored,
Far from these guys with colored hair.
Where did the meaning and the lyrics go?
Now everything is bland,
I preferred it when I listened to Fabe.
20 years later, I feel outdated,
People on terraces get taken down,
I who loved life, see the people being swallowed,
Engulfed by the fear of being gunned down.

Thinking about making money, young people are ultra sharp,
Dealing coke,
Apparently hash is no longer profitable.
They seem more violent,
I think of the mothers of those we bury.
They burn a body over a comment,
Prison has changed,
The kids fall, rage in their bellies.
They have showers and hot plates,
They hide the truth for pretty stats.
Everyone has cell phones, we follow their lives on Snap stories,
Jail time or passivity?
Thugs or businessmen?
Justice: a 6-speed gearbox,
Freedom for those with ties.
Chain gang work, under the robe, all
The judges have their work uniforms.
No need to fill dark rooms or the Nikaïa,
Known for shit like Rémi Gaillard.
In the USA it's worse, we saw Trump appear hesitant,
Brother, one day Booder will be president.
We refuse migrants,
These poor people often poorly dressed,
All these countries that Total has plundered.
Hearts are cemented,
Life is hard so we anticipate,
Open your eyes, a violent awakening.

Ladies and gentlemen, ladies and gentlemen
Ladies and gentlemen, ladies and gentlemen
The pain fades when I close my eyes
The pain fades when I close my eyes
Ladies and gentlemen, ladies and gentlemen
Ladies and gentlemen, ladies and gentlemen
The pain fades when I close my eyes
The pain fades when I close my eyes
(When I close my eyes, close my eyes)
Close my eyes (close my eyes)
The pain fades when I close my eyes
(When I close my eyes, when I close my eyes)
Ladies and gentlemen, ladies and gentlemen
Ladies and gentlemen, ladies and gentlemen
(Ladies and gentlemen)
When I close my eyes (when I close my eyes)
When I close my eyes (when I close my eyes)
(Close my eyes)
Close my eyes (close my eyes)
The pain fades when I close my eyes
(When I close my eyes, when I close my eyes)