Текст и перевод песни Tank - 生還者

生還者

夕陽把我臉頰灼傷 站在廢墟中央 赤裸的腳有些燙
我們彎身避過聲浪 越過荊棘蠻荒 額頭卻被草刮傷
遠方救護早已離散 我們繼續流浪 回不去童年搖籃
全靠眼淚流過胸膛 滴落飢渴土壤 滋養著荒廢的天堂
我們扶著遍體鱗傷 世界那麼荒涼 哪裡可以療傷
要把過去親手陪葬 難免要把手弄髒喔
誰不受傷 誰的過往 不曾有遺憾
誰都背著回憶 勇敢的逃亡
天還沒暗 快樂跳傘 我們都該這樣
然後驕傲空降 生存的地方
第一次被煙火燙傷 第一次被彈珠割傷
第一次痛到 我哭得不成人樣
第一次被朋友中傷 第一次被戀人背叛
第一次讓寂寞的刺紮我的心臟
塵埃覆蓋我們肩上 月亮不再明亮 我們憑瞳孔發亮
我們依舊貪玩倔強 不怕刻骨的傷 瓦礫中放肆歌唱
頭破血流那又怎樣 傷疤構成圖案 掛在胸口當勛章
靈魂要靠自己鬆綁 逃出了手術房 罪與罰寫成了樂章
我們扶著遍體鱗傷 世界那麼荒涼 哪裡可以療傷
要把過去親手陪葬 難免要把手弄髒喔
誰不受傷 誰的過往 不曾有遺憾
誰都背著回憶 勇敢的逃亡
天還沒暗 快樂跳傘 我們都該這樣
然後驕傲空降 生存的地方
因為受傷 所以欣賞 傷口的漂亮
感謝每種創傷 逼我們成長
心還沒暗 相信淚光 會給我們力量
然後咬緊牙關 患難中生還

Survivants

Le soleil couchant a brûlé mes joues, je me tiens au milieu des ruines, mes pieds nus sont brûlants.
Nous nous penchons pour éviter le bruit des vagues, nous traversons les épines sauvages, mais nos fronts sont égratignés par l'herbe.
Les ambulances sont dispersées au loin, nous continuons à errer, incapables de retourner au berceau de notre enfance.
C'est grâce à nos larmes qui coulent sur notre poitrine, qui tombent sur le sol assoiffé, que le paradis dévasté se nourrit.
Nous nous soutenons, couverts de blessures, le monde est si désolé, où pouvons-nous nous soigner ?
Il faut enterrer le passé de nos propres mains, il faut forcément se salir les mains.
Qui n'est pas blessé, dont le passé n'a pas de regrets ?
Chacun porte ses souvenirs et s'enfuit courageusement.
Il ne fait pas encore nuit, sautons en parachute avec joie, nous devrions tous faire ça.
Puis atterrissons fièrement à l'endroit où nous survivons.
La première fois que je me suis brûlé les doigts avec des feux d'artifice, la première fois que je me suis coupé avec des billes.
La première fois que j'ai tellement souffert que j'ai pleuré comme un enfant.
La première fois que j'ai été blessé par un ami, la première fois que j'ai été trahi par ma bien-aimée.
La première fois que l'aiguillon de la solitude a piqué mon cœur.
La poussière recouvre nos épaules, la lune n'est plus brillante, nous brillons de nos pupilles.
Nous restons joueurs et têtus, nous ne craignons pas les blessures profondes, nous chantons à pleins poumons au milieu des décombres.
Et alors ? Qu'est-ce que ça fait d'avoir la tête fendue et le sang qui coule ? Les cicatrices forment des motifs, accrochées à notre poitrine comme des médailles.
Il faut se libérer soi-même, sortir de la salle d'opération, le péché et la punition se transforment en musique.
Nous nous soutenons, couverts de blessures, le monde est si désolé, où pouvons-nous nous soigner ?
Il faut enterrer le passé de nos propres mains, il faut forcément se salir les mains.
Qui n'est pas blessé, dont le passé n'a pas de regrets ?
Chacun porte ses souvenirs et s'enfuit courageusement.
Il ne fait pas encore nuit, sautons en parachute avec joie, nous devrions tous faire ça.
Puis atterrissons fièrement à l'endroit où nous survivons.
Parce que nous sommes blessés, nous admirons la beauté de nos blessures.
Merci à chaque blessure qui nous a forcés à grandir.
Il ne fait pas encore nuit, crois que les larmes nous donneront la force.
Puis serrons les dents, survivons à l'épreuve.