Текст и перевод песни Tunisiano - Je porte plainte

Je porte plainte

Je porte plainte contre l'homme
Sa loi et ses normes
Son képi et son arme
Caché derrière un uniforme
Et l'enfoiré qui nous saigne
Fait de nous des gens indignes

Il nous assigne et nous entraîne
A cracher sur leur insigne
Je porte plainte contre vous
Vous et vos collègues
Qui faites de nous des gens a part
Et non conformes a vos règles

Vous qui nous rabaissez
Faites de nous des incultes
Dealer de c.c
Qui ont fait de nous une insulte
Et contre vos lois cistes-ra
Tous vos magistrats
Je porte plainte contre ceux
Qui condamnent frelots et sistas
Et fuck le proc
Gros bisous a la juge

Vos prêcheurs sont des pêcheurs
Et adeptes de la gruge
Les frères vivent dans la crainte
De vos photos empreintes
Vos bracelets et leurs étreintes
Vos potes s'en moquent
Ont mis le respect de coté
Au chant du coq
Meme la reum est menottée!

Assermenté ou pas
Représentant l'état
Personne au-dessus des lois
Car chaque personne a des droits
La foi dans mes couplets
Qu'vous m'écoutiez ou pas
Vous qui gardez la paix
Foutez nous la!
Oui la jeunesse en a marre
Lève ta main, lève ton doigt, lève ton sbar
Contre vos abus de pouvoir
Qu'il s'agisse ou non de faire votre devoir

Si seulement vous saviez
Pour une cigarette a la plante
Vos potes nous en font baver
C'est fou comme la vie est chiante pour ces gamins du gravier
Quand la moindre petite descente rime avec une GAV
Dire que ceux qui foutent le sbeul ne sont qu'ne minorité
Trop de délits de sale gueule pour vous dire la vérité
A force de nous prendre de haut et d'agir avec sévérité
Vous nous avez rendu barjot et rigides a l'autorité
Trop souvent verbalisés

Vos patrouilles font baliser
Vous n'êtes pas tous dans le même sac
Je ne vais pas généraliser
Vous aimez casser les valseuses
Pour un petit pilon
Nous parfumez a la gazeuse
Est l'un de vos péchés mignons
A chaque manifestation
Vos méthodes sont draconiennes
Vos bâtons et coup de saton
Aiment heurter des boites crâniennes
Normal que les gens aient la haine, de la peine
Au final n'y comprennent rien
Banal, vu que les cons règnent, hein!

Vous dites qu'impossible n'est pas français
Que moi non plus
Je ne sais plus quoi penser
Ni sur quel pied danser
Vu que je me suis intégré faisant mon taf de citoyen
Oubliez donc mon pedigree du petit franco-maghrebin
La justice n'est pas la même entre françois et kader
Je n'suis pas votre bouc émissaire
Juste un émissaire venu vous contrecarrer
Car vos amis ne discernent pas l'école d'une maison d'arrêt
Et messieurs la répression
N'est pas une solution
Oui tellement précaires
Sont vos conditions de détention
Et tant d'humiliations
Vos GAV foutent la frousse
Il m'a dit penche toi et tousse

Non je dis juste que certains font mal leur boulot
Trop de jeunes au bout du rouleau
Donc allez-y molo
Vu que la haine attise la haine
Ça va péter un jour ou l'autre!

I File a Complaint

I file a complaint against the man,
His laws and his norms,
His cap and his gun,
Hiding behind a uniform,
And the bastard who bleeds us dry,
Makes us feel unworthy.

He assigns us and drags us
To spit on their badge.
I file a complaint against you,
You and your colleagues,
Who make us outcasts,
Non-compliant with your rules.

You who belittle us,
Make us out to be uneducated,
Dealers of c.c,
Who turned us into an insult,
And against your racist laws,
All your magistrates.
I file a complaint against those
Who condemn brothers and sisters,
And fuck the prosecutor,
Big kisses to the judge.

Your preachers are sinners
And masters of deceit.
Brothers live in fear
Of your fingerprints,
Your bracelets and their embrace.
Your buddies don't care,
Have thrown respect aside.
At cockcrow,
Even mothers are handcuffed!

Sworn in or not,
Representing the state,
Nobody is above the law,
Because everyone has rights.
The faith in my verses,
Whether you listen or not,
You who keep the peace,
Give it to us!
Yes, the youth are fed up,
Raise your hand, raise your finger, raise your middle finger,
Against your abuse of power,
Whether or not it's your duty.

If only you knew,
For a cigarette at the plant,
Your buddies make us suffer.
It's crazy how life is shitty for these kids from the projects.
When the slightest raid rhymes with a GAV (custody),
To say that those who cause trouble are just a minority,
Too many dirty looks to tell you the truth.
By constantly looking down on us and acting harshly,
You have made us crazy and rigid towards authority,
Too often ticketed.

Your patrols are alarming.
You're not all the same,
I'm not going to generalize.
You like to break balls,
For a small joint,
Spray us with tear gas,
Is one of your guilty pleasures.
At every demonstration,
Your methods are draconian,
Your batons and kicks
Love to hit skulls.
It's normal for people to have hatred, sorrow,
In the end they understand nothing.
Banal, since idiots rule, huh!

You say that impossible is not French,
Neither am I.
I don't know what to think anymore,
Nor on which foot to dance,
Since I have integrated myself doing my job as a citizen.
So forget my pedigree of the little Franco-Maghrebi.
Justice is not the same between François and Kader.
I'm not your scapegoat,
Just an emissary come to thwart you,
Because your friends don't distinguish school from a prison.
And gentlemen, repression
Is not a solution.
Yes, so precarious
Are your conditions of detention,
And so many humiliations.
Your GAVs are frightening.
He told me to bend over and cough.

No, I'm just saying that some people do their job badly.
Too many young people at the end of their rope,
So go easy,
Since hatred fuels hatred,
It's gonna blow up one day or another!