Текст и перевод песни VII - La Mort D'un Monde

La Mort D'un Monde

Nous avions les bombes, les ceintures d'explosifs
Aujourd'hui encore nos martyrs sont vos tombes
C'est le tour de ma rage ne rangez pas vos armes
Vous aviez le napalm nous avions le courage
Exister, nous n'avions pas le temps
Chacune de nos grèves réprimées dans le sang
Nous marchons dans le sens du progrès prolétaire
Les flics ou l'armée rien ne peux nous faire taire
Héros d'Action directe, ou des Brigades rouges
De la bande à Baader nous en étions la souche
On s'acharne sur nous car nous sommes la terreur
Chacune de nos luttes répondent à vos erreurs
Vous les chiens de l'Etat de la France de Vichy
De Papon à Pétain c'est vos butins qu'étaient là
Nous étions l'usine vous étiez le profit
Vos démocraties n'étaient belles que de profil
Vus de face, vous nous traquiez sans cesse
C'étaient l'Indochine et l'Algérie française
C'était celle des colons, ceux pour qui c'est permis
De faire fermer la honte et d'enculer des côlons
Des kilos de slogans, des militants harcelés
Cachés dans vos bureaux, nous dans la rue à gueuler
Sur vos plateaux télé nous sommes des extrémistes
Les grands actionnaires n'ont pas la gueule de la crise
Ne joue pas l'impliqué si t'y connais que dale
Ne viens pas m'expliquer ton nouvel ordre mondial
Je m'en tape d'tes fantasmes à deux balles
Tous ces antisémites qui ne parlent que de ça
Les abrutis de base, les apprentis fachos
C'est l'horreur d'Auschwitz et des camps de Dachau
C'est la mémoire de l'homme, la douleur incolore
De la traite négrière jusqu'aux camps de la mort
Nos vies ont peu d'valeur ici rien n'a changé
Les mecs de l'UMP ne vendent que de la peur
Oublie pas tes papiers, c'est l'incompréhension
C'est la France, et ses centres de rétention
C'est l'absence sociale la répression totale
Nos licenciements sont les bénefs de Total
L'étalage de richesse, le nantis qui s'affirme
Qui nous nargue et qui frime tout est superficiel
Les doctrines officielles les vérités sordides
L'ONU n'est rien d'autre qu'un repaire de bandits
Aucun de nos papes n'avait rien de touchant
Le Vatican soutient les fascistes en tout genre
Délocalisations, licenciements tragiques
Mais vos journaux ne parlent que de voile islamique
De casquettes à l'envers, de verlan, de bandes
Et c'est ta Marseillaise que tu voudrais qu'ils chantent?
La police les matons les juges et leur justice
Voilà le bras armé des états capitalistes
Gardez vos baratins même si tout le monde y croit
Les USA sont rois sans le mur de Berlin
Vos banques vos retraites vos systèmes en faillite
Votre libéralisme qu'on attaque et rejette
Vous ne faites plus recette alors laissez tomber
C'est l'avenir des peuples que vous avez plombé
Sous les assauts des lâches nous étions la bravoure
De Louise Michel à Rosa Luxemburg
C'est les îles de Césaire et l'Afrique de Fanon
Quand la terre des damnés entrait dans vos salons
Comme une odeur d'amiante au fond des ambassades
Je ne salue aucun de vos drapeaux minables
Sous notre menace vous demandiez pardon
Nous prenions en otage vos flics et vos patrons
Nous étions l'ETA militants radicaux
Nous étions la réponse aux violences de Franco
C'est la machine en marche des parias, des proscrits
Nous avons lu Marx, Lénine et Trotsky
Nous savions que vous étiez nos drames
Que notre égalité s'obtient avec vos armes
Étiez-vous dans mon camp, Mesdames et Messieurs?
Moi c'est la mort d'un monde que j'ai vu de mes yeux
De mes yeux, de mes yeux, des mes yeux...

The Death of a World

We had the bombs, the explosive belts,
Even today our martyrs are your tombs.
It's my rage's turn, don't put away your weapons.
You had napalm, we had courage.
To exist, we didn't have time.
Each of our strikes repressed in blood,
We're marching in the direction of proletarian progress.
The cops or the army, nothing can silence us.
Heroes of Direct Action, or the Red Brigades,
We were the roots of the Baader-Meinhof Group.
They're after us because we are terror,
Each of our struggles is a response to your mistakes.
You, the dogs of the state, of Vichy France,
From Papon to Pétain, it was your loot that was there.
We were the factory, you were the profit,
Your democracies were only beautiful in profile.
Seen head-on, you hunted us relentlessly.
It was Indochina and French Algeria,
It was that of the settlers, those for whom it's allowed
To silence the shame and screw over colonists.
Kilos of slogans, harassed activists,
Hidden in your offices, we were in the streets yelling,
On your TV sets we're extremists,
The major shareholders don't have the face of the crisis.
Don't play involved if you don't know anything about it,
Don't come explaining your new world order to me.
I don't give a damn about your two-bit fantasies,
All these anti-Semites who only talk about that,
The basic fools, the apprentice fascists,
It's the horror of Auschwitz and the Dachau camps,
It's the memory of man, the colorless pain
From the slave trade to the death camps.
Our lives are worth little, nothing has changed here,
The UMP guys are only selling fear.
Don't forget your papers, it's incomprehension,
It's France, and its detention centers,
It's social absence, total repression,
Our layoffs are Total's profits.
The display of wealth, the toff who asserts himself,
Who mocks us and messes with everything, it's all superficial.
The official doctrines, the sordid truths,
The UN is nothing but a den of bandits.
None of our popes had anything touching,
The Vatican supports fascists of all kinds.
Relocations, tragic layoffs,
But your newspapers only talk about the Islamic veil,
Backwards caps, slang, gangs,
And it's your Marseillaise you want them to sing?
The police, the screws, the judges and their justice,
That's the armed wing of capitalist states.
Keep your spiel, even if the whole world believes it,
The USA is king without the Berlin Wall.
Your banks, your pensions, your bankrupt systems,
Your liberalism that we attack and reject.
You're not making any more money, so give it up,
It's the future of the people that you've ruined.
Under the assaults of cowards, we were bravery,
From Louise Michel to Rosa Luxemburg,
It's Césaire's islands and Fanon's Africa,
When the land of the damned entered your salons
Like the smell of asbestos in the back of embassies.
I salute none of your miserable flags,
Under our threat, you begged for forgiveness.
We were taking your cops and your bosses hostage,
We were the ETA, radical activists,
We were the answer to Franco's violence.
It's the machine in motion of the pariahs, the outcasts,
We read Marx, Lenin and Trotsky.
We knew you were our tragedies,
That our equality is obtained with your weapons.
Were you on my side, ladies and gentlemen?
Me, it's the death of a world I've seen with my own eyes,
With my own eyes, with my own eyes, with my own eyes...