Текст и перевод песни Edith Piaf - La foule (Live March 20, 1958)

La foule (Live March 20, 1958)

Je revois la ville en fete et en délire
Suffoquant sous le soleil et sous la joie
Et j'entends dans la musique les cris, les rires
Qui éclatent et rebondissent autour de moi
Et perdue parmi ces gens qui me bousculent
Étourdie, désemparée, je reste là
Quand soudain, je me retourne, il se recule,
Et la foule vient me jeter entre ses bras...
Emportés par la foule qui nous traîne
Nous entraîne
Écrasés l'un contre l'autre
Nous ne formons qu'un seul corps
Et le flot sans effort
Nous pousse, enchaînés l'un et l'autre
Et nous laisse tous deux
Épanouis, enivrés et heureux.
Entraînés par la foule qui s'élance
Et qui danse
Une folle farandole
Nos deux mains restent soudées
Et parfois soulevés
Nos deux corps enlacés s'envolent
Et retombent tous deux
Épanouis, enivrés et heureux...
Et la joie éclaboussée par son sourire
Me transperce et rejaillit au fond de moi
Mais soudain je pousse un cri parmi les rires
Quand la foule vient l'arracher d'entre mes bras...
Emportés par la foule qui nous traîne
Nous entraîne
Nous éloigne l'un de l'autre
Je lutte et je me débats
Mais le son de ma voix
S'étouffe dans les rires des autres
Et je crie de douleur, de fureur et de rage
Et je pleure...
Entraînée par la foule qui s'élance
Et qui danse
Une folle farandole
Je suis emportée au loin
Et je crispe mes poings, maudissant la foule qui me vole
L'homme qu'elle m'avait donné
Et que je n'ai jamais retrouvé...

The Crowd (Live March 20, 1958)

I am reminded of the jubilant and delirious city
Suffocating under the sun, and with joy
And I hear within the music, the cries, the laughter
That burst and reverberate around me
And lost among these people that jostle me
Dazed, and bewildered, I stay there
When suddenly, I turn around, he steps back
And the crowd casts me into his arms...
Carried away by the crowd that drags us
Carries us away
Crushed against each other
We become a single body
And the stream without effort
Pushes us, chained to each other
And leaves us both
Fulfilled, elated, and blissful.
Led by the crowd that rushes
And that dances
A wild farandole
Our two hands remain attached
And sometimes lifted
Our two bodies embraced fly away
And fall back together
Fulfilled, elated, and blissful...
And joy splattered by her smile
Transfixes me and reverberates within me
But suddenly I cry out amidst the laughter
When the crowd tears hers from my arms...
Carried away by the crowd that drags us
Carries us away
Pulls us apart
I fight and struggle
But the sound of my voice
Is stifled by the laughter of others
And I cry out in pain, fury, and rage
And I cry...
Carried away by the crowd that rushes
And that dances
A wild farandole
I am swept away into the distance
And I clench my fists, cursing the crowd that steals
The man that it had given me
And that I have never found again...