Текст и перевод песни Astor Piazzolla - Cafetin de Buenos Aires

Cafetin de Buenos Aires

De chiquilín te miraba de afuera,
Como esas cosas que nunca se alcanzan,
La ñata contra el vidrio,
En un azul de frío,
Que solo fue después viviendo,
Igual al mío,

Como una escuela de todas las cosas
Ya de muchacho me diste, entre asombros
El cigarrillo
La fe en mis sueños
Y una esperanza de amor.

Como olvidarte en ésta queja
Cafetín de Buenos Aires
Si sos lo único en la vida
Que se pareció a mi vieja...

En tu mezcla milagrosa
De sabihondos y suicidas
Yo aprendí filosofía
Dados, timba y la poseía
Cruel, de no pensar mas en mí.

Me diste en oro un puñado de amigos
Que son los mismos que alientan mis horas,
José, el de la quimera.
Marcial que aún cree y espera
Y el flaco Abel que se nos fue
Pero aún me guía.

Sobre tus mesas que nunca preguntan
Lloré una tarde el primer desengaño
Nací a las penas, bebí mis años...
Y me entregué sin luchar.

Le Café de Buenos Aires

Quand j'étais enfant, je te regardais de l'extérieur,
Comme ces choses que l'on n'atteint jamais,
Le nez collé contre la vitre,
Dans un bleu glacial,
Qui n'est devenu réel que plus tard,
Pareil au mien,

Comme une école de toutes les choses
Tu m'as donné déjà enfant, parmi l'étonnement
La cigarette
La foi en mes rêves
Et un espoir d'amour.

Comment oublier, dans ce gémissement,
Café de Buenos Aires,
Si tu es la seule chose dans la vie
Qui ressemble à ma mère...

Dans ton mélange miraculeux
De savants et de suicidés
J'ai appris la philosophie
Les dés, le jeu et la poésie
Cruelle, qui m'a fait oublier de penser à moi.

Tu m'as donné en or une poignée d'amis
Ce sont les mêmes qui nourrissent mes heures,
José, celui de la chimère.
Marcial qui croit encore et espère
Et le maigre Abel qui nous a quittés
Mais il me guide encore.

Sur tes tables qui ne posent jamais de questions
J'ai pleuré un après-midi la première désillusion
Je suis né à la tristesse, j'ai bu mes années...
Et je me suis remis à toi sans lutter.