Текст и перевод песни Đorđe Balašević - Menuet

Menuet

U pet i petnaest je zvonio sat
Jednoga jutra na kraju leta
U šest i deset je kretao voz
S nekog perona na kraju sveta
Mene je ćekao taj voz
Kraj mojih nogu je spavao pas
Rekoh mu tiho, "Hej, beži odatle".
Otvorih vrata, izađoh na trem
Na kom su cvetale bele muškatle
Pomislih, to je, možda, taj dom
Nije me ćula, mirno je snila
Svoje lepeze i sveče i ćipke
Snila je dane, mirne i nežne
K'o crno - bele klavirske tipke
A u životu, sama na svetu
U menuetu tražila spas
Siđoh pred kuću, na praznjavi put
K'o neki lopov, polako i tiho
Ja nisam bio taj vitez za nju
Mada mi govore da sam Don Quijote
Al' to je sasvim druga stvar
Bila je zvezda, bila je pesma
Svaki dan druga, a većito ista
Snila je dobra stara vremena
I svog Chopina i Bacha i Liszta
Možda če sama, u grubom svetu
U menuetu naći svoj mir
Od tad je prošao vek ili dva
Javi se retko ponekom kartom
I ko zna gde je, ne želim da zna
Koliko ćeznem za dalekim martom
Kad sam je sreo prvi put
Bila je zvezda, bila je pesma
Svaki dan druga, a večito ista
Snila je dobra stara vremena
I svog Chopina i Bacha i Liszta.
A u životu, sama na svetu
U menuetu tražila spas
Još uvek lutam, gde je kraj puta?
Pamte me mnoge provincijske pruge
Kriju me mračne, jeftine krćme
Noći su, ponekad, puste i duge
Nestajem tada u nekom svom svetu
I menuetu, i menuetu

Menuet

À cinq heures et quinze, la cloche a sonné
Un matin d'été, à la fin de l'été
À six heures et dix, le train est parti
D'un quai perdu au bout du monde
Ce train m'attendait
À mes pieds, le chien dormait
Je lui ai dit doucement, "Hé, va-t'en de là".
J'ai ouvert la porte, je suis sorti sur le perron
Où les géraniums blancs étaient en fleurs
Je me suis dit, c'est peut-être ça, la maison
Elle ne m'a pas entendu, elle dormait paisiblement
Ses éventails, ses perles et ses dentelles
Elle rêvait de jours calmes et doux
Comme des touches de piano noir et blanc
Et dans la vie, seule au monde
Elle cherchait le salut dans le menuet
Je suis descendu devant la maison, sur la route déserte
Comme un voleur, lentement et silencieusement
Je n'étais pas le chevalier pour elle
Même si on me dit que je suis Don Quichotte
Mais c'est une toute autre histoire
Elle était une étoile, elle était une chanson
Chaque jour différente, mais toujours la même
Elle rêvait du bon vieux temps
Et de son Chopin, de son Bach et de son Liszt
Peut-être qu'elle trouvera, seule, dans un monde brutal
La paix dans le menuet
Depuis, un siècle ou deux ont passé
Elle donne rarement signe de vie, par une carte
Et je ne veux pas savoir où elle est
Comme je languis après ce lointain mars
Quand je l'ai rencontrée pour la première fois
Elle était une étoile, elle était une chanson
Chaque jour différente, mais toujours la même
Elle rêvait du bon vieux temps
Et de son Chopin, de son Bach et de son Liszt.
Et dans la vie, seule au monde
Elle cherchait le salut dans le menuet
Je continue d'errer, où est la fin du chemin ?
Les nombreuses lignes de chemin de fer provinciales se souviennent de moi
Les tavernes sombres et bon marché me cachent
Les nuits sont parfois vides et longues
Je disparaisse alors dans mon propre monde
Et le menuet, et le menuet