Текст и перевод песни 張三李四 feat. Poetek - 看不見明天

看不見明天

看見霧霾 看不見未來
看見自己 看不見小孩
看見大海 看不見山川
看見世界 看不見台灣

條條大路通羅馬 但不是每個人都想去羅馬
只因商人很傷人伸出魔爪 政客的政策就被打垮
所以這邊一直蓋 所以那邊一直挖
他們拆掉古厝的一磚一瓦 換來不錯的政治籌碼

那片山 山已經再也不是那片山
那塊磚 磚已經蓋成另外一座山
我們的未來是用子孫未來去交換
故鄉的土地攏總拍無見 已經無地看

那裏是一個 沒有土地的地方
人們ㄧ出生 必須懂得飛翔
想飛得夠遠 眼睛得看著前方
要飛得更高 才能更靠近天堂

那裏的人啊 都已經習慣假裝
假裝很快樂 假裝自己很風光
只要有錢賺 就可以止痛療傷
只要閉上眼 就可以忘記故鄉

看見高樓 看不見村莊
看見煙火 看不見燭光
看見大海 看不見山川
看見世界 看不見台灣

都說路 是人走出來的
可是樹 是人砍掉的
還有山 是人挖空的
甚至海 也是人填平的
所以這邊一直騙 所以那邊一直爭
沒有人是局外人 也沒有人是一個人
沒有人是局外人 沒有人說自己不虔誠
可是每個人 好像都在欺騙神

看見霧霾 看不見未來
看見自己 看不見小孩
看見大海 看不見山川
看見世界 看不見台灣

我看見霓虹燈將夜空綁架 看不見星辰
看見記者揭穿他人瘡疤 看不見新聞
看見街友在防火巷躺下 忍受著冰冷
看見行人對他視而不見把他當隱形人
看年輕人跟他父母要錢大聲斥喝
購買手遊裡那看不見的新的刺客
大招開啟進入潛行敵人看不見他蹤影
現實中已被他看不見的敵人扼殺憧憬
看見貪得無厭 的建商騙著錢
他們看著違安的規範 說不管了先建
看不見 貪污的官員 他們懶得出面
我看見無限期延期的完工期限
我看見自己拿起麥克風 陷入窘境
我看見音樂的力量 但我看不見勇氣
我看著鏡中的輪廓但無法直視他的雙眼
看見 東方的日出 看不見明天

看見高樓 看不見村莊
看見煙火 看不見燭光
看見大海 看不見山川
看見世界 看不見台灣

看見霧霾 看不見未來
看見自己 看不見小孩
看見大海 看不見山川
看見世界 看不見台灣

我們祈禱 不能就這樣被忘掉
我們祈禱 守住最後一花一草
我們祈禱 把高牆推倒
我們祈禱 要讓世界變得更好
我們祈禱

Impossible de voir demain

Je vois le smog, pas l'avenir
Je me vois, pas mes enfants
Je vois la mer, pas les montagnes
Je vois le monde, pas Taïwan

Tous les chemins mènent à Rome, mais tout le monde ne veut pas y aller
Parce que les hommes d'affaires sont cruels et s'emparent de tout, les politiques sont sapées
Alors ici on construit sans cesse, là-bas on creuse sans cesse
Ils démolissent brique par brique les maisons anciennes, pour obtenir un capital politique

Cette montagne, ce n'est plus la même montagne
Cette brique, elle a déjà servi à construire une autre montagne
Notre avenir, c'est avec l'avenir de nos enfants qu'on l'échange
La terre de notre patrie, on ne la voit plus, il n'y a plus d'endroit pour la voir

C'est un endroit où il n'y a plus de terre
Dès la naissance, les gens doivent apprendre à voler
Pour voler loin, il faut regarder devant soi
Pour voler haut, il faut se rapprocher du paradis

Là-bas, les gens ont pris l'habitude de faire semblant
Faire semblant d'être heureux, faire semblant d'être glorieux
Tant qu'il y a de l'argent à gagner, ça soulage la douleur
Tant qu'on ferme les yeux, on oublie sa patrie

Je vois les tours, pas les villages
Je vois les feux d'artifice, pas les bougies
Je vois la mer, pas les montagnes
Je vois le monde, pas Taïwan

On dit que les routes, c'est les hommes qui les font
Mais les arbres, c'est les hommes qui les coupent
Et les montagnes, c'est les hommes qui les creusent
Même la mer, c'est les hommes qui la comblent
Alors ici, on trompe sans cesse, là-bas, on se dispute sans cesse
Personne n'est à l'écart, personne n'est seul
Personne n'est à l'écart, personne ne dit qu'il n'est pas pieux
Mais tout le monde semble tromper Dieu

Je vois le smog, pas l'avenir
Je me vois, pas mes enfants
Je vois la mer, pas les montagnes
Je vois le monde, pas Taïwan

Je vois les néons kidnapper le ciel nocturne, pas les étoiles
Je vois les journalistes dévoiler les cicatrices des autres, pas les actualités
Je vois les sans-abri se coucher dans les couloirs d'incendie, à supporter le froid
Je vois les piétons l'ignorer, le traiter comme un invisible
Je vois les jeunes demander de l'argent à leurs parents et les réprimander
Acheter des nouveaux assassins invisibles dans les jeux vidéo
Activer le super coup, entrer en mode furtif, l'ennemi ne le voit pas
Dans la réalité, il a déjà été tué par l'ennemi invisible, qui lui a étouffé ses rêves
Je vois les constructeurs avides d'argent, qui trichent
Ils regardent les règles de sécurité, ils disent qu'ils s'en fichent, on construit d'abord
Je ne vois pas les fonctionnaires corrompus, ils sont trop paresseux pour apparaître
Je vois les délais de livraison indéfiniment reportés
Je me vois prendre le microphone, je suis dans une situation difficile
Je vois le pouvoir de la musique, mais je ne vois pas le courage
Je vois mon reflet dans le miroir, mais je ne peux pas regarder ses yeux
Je vois le lever du soleil à l'est, mais je ne vois pas demain

Je vois les tours, pas les villages
Je vois les feux d'artifice, pas les bougies
Je vois la mer, pas les montagnes
Je vois le monde, pas Taïwan

Je vois le smog, pas l'avenir
Je me vois, pas mes enfants
Je vois la mer, pas les montagnes
Je vois le monde, pas Taïwan

Nous prions pour ne pas être oubliés
Nous prions pour garder la dernière fleur, la dernière herbe
Nous prions pour abattre les murs
Nous prions pour que le monde devienne meilleur
Nous prions