Bénabar - Adolescente - Live Songtexte

Songtexte Adolescente - Live - Bénabar




Ta mère t'avais dit "Demande ce soir à ton père"
Il a répondu non, évidemment, comme pour le scooter
T'as eu beau plaider que tes copines l'ont déjà depuis longtemps
Le téléphone dans ta chambre, c'est non
Tu quittes la table en hurlant, vivement que t'aies 18 ans
Ca y est ton père s'énerve, t'as gagné, tu peux être contente
"Avec ta mère, on se serre la ceinture toute l'année
Et mademoiselle en plus, voudrait une ligne privée"
Tu claques la porte de ta chambre, couverte d'autocollants
"Do not disturb" des hôtels accroché à la poignée
Tu sors de sa cachette, ton journal intime
Aussi bien planqué qu'un livre de fion dans la piaule d'un garçon
Derrière la couverture, genre David Hamilton
Tu racontes entre deux larmes, qu'un jour tu vas fuguer
Tu sors d'une autre cachette, un paquet de cigarettes
Hyper light mentholées que tu fumes à la fenêtre
Mais, il y a Ludovic, et il t'aime et tu l'aimes
Ca fera un an dans dix mois que vous sortez ensemble
Et même s'il a tellement de boutons, qu'on dirait un clafoutis
Tu peux trop rien dire, des boutons, t'en as aussi
T'es jolie, ouais t'es jolie
C'est vendredi dernier, que ta vie a basculé
T'avais dit à ta mère que tu dormais chez Stéphanie
Manque de bol, Stéphanie a appelé
Elle voulait savoir ce que tu faisais pour la soirée
Vers cinq heures du matin, quand t'es rentrée sans bruit
Surprise, tes parents t'avaient attendus toute la nuit
Ils ont remarqué tout de suite que t'étais plus la même
Ta mère a pleuré "Ah ma fille est une femme"
Bizarrement, ils t'ont paru moins vieux
Mais toujours aussi cons, pas question de pleurer devant eux
Ta mère a demandé "T'as pris tes précautions"
Ton père a crié
Attends Marie-Paule, y a un truc que j'comprends pas avec la gamine
J'm'énerve pas, j'suis parfaitement calme
J'constate juste qu'elle rentre à cinq heures du matin
Toi ça a pas l'air de t'déranger
Le môme qui rôde en scooter autour du pavillon depuis des mois
Il s'serait pas tapé ma fille ce petit fumier, des fois
Un gosse que j'ai reçu chez moi, que j'ai accueilli à ma table, putain
J'l'ai traité comme mon fils
C'est comme ça qu'il me remercie, il nique ma fille
Il a fallu vous mettre à deux pour l'désarmer
Il était encore furieux, mais ne parlait plus d'l'émasculer
Ah putain
Elle est comme sa mère, celle-là
Pour penser à autre chose il a rangé trois fois le garage
Il a tondu le jardin et celui des voisins
À la guitare, monsieur Bertrant Belin



Autor(en): Bénabar


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