Sibbe
Jestalte
un
en
Schlaachzeil,
irjendwie
komisch,
ir'ndjet
stemp
do
nit.
Die
wesse
mieh,
als
se
bewiese
künne.
Jedenfalls
mieh,
als
deck
un
fett
behauptet
weed.
Drusse
litt
Schnie
un
drinne
weed
et
laut,
et
sprudelt
Strophe,
Riffs
un
Melodie.
Wie't
ussieht,
weed
endlich
Musik
jemaht
he,
noh
Ewigkeite
widder
su
wie't
sich
für'n
Band
jehührt.
Kumm,
loss
ens
hühre!
Kumm,
loss
probiere!
Kumm,
lommer
fiere!
(Wat
'e
Johr!)
Wat
'e
unfaßbar
Johr
dat
woor!
(Wat
'e
Johr!)
Wat
'e
unnormal
Johr,
wat
'e
wundebar
Johr
dat
woor!
Theater,
Stadthalle,
Hotelbars
un
en
Oper,
monatelang
em
Bus
op
Autobahne,
skeptische
Blecke
bess
et
Ihß
jeschmolze,
bess
alles
steht,
et
jeht
met
weh'nde
Fahne
aff.
Sibbe
Jestalte
vüür'ner
Leinwand,
schon
unjewohnt
he
op
dä
Kinobühn!
Hinger
der
Kam'ra
einer,
dä
die
Band
kpaiert
hätt,
als
wöhr
se
sujet
wie'ne
unjedriehte
Film
vun
ihm.
J'ai
lu
un
titre,
un
peu
bizarre,
quelque
chose
ne
colle
pas.
Ils
me
connaissent
mieux
qu'ils
ne
peuvent
le
prouver.
En
tout
cas,
mieux
que
ce
qu'ils
osent
affirmer.
Dehors,
il
neige
et
à
l'intérieur,
c'est
bruyant,
ça
déborde
de
couplets,
de
riffs
et
de
mélodies.
On
dirait
que
la
musique
se
fait
enfin,
après
des
années,
comme
il
se
doit
pour
un
groupe.
Viens,
écoutons
! Viens,
essaie
! Viens,
festoyons
! (Quelle
année
!)
Quelle
année
incroyable
c'était
! (Quelle
année
!)
Quelle
année
extraordinaire,
quelle
année
merveilleuse
c'était
! Des
théâtres,
des
salles
de
concert,
des
bars
d'hôtel
et
un
opéra,
des
mois
dans
le
bus
sur
l'autoroute,
des
regards
sceptiques
jusqu'à
ce
que
la
glace
fonde,
jusqu'à
ce
que
tout
soit
en
place,
tout
part
en
fumée.
J'ai
lu
un
article,
c'est
étrange,
sur
une
scène
de
cinéma
! Derrière
la
caméra,
un
homme
qui
aurait
filmé
le
groupe,
comme
s'il
s'agissait
de
son
propre
film
non
monté.