Lyrics Fils du hip-hop - Gaël Faye
Fils
du
Hip
Hop,
il
a
grandi
sous
Reagan
Il
sautait
sur
des
matelas
éventrés
dans
des
terrains
vagues
Lui,
c'est
le
rap,
un
gamin
de
la
rue
La
musique
sur
la
peau
et
le
style
d'une
verrue
Il
est
né
sous
Jim
Corbeau
surmontant
les
épreuves
Depuis
que
Betty
Shabazz
et
Coretta
Scott
sont
devenues
veuves
Plus
d'Etat,
plus
de
social,
le
DJ
scratch
dans
l'abîme
Quand
son
frère
Graffiti
bariole
l'épiderme
des
villes
Langston
Hughes
est
mort,
Harlem
Renaissance
zéro
Ça
break
et
ça
beat
box
autour
d'un
baril
brasero
Des
B-Boys
aux
Block
parties,
apprendre
à
faire
sans
rien
Le
rap
a
inventé
une
musique
sans
musicien
Sans
solfège,
naît
dans
le
ghetto
le
petit
frère
mal
aimé
Les
leaders
ne
parlent
plus,
ils
se
mettent
à
rimer
Put
your
hands
up
in
the
air!
personne
ne
sera
blessé
Un
Bic,
un
beat,
la
verve
du
verbe
sur
MPC
Puis
ça
fume
des
blunts,
des
zedou
sur
des
SP12
Et
ça
pille
les
breaks
de
James
Brown,
d'Otis
Redding
De
Funkadelic,
de
George
Clinton,
d'Ohio
Players
Le
son
sale,
crasseux,
poussiéreux
provient
de
ses
samplers
C'est
les
pleurs
de
la
rue
sur
des
crissements
de
disques
Break
it
down
scratch!
Emmerde
la
progression
harmonique
De
la
bouche
des
égouts
est
sorti
un
mouvement
Qui
s'invite
dans
les
cocktails
du
bourgeois
condescendant
Des
Hood
à
Hollywood,
du
béton
au
bifton
L'industrie
musicale
resserre
sa
proie
comme
un
python
Première
tension,
puis
première
contradiction
Choisir
entre
Révolution
ou
Social
Ascension
Mais
le
rap
a
plus
d'une
rime
sous
le
bomber
Schizophrène
sur
MTV
ça
fight
the
power
Les
postillons
recouvrent
le
monde,
la
mode
devient
mouvement
Une
lame
de
fond
au
verbe
acide
acerbe
et
véhément
L'instinct
de
guerre,
de
cracher,
de
vivre
libre
Insoumis
en
dehors
des
schémas
et
des
normes
établis
Y'a
des
morts,
des
oxymores,
des
coups
de
balles
verbales
Des
ruptures
grammaticales
sur
des
caisses
claires
et
cymbales
Ca
s'emballe,
sans
label
ça
devient
plus
hardcore
Le
réel
est
sans
appel
dans
le
couloir
de
la
mort
Quand
le
chômage
augmente
les
rappeurs
deviennent
précis
Quand
les
médias
nous
mentent
les
MC's
font
les
récits
Chaque
block,
chaque
quartier,
chaque
secteur
possède
ses
rappeurs
Le
système
est
un
arbre
et
le
rap
est
sécateur
Puis
la
langue
affutée
s'est
mise
à
baisser
le
futal
On
lui
a
joué
de
la
flûte,
elle
a
kiffé
le
récital
Elle
s'est
mise
des
dents
en
or,
des
chaînes
d'esclaves
autour
du
cou
C'est
normal
que
quand
tu
crèches
dehors
tu
veuilles
sortir
du
trou
La
tête
dans
un
keffieh,
du
cauchemar
au
rêve
américain
Le
rap
boit
du
Moët
dans
une
Bentley
en
chantant
des
refrains
En
chantant
des
s
de
8 mesures
sur
des
sujets
lissés
Ça
fait
dans
la
friperie,
le
téléphone,
les
produits
dérivés
Les
gens
de
la
classe
moyenne
ignorant
le
ghetto
Ont
fait
le
succès
du
peu-ra,
ils
veulent
les
gestes
et
puis
l'argot
Ils
veulent
s'encanailler:
la
drogue,
les
flingues,
les
biatchs
sur
la
table
S'en
foutent
de
la
culture
et
du
message
d'Afrika
Bambaataa
Le
rap
a
fait
ses
classes
loin
du
Hip
Hop
Renonce
à
l'éthique
de
Chuck
D,
veut
la
vie
de
Donald
Trump
Le
vilain
petit
canard
s'est
transformé
en
cocotte
aux
œufs
d'or
Le
bon
vin,
les
dollars
ont
remplacé
le
bruit
et
les
odeurs
Mais
loin
des
cotations
de
ce
système
l'esprit
reste
vivace
Tant
qu'y'a
la
merde
dans
le
quartier,
y'aura
des
16
en
dédicace
Donc
ferme
ta
porte
et
tes
fenêtres
pour
que
le
Rap
ne
rentre
pas
Il
fera
une
Block
Party
dans
ton
jardin
pour
que
tu
ne
dormes
pas!
Donc
ferme
ta
porte
et
tes
fenêtres
pour
que
le
Rap
ne
rentre
pas
Il
fera
une
Block
Party
dans
ton
jardin
pour
que
tu
ne
dormes
pas!
Donc
ferme
ta
porte
et
tes
fenêtres
pour
que
le
Rap
ne
rentre
pas
Il
fera
une
Block
Party
dans
ton
jardin
pour
que
tu
ne
dormes
pas!
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