Lyrics and translation Jean-Jacques Goldman - Minoritaire

Minoritaire

Je n'ai pas mérité de jouer du rock'n'roll
Mes ghettos mes idées ne sont pas homologues
J'ai pas le bon blouson j'ai pas les bonnes bottes
Et en haut de mon bras je n'ai rien fait tatouer
J'ai donné aux curés du sauvetage collectif
J'ai joué les mêmes notes swingué les mêmes riffs
Peu a peu j'ai compris les données du débat
Que rien ne bouge et l'égalité par le bas
Et tant pis si la foule gronde
Si je ne tourne pas dans la ronde
Papa quand je serai grand je sais que je veux faire
Je veux être minoritaire
J'ai pas peur
J'ai mon temps mes heures
Un cerveau un ventre et un cœur
Et le droit à l'erreur
J'ai pas la fascination des petites tueurs
Miniloubarrivistes ou grands rastallumés
Les rats de la misère et ses perpetueurs
Qui jouent tellement bien le rôle qu'on leur fait jouer
Je ne sais pas encore d'où viendra la lumière
Les solutions magiques plus douces et plus belles
Je ne suis pas certain qu'elle sortira des computers
Mais je suis sur qu'elle ne viendra jamais des poubelles.
J'en pendu mon cerveau aux potences du ciel
Je l'ai pendu si haut et je rêve quand même
J'ai vendu mes oreilles aux silences des hommes
Jusqu'au fond du sommeil je les entend qui sonnent
J'ai jeté leurs prières et leurs plaintes sans larmes
Et je me suis reforgé de nouvelles armes
Pour ne plus m'attendrir pour ne plus en souffrir
Pour entendre et sentir avant de réfléchir

Minority

I don't deserve to play rock 'n' roll
My ghettos and my ideas are not approved
I don't have the right jacket, I don't have the right boots
And at the top of my arm, I have nothing tattooed
I gave money to the priests for collective salvation
I played the same notes, swung the same riffs
Little by little, I understood the facts of the debate
That nothing changes but the equality from below
And so what if the crowd rumbles
If I don't join the circle
Daddy, when I grow up, I know what I want to do
I want to be a minority
I'm not afraid
I have my time, my hours
A brain, a stomach, and a heart
And the right to make mistakes
I'm not fascinated by petty killers
Mini-Loubarrivistes or big rastallumés
The rats of misery and its perpetuators
Who play their roles so well that they are made to play
I don't know where the light will come from yet
The magical solutions, softer and more beautiful
I'm not sure it will come from computers
But I'm sure it will never come from the trash
I hung my brain on the gallows of heaven
I hung it so high and I still dream
I sold my ears to the silence of men
Even in the depths of sleep, I hear them ringing
I threw away their prayers and their pleas without tears
And I reforged new weapons
To no longer be moved, to no longer suffer
To hear and feel before thinking