paroles de chanson Printemps, printemps - Antoine Corriveau
Pleure,
pleure
Printemps,
printemps
La
nuit
est
noire
Meurt,
meurt
Sombre
pesant
Comment
étions-nous
avant?
Le
silence,
la
faille
La
déchirure,
l'immense
Celle
au
fond
Celle
noire
comme
la
nuit
Printemps,
printemps
Je
ne
me
retourne
pas
Je
sais
déjà
d'où
j'arrive
Et
j'ai
vu
ce
que
j'ai
Laissé
derrière
moi
Des
amis
sont
partis
Le
quartier
est
coupé
En
deux
entre
deux
vies
Le
quartier
a
changé
Printemps,
printemps
J'ai
vidé
la
remise
Du
balcon
de
derrière
Et
les
armoires
aussi
en
dessous
de
l'évier
J'ai
fait
une
belle
pyramide
De
bouteilles
vides
Sur
le
bord
du
trottoir
De
la
rue
Messier
Et
immobile
depuis
un
moment
Je
fixe
les
regards
inquiets
Des
photos
sur
le
mur
Qui
voient
venir
le
fond
de
la
boîte
à
chaussures
Je
me
bats
contre
les
traits
Fatigués,
tirés
et
défaits
Qui
rabaissent
mes
épaules
vers
le
bas
Le
tapis
où
le
chat
a
vomi
Un
reste
de
repas
heureux
Comment
étions-nous
avant?
La
moitié
du
tiers
d'une
vie
entassée
dans
des
boîtes
De
papier
cul
identifiées
LIFE
Ramassées
à
la
pharmacie
Après
le
17e
jour
de
pluie
d'affilée
Du
mois
de
mai
Le
carton
humide
sent
la
pisse
Et
mon
haleine
la
mort
Les
yeux
qui
fatiguent
plissent
Sous
les
rayons
un
peu
trop
forts
Du
soleil
qui
tape
dans
la
vitre
Printemps,
printemps
Comment
étions-nous
avant?
Et
j'ai
sali
mon
cœur
Ma
peau
est
déchirée
en
lambeaux
Par
les
mois
d'équilibre
incertain
De
positions
d'immobile
qui
avancent
tranquille
Comme
mille
lames
de
rasoir
en
cadence
Pour
m'ouvrir
les
joues,
m'amaigrir,
me
creuser
M'emmener
au
squelette,
voir
le
fond
Voir
la
base,
le
frame,
la
fondation
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