Paroles et traduction Bernard Lavilliers - Road Movie

Road Movie

Sur la scène - la solitude - surveillé par des producteurs
Elle a changé d'altitude pour ce combat intérieur
On est heureux - malheureux
Peut-on se prendre au sérieux?
Qui est cet homme en exil? D'où vient-il?
Quelles sont ses couleurs?
Quand il se tient sur son fil
Dans le faisceau des projecteurs
Guitare ta beauté me sauve
Batteur t'as lâché les fauves
Passe au milieu des éclairs, des ciels noirs et des soleils rouges
Traverse encore les déserts, citadelles où plus rien ne bouge
Fais moi voyager encore entre l'amour et la mort
Pour trouver ta latitude dans l'océan des spectateurs
Faut dominer l'amplitude des battements de ton coeur
Je voudrais t'aimer encore avant qu'on change le décor.
Pas de radar - vitesse maxi -
Ta voiture noire qui troue la nuit
Signaux rapides - route qui fuit
Appel du vide - villes endormies
C'est la mélodie que je chante
Et ce poème qui me hante.
Hôtels déserts et filles pâles
Autoroutières aux ongles sales
Chaos technique sommeil étrange
Avec des visions qui dérangent
Des visages à peine entrevus
On s'est connu - je m'en souviens plus.
Pendant que les majors compilent,
Je regarde les panneaux qui défilent
Suis-je un artiste ou un voyou
Monseigneur les deux jusqu'au bout
En plus j'ai un rancart qui swingue
Avec ma mort dans un parking.
Qui est cet homme en exil?
D'où vient-il?
Quelles sont ses couleurs?
Va-t-il tomber de son fil
Dans le faisceau des projecteurs?

Road Movie

On stage - solitude - watched by producers
She has changed altitude for this inner fight
We are happy - unhappy
Can we take ourselves seriously?
Who is this man in exile? Where does he come from?
What are his colors?
When he stands on his wire
In the beam of the spotlights
Guitar, your beauty saves me
Drummer, you have released the wild beasts
Pass through lightning, dark skies and red suns
Cross again the deserts, citadels where nothing moves
Make me travel again between love and death
To find your latitude in the ocean of spectators
You must master the amplitude of your heartbeats
I would like to love you again before we change the scenery.
No radar - maximum speed -
Your black car piercing the night
Fast signals - fleeting road
Call of the void - sleeping cities
This is the melody I sing
And this poem that haunts me.
Deserted hotels and pale girls
Highway girls with dirty nails
Technical chaos, strange sleep
With disturbing visions
Faces barely glimpsed
We've met before - I don't remember.
While the majors compile,
I watch the scrolling signs
Am I an artist or a thug
My Lord, both until the end
Plus I have a date that swings
With my death in a parking lot.
Who is this man in exile?
Where does he come from?
What are his colors?
Will he fall from his wire
In the beam of the spotlights?