Paroles et traduction Louis Chédid - Bourreaux Victimes Et Spectateurs

Bourreaux Victimes Et Spectateurs

Approchez, approchez,
Approchez, Messieurs-Dames,
Je vais vous raconter l'histoire
Du pouvoir et de l'argent sale.
Côté jardin, propre sur lui,
Bon père, bon fils et bon mari.
Mais sous le costume de chez Dior,
Se cache un boa constrictor.
Qui, de son téléphone sans fil,
Vous fomente une guerre civile.
Marchand d'armes, syndicat du crime,
Tapi au fond d'une limousine.
Assassin aux couilles en or,
Providence du croque-mort

Ainsi va le monde, Messieurs-Dames.
Voilà, voilà, comment il tourne.
Du sang, de la boue et des larmes.
Bourreaux, victimes et spectateurs.
Bourreaux, victimes et spectateurs.

Côté cour, voici la victime,
Celui qu'on envoie au casse-pipe,
Tester les nouveaux prototypes,
Famille, Patrie, hip, hip, hip!
Ceux qui marchent pas dans la combine,
Suicidés de dix coups de couteau.
Grains de sable dans la grosse machine.
Les Gandhi, Martin Luther King.
Vous connaissez le vieux dicton:
"Toujours les meilleurs qui s'en vont!"

Ainsi va le monde, Messieurs-Dames.
Voilà, voilà comment il tourne,
Du sang, de la boue et des larmes.
Argent, pouvoir, paquet d'embrouilles.
L'animal tue pour se nourrir.
L'homme, lui, c'est pour s'enrichir.
Le son, l'image et la couleur,
Bourreaux, victimes et spectateurs.
Bourreaux, victimes et spectateurs.
Bourreaux, victimes!

Fauteuils d'orchestre, balcon, parterre,
Restent ceux qui passent au travers.
Pour qui ça n'arrive qu'aux autres:
J'y suis pour rien, c'est pas de ma faute!
Entre impudeur et compassion,
Haut-le-coeur et fascination.
Ils regardent d'une oreille distraite
Manipulateurs, marionnettes.
Qu'est-ce que je peux faire?
Je sais pas quoi faire.
Vivement la page publicitaire:

Ainsi va le monde, Messieurs-Dames.
Bourreaux, victimes et spectateurs.
Voilà, voilà, comment il tourne,
Bourreaux, victimes et spectateurs.
Du sang, de la boue et des larmes.
Bourreaux, victimes et spectateurs.
Argent, pouvoir, paquet d'embrouilles.
Bourreaux, victimes et spectateurs.
Ainsi va le Monde...

Executioners, Victims, and Spectators

Come closer, come closer,
Come closer, Ladies and Gentlemen,
I'm going to tell you the story
Of power and dirty money.
Stage left, a man of good appearance,
A good father, a good son, and a good husband.
But beneath the Dior suit,
Hides a boa constrictor.
Who, from his cordless phone,
Stirs up a civil war.
Arms dealer, crime syndicate,
Lurking in the back of a limousine.
Assassin with golden balls,
The undertaker's providence.

That's how the world goes, Ladies and Gentlemen.
That's how it spins.
Blood, mud, and tears.
Executioners, victims, and spectators.
Executioners, victims, and spectators.

Stage right, here's the victim,
The one sent to the slaughter,
To test the new prototypes,
Family, Country, hip, hip, hooray!
Those who don't play the game,
Suicides with ten stab wounds.
Grains of sand in the big machine.
The Gandhis, the Martin Luther Kings.
You know the old saying:
"It's always the best who leave!"

That's how the world goes, Ladies and Gentlemen.
That's how it spins,
Blood, mud, and tears.
Money, power, a whole lot of trouble.
Animals kill to feed themselves.
Humans, they do it to get rich.
Sound, image, and color,
Executioners, victims, and spectators.
Executioners, victims, and spectators.
Executioners, victims!

Orchestra seats, balcony, parterre,
There remain those who slip through the cracks.
For whom it only happens to others:
It's not my fault, I have nothing to do with it!
Between shamelessness and compassion,
Nausea and fascination.
They watch with a distracted ear
Manipulators, puppets.
What can I do?
I don't know what to do.
Hurry up with the commercial break:

That's how the world goes, Ladies and Gentlemen.
Executioners, victims, and spectators.
That's how it spins,
Executioners, victims, and spectators.
Blood, mud, and tears.
Executioners, victims, and spectators.
Money, power, a whole lot of trouble.
Executioners, victims, and spectators.
That's how the world goes...