Paroles et traduction Sanseverino - La ballade de Bébert Célier

La ballade de Bébert Célier

Y'avait au bagne un menuisier
A qui j'avais réglé les dettes de jeu
A part quelques amitiés rien n'est gratuit
Des fois c'est mieux
Il me fit un petit bateau
La coque bourrée de noix de coco
Ce rafiot m'aurait amené jusqu'à chez moi
Et je plante mon couteau
Dans le ventre d'un salaud
Je traverse le lard d'un mouchard
Et je plante mon couteau
Dans le ventre d'un salaud
Je traverse le lard d'un bâtard

Morceau par morceau
Il fabriquait mon petit bateau
Pour qu'on ne voit jamais le chantier
Les pièces étaient éparpillées
Dans le trou d'un mur
Ou sous la terre
Même dans le cimetière
Cachés profond
Jusque dans la tombe
De l'épouse morte d'un maton
Et je plante mon couteau
Dans le ventre d'un salaud
Je traverse le lard d'un mouchard
Et je plante mon couteau
Dans le ventre d'un salaud
Je traverse le lard d'un bâtard

Et puis un jour Bébert Célier
Un dur à qui je n'avais pourtant rien fait
Nous a repéré
Mais il n'a pas gardé le secret
Au milieu de la dernière nuit
C't' ancien soldat nous a surpris
J'croyais que c'était pas un bonheur
Et j'aurais dû le buter sur l'heure
Et je plante mon couteau
Dans le ventre d'un salaud
Je traverse le lard d'un bâtard

Je travaillais comme un força
Pour sortir l'ultime pièce de bois
De sa cachette
C'est là que huit matons m'arrêtent
Tu m'as donné Bébert Célier
Mais dans la cour deux jours plus tard
Quand tu dégaine ton surin
Je sors le mien
Et je plante mon couteau
Dans le ventre d'un salaud
Je traverse le lard d'un mouchard
Et je plante mon couteau
Dans le ventre d'un salaud
Je traverse le lard d'un bâtard

Je prends trois ans pour vol de bois
Détournement de matériel appartenant à l'état
Cinq ans pour avoir crevé cette balance
Et quand j'y pense
Huit ans c'est long a réclusion
Mais je ne ferais que dix neuf mois
Plus tard dans une autre chanson
J'dirais pourquoi
Et je plante mon couteau
Dans le ventre d'un salaud
Je traverse le lard d'un mouchard
Et je plante mon couteau
Dans le ventre d'un salaud
Je traverse le lard d'un bâtard

Bébert Célier's Ballad

There was a cabinetmaker in the prison
Who I had paid off his gambling debt for
Apart from a few friendships nothing is free
Sometimes it's better
He made me a small boat
The hull was filled with coconuts
This raft would have taken me home
And I plunge my knife
Into a bastard's belly
I cut through the fat of a snitch
And I plunge my knife
Into a bastard's belly
I cut through the fat of a coward

Piece by piece
He built my little boat
So that no one would see the shipyard
The pieces were scattered
In a hole in a wall
Or under the ground
Even in the graveyard
Hidden deep
All the way down to the grave
Of a prison guard's dead wife
And I plunge my knife
Into a bastard's belly
I cut through the fat of a snitch
And I plunge my knife
Into a bastard's belly
I cut through the fat of a coward

And then one day Bébert Célier
A tough guy who I had done nothing to
Spotted us
But he didn't keep it a secret
In the middle of the last night
That old soldier surprised us
I thought it was no good
And I should have killed him then
And I plunge my knife
Into a bastard's belly
I cut through the fat of a coward

I worked like a slave
To get the last piece of wood
Out of its hiding place
That's when eight guards stopped me
You gave me to Bébert Célier
But two days later in the yard
When you pull out your knife
I pull out mine
And I plunge my knife
Into a bastard's belly
I cut through the fat of a snitch
And I plunge my knife
Into a bastard's belly
I cut through the fat of a coward

I get three years for stealing wood
Misappropriation of state-owned materials
Five years for stabbing that snitch
And when I think about it
Eight years is a long time in prison
But I would only do nineteen months
Later in another song
I'll tell you why
And I plunge my knife
Into a bastard's belly
I cut through the fat of a snitch
And I plunge my knife
Into a bastard's belly
I cut through the fat of a coward