Текст и перевод песни Charles Aznavour - Emmenez-moi (Live Olympia, Paris / 1976)

Emmenez-moi (Live Olympia, Paris / 1976)

Vers les docks où le poids et l'ennui
Me courbent le dos
Ils arrivent le ventre alourdi
De fruits les bateaux
Ils viennent du bout du monde
Apportant avec eux
Des idées vagabondes
Aux reflets de ciels bleus
De mirages
Traînant un parfum poivré
De pays inconnus
Et d'éternels étés
Où l'on vit presque nus
Sur les plages
Moi qui n'ai connu toute ma vie
Que le ciel du nord
J'aimerais débarbouiller ce gris
En virant de bord
Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil
Dans les bars à la tombée du jour
Avec les marins
Quand on parle de filles et d'amour
Un verre à la main
Je perds la notion des choses
Et soudain ma pensée
M'enlève et me dépose
Un merveilleux été
Sur la grève
Où je vois tendant les bras
L'amour qui comme un fou
Court au devant de moi
Et je me pends au cou
De mon rêve
Quand les bars ferment, que les marins
Rejoignent leur bord
Moi je rêve encore jusqu'au matin
Debout sur le port
Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil
Un beau jour sur un rafiot craquant
De la coque au pont
Pour partir je travaillerais dans
La soute à charbon
Prenant la route qui mène
A mes rêves d'enfant
Sur des îles lointaines
Où rien n'est important
Que de vivre
Où les filles alanguies
Vous ravissent le coeur
En tressant m'a t'on dit
De ces colliers de fleurs
Qui enivrent
Je fuirais laissant là mon passé
Sans aucun remords
Sans bagage et le coeur libéré
En chantant très fort
Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil...
Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil

Take Me Away (Live Olympia, Paris / 1976)

To the docks where weight and boredom
Bend my back
They arrive with bellies heavy
With fruit, the boats
They come from the ends of the world
Bringing with them
Wandering ideas
In the reflections of blue skies
Of mirages
Trailing a peppery perfume
Of unknown lands
And eternal summers
Where life is lived almost naked
On the beaches
I, who have known nothing but
The northern sky
I would like to wash away this gray
By changing course
Take me to the ends of the earth
Take me to a land of wonders
It seems to me that misery
Would be less harsh in the sun
In the bars at nightfall
With the sailors
When they talk of girls and love
A drink in hand
I lose sight of everything
And suddenly my thoughts
Carry me away and set me down
In a wonderful summer
On the beach
Where I see love reaching out its arms
Like a madman
Running towards me
And I throw myself into the embrace
Of my dream
When the bars close, the sailors
Return to their boats
I continue dreaming until dawn
Standing on the harbor
Take me to the ends of the earth
Take me to a land of wonders
It seems to me that misery
Would be less harsh in the sun
One fine day on a groaning old tub
From the hull to the deck
To leave, I would work in
The coal bunker
Taking the road that leads
To my childhood dreams
On distant islands
Where nothing matters
Except to live
Where languid women
Steal your heart
Weaving, I've been told
These necklaces of flowers
That intoxicate
I flee, leaving behind my past
Without regret
Free of baggage and with a liberated heart
Singing aloud
Take me to the ends of the earth
Take me to a land of wonders
It seems to me that misery
Would be less harsh in the sun...
Take me to the ends of the earth
Take me to a land of wonders
It seems to me that misery
Would be less harsh in the sun