Текст и перевод песни Colette Renard - La Marie du Port

La Marie du Port

Voilà que la nuit s'endort
Sans étoile sur le port
Pas le plus petit falot
Pas un seul reflet dans l'eau
Où sont passés les matelots
Les sirènes et les grands bateaux?
Chez Suzy, c'est fermé
Chez Jo de même
Pas moyen de trouver
Un bistro pour rêver
Au milieu des fumées
Des rires, des peines
Même au bar des Colverts
Pas moyen d' boire un verre
Pas le moindre petit bruit
De vagues au fond de la nuit
Pas un pas sur le trottoir
Pas un coquin, Blanc ou Noir
Où sont donc passés les voyous
Dans les quartiers aux quatre cents coups?
Chez Tony, c'est fermé
Chez Lou de même
Je les ai tous comptés
Ces bistros encrassés
Même à l'Hôtel du Nord
Plus d'étoile à bord
Portes closes partout
Même chez le père Bambou
Et toute seule dehors
Traîne la Marie du port
Elle bat le pavé froid
Une rose au bout des doigts
Pour un soir, pas d' matelot
Pas un radis, pas un mégot
À quoi bon tant chercher
Dans ce désert
Un endroit pour rêver
Tout près, la mer
La Marie, sur les quais
Voudrait mourir
Ses cheveux noirs défaits
Qui donc l'attire?
Pour rêver tout son saoul
D'amour de tout
Elle ne voit qu'un grand trou
D'eau noire, de boue
Un grand trou
D'eau noire, de boue
Un grand trou
D'eau noire!

The Port's Molly

Here comes the night, falling asleep
Not a star in the harbor
Not the tiniest beacon
Not a single reflection in the water
Where have the sailors gone?
The sirens, the grand vessels?
At Suzy's, they're closed
At Jo's, the same
Not a hope for finding
A bistro to dream in
Amidst the smoky haze
Of laughter and sorrow
Even at the Colverts' bar
Not a hope of a drink
Not the faintest little sound
Of waves in the depths of night
Not a footstep on the sidewalk
Not a rogue, white or black
Where have all the hooligans gone
From the rough-and-tumble neighborhoods?
At Tony's, they're closed
At Lou's, the same
I've counted them all
These besmirched bistros
Even at the Hôtel du Nord
No stars aboard
Doors shut tight everywhere
Even at Father Bambou's
And all alone outside
Strays the Molly of the port
She walks the frigid pavements
A rose held in her fingers
For tonight, there'll be no sailor
Not a farthing, not a cigarette butt
Why bother searching
In this wasteland
For a place to dream?
Nearby, the sea
Molly, on the quays
Longs to die
Her dark hair flowing free
Who allures her?
To dream her fill
Of love for all
She sees only a gaping abyss
Of murky water and mud
A gaping abyss
Of murky water and mud
A gaping abyss
Of murky water!