Текст и перевод песни Georges Chelon - Ce qu'il me faut

Ce qu'il me faut

Chantez, chantez encore, rêveur mélancolique
Vos doucereuses amours et vos beautés mystiques
Qui baissent les deux yeux
Des paroles du cœur vantez-nous la puissance
Et la virginité des robes d'innocence
Et les premiers aveux

Ce qu'il me faut à moi c'est la brutale orgie
La brune courtisane à la lèvre rougie
Qui se pâme et se tord
Qui s'enlace à vos bras dans sa fougueuse ivresse
Qui laisse ses cheveux se dérouler en tresses
Vous étreint et vous mord

C'est une femme ardente autant qu'un Espagnole
Dont les transports d'amour rendent la tête folle
Et font craquer le lit
C'est une passion forte comme une fièvre
Une lèvre de feu qui s'attache à ma lèvre
Pendant toute la nuit

C'est une cuisse blanche à la mienne enlacée
Un regard embrasé dont jaillit la pensée
Ce sont surtout deux seins
Fruits d'amour arrondis par une main divine
Qui tous deux à la fois vibrent sur la poitrine
Qu'on prend à pleine main

Eh bien, venez encore me vanter vos pucelles
Avec leur regard froid, avec leur taille frêle
Frêle comme un roseau
Qui n'osent de leurs doigts vous toucher où ne rien dire
Qui n'osent regarder et craignent de sourire
Ne boivent que de l'eau

Non, vous ne valez pas, ô tendres jeunes filles
Au teint frais si pur caché sous la mantille
Et dans le blanc satin
Non, dame de grand ton, en tout tant que vous êtes
Non, vous ne valez pas, femmes dites honnêtes
Un amour de catin

What I Need

Sing, sing again, melancholy dreamer
Your sweetly tempered loves and your mystical beauties
Who cast down their eyes
Of the words of the heart extol the great power
And the virginity of innocent gowns
And the first confessions

What I need is a brutal orgy
The dark courtesan with the rouged lip
Who swoons and writhes
Who embraces your arms in her passionate drunkenness
Who lets her hair fall down in tresses
Embraces and bites you

She's as ardent a woman as a Spanish lover
Whose transports of love drive you mad
And make the bed crack
It's a passion strong as a fever
A lip of fire that sticks to my lip
All through the night

It's a white thigh entwined with mine
A passionate look from which thought bursts forth
It's above all two breasts
Fruits of love rounded by a divine hand
Both vibrating at the same time on the chest
That we take in our hands

Well then, come tell me more about your maidens
With their cold gaze, with their slender waists
Slender as a reed
Who dare not touch you or say nothing with their fingers
Who do not dare to look and fear to smile
Drink only water

No, you are not worth it, oh tender young girls
With such a pure fresh complexion hidden beneath the mantilla
and the white satin
No, ladies of great manner, however many of you there may be
No, you are not worth it, so-called honest women
A harlot's love