Rohff - Le même quartier текст песни

Текст песни Le même quartier - Rohff



On n'est peut-être pas fait pour tous s'entendre comme au téléphone
Mais vive la technologie, j'exporte ma gamberge à travers c'microphone
Posé à Polygone, à tête reposé, en train d'poser la bombe underground
Nucléaire qui fera sauter l'Hexagone comme Hiroshima
Par ses secousses fait trembler les fauves dans la brousse
Les accros d'couscous, zoukeurs danseurs d'secouses, j'vous représente tous
Depuis l'époque d'la MJC aux micros-fil
Projette en relief le portrait d'ce monde aussi crapuleux qu'un nécrophile
J'te parle même pas des zoophiles, c'monde, c'est pas du gâteau man
Rien qu'on s'emmerde jusqu'à c'qu'on s'nique comme les scato' man
Heureusement qu'il reste des gens bien, qui s'lèvent tôt man
Nique les mythomanes, j'ai des potes, c'est des cleptomanes
On a tous bu la tasse dans la merde
Tous ceux qui battent des nageoires sans cesse pour pas s'noyer dans un tas d'merde
On a pris goût à souffrir, mais faut s'ouvrir pour s'étendre, pour s'entendre
Faut dialoguer avec respect sans s'gonfler ni prétendre
Savoir attendre son tour, qu'tu sois un dur ou un tendre
Faut pas s'leurrer, on part tour à tour qu'ça soit violemment, naturellement
Pour ceux qui menacent de mort s'mythonne en tête que eux ils vivront éternellement
J'aime bien les gens simples et humbles, qui savent communiquer sympathiquement
Comment parler d'paix alors qu'certains se haïssent pathétiquement
C'est pratiquement impossible donc encore rester impassible
Tout l'monde est passible d'une sentence
J'viens d'là les jours de mort et des hagars sont aussi attendus qu'le jour d'leur accouchement
Pour leurs mères c'est tendu
les nuits sont noircis par les caractères paros qu'on blesse ton ego
Au regard des gens, tu fais payer l'tarot
D'un moment à l'autre ça peut virer à l'horreur, on préjuge mort
Dans la rue tout l'monde peut s'faire juge, procureur
On a l'coup d'foudre pour l'acier, la parole devient brute
Même quand t'as un môme, t'es pas gracié
Après les jours d'deuil, on prend les mêmes, on recommence
C'est con, c'est toujours la même chanson donc, c'est toujours la même danse
On n'est peut-être pas issus des mêmes couilles, on n'a peut-être pas tété le même sein
On n'a peut-être pas le même sang, mais on aime le même son
On a les mêmes gueules, les mêmes dégaines, avec les mêmes guns on dégaine
On aime les mêmes biz, les mêmes voitures qui roulent la nuit
Avec les mêmes meufs dans les mêmes boîtes de nuit
Gros, en gros on a le même quartier
Allô? (Ho, on se voit, alors t'es là?)
Vas-y, j'suis dans une ambiance (mais nan, t'es là?)
Attends, j'te rappelle (dis moi t'es, t'es tout l'temps sur messagerie)
J'te rappelle, j'te rappelle (vas-y, vas-y, allô, allô, allô)
J'ai fait le tri d'mes fréquentations, suivant la façon dont on s'comporte
Connaissant la nature de l'Homme, moins j'ai d'potes mieux j'me porte
J'me suis rendu compte à quel point le rap avait bousillé les gens
Jusqu'à les rendre méchants, même chiant, ça devient chaud d'faire d'l'argent
J'sais rapper comme personne, comme t'aurais fait, j'profite de c'don
L'inconvénient avec mon miel, attire autant d'abeilles que d'bourdons
Et pourtant, combien d'fois j'ai gratter l'croûton d'la marmite
Est-ce toi qui m'fais les courses quand mon frigidaire est vide?
J'connais la faim autant qu'la Fatiha, issu des bidonvilles, du bled
J'suis venu en France tout sec avec un gros bide plein d'vers solitaires, mec
Inch'Allah qu'le rap me soit bénéfique
J'suis sur une mission débordant de projets, d'astuces, d'ambitions
Qu'ça soit prolifique, j'envoie la mama faire ses beaux jours
Et qu'le mariage de ma sista lui soit magnifique
Y en a qui ont choisi d'rapper "ces soirées-là", moi j'ai choisi d'rapper cette vie-là
Donc c'est pas d'la beat, mais du bitume jusqu'à ma villa
Sans calculer les rumeurs mythos les c'qu'i' paraît"
Fais comme je fais, reste le même, change pas quand j'apparais
J'ai rien d'plus que toi, si c'n'est ce flow, cette voix qui fait que Rohff, c'est moi, han
J'rappe rafale comme un Scorpio
Pas besoin d'grimacer dans les photos, d'menacer dans les interviews
On sait comment s'finit une carrière, au top 50 des voyous
Casque intégral, bécane, 11-43, fuck you
Moi, j'suis pas pour faire le zoulou comme des yoyos
Mon album s'troque contre du shit au chtar par les yoyos
Les fous en sont dingues, les folles en raffolent, les marmots nous kiffent
Demande à la FNAC, toujours le CD qu'on vole
En gros, on a le même quartier
On est tous des créatures de Dieu, tous à la même hauteur
Tu fais pipi, caca comme moi quand tu t'lèves le matin
T'as rien d'plus, ni moins, tu comprends, ewa
15-12-7-7, ma date de naissance, venu au monde en silence
Avec des grosses baffes pour m'faire chialer, d'entrer la violence
C'est du ventre de ma mère que je m'élance
Rien n'm'étonne, le cœur anesthésié et mes larmes s'retiennent
Sauf sur les vannes de crapules dix fois plus drôle que Jamel en scène
Oh no, j'suis pas surhumain, comme toi j'saigne, j'ai pris goût à la douleur
J'aimais bien les tibias contre tibias
Les coups d'plafond dans l'mur pendant les périodes nerveuses
Sur les bâtards, j'aimais bien m'défouler
Phalanges gonflées, traces de chicots, les poignées foulés
À toutes les peaux recousues, poumons perforés, arcades pétées, césariennes, crânes balafrés
Ceux qu'ont déjà voyagé dans l'coma, l'échappé belle de justesse
Qui portent pas plainte, balancent pas, appliquent leur propre justice
En 86 y a eu cet accident d'voiture, j'ai mordu ma langue découpée en 2
J'étais à huit points d'sutures d'ne pas rapper, t'écouterais qui en c'moment? Tu kiffes
Moi, j'ai gueulé ma race, attaché pour pas qu'la bouche s'ferme, recousu à vif
99 j'ai perdu 7 potes, j'ai jamais eu aussi mal au ventre
À n'en pas fermer l'œil, souvent l'11 contre l'ventre
Les plus grandes douleurs sont muettes
J'trace ma route le temps qu'personne ne m'pousse à l'buter ou à m'faire uer-t
Trop consciencieux pour tomber naïvement amoureux
Contrairement aux insoucieux naturellement rigoureux
Parfois anxieux voir douteux, c'qui m'rend plus vigoureux
S'accoutumant à surmonter les moments douloureux
Pour tenir la route dans c'monde, tu sais combien il faut être futé?
Tous créatures de Dieu, on a l'même quartier
Comprendrons
Comprendrons que ceux qui doivent comprendre
Pourquoi toutes ces bagarres?
On vit en marge, en gros on est tous barges
D'autres positions dans la street
J'vais pas m'faire baiser par l'système la rue et ses illusions
Pourquoi toutes ces bagarres?
Respect aux frères qui font des rappels, gagnent des hars, c'est net



Авторы: Housni M'kouboi, Jimmy Mulamba Waiki


Rohff - La vie avant la mort
Альбом La vie avant la mort
дата релиза
01-08-2001




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