Lyrics La faim de leur monde - Akhenaton
L'ironie
de
la
vie
fait
qu'à
l'instant
même
Où
mon
encre
pose
les
premiers
mots
de
ce
poème
J'aurai
tant
aimé
qu'elle
puisse
l'écouter
Il
y
a
une
heure,
petite
maman,
le
ciel
vient
de
te
rappeler
Sur
mon
t-shirt
quelques
larmes
se
dessinent
J'ai
vu
la
veille
la
colombe,
Dieu,
j'ai
vu
les
signes
Ma
mère
a
voué
sa
vie
aux
autres
Et
les
autres
ont
voués
leurs
vie
à
eux-mêmes
Lui
laissant
son
chariot
de
peine
Ses
patrons,
des
fonctionnaires
S'demandaient
comment
ils
pouvaient
stopper
les
actions
De
cette
petite
militante
Ils
l'ont
assis
un
an
et
demi
sous
une
trappe
ouverte
D'où
tombait
sans
s'arrêter
une
pluie
d'amiante
Eux
ont
su
dorer
leur
parapluie
À
cinquante
ans,
maman
est
tombée
dans
la
maladie
Elle
m'a
laissé
ces
quelques
mots
en
héritage
Alors
je
marche
sur
le
champ
d'honneur
pour
un
combat
véritable
C'est
l'économie
qu'on
vante
et
qu'on
canonise
Les
forêts
s'couchent
et
les
animaux
agonisent
D'vant
la
télé,
chacun
veut
sauver
la
Terre
Et
ça
pleure
quand
on
prend
dix
eus'
sur
leur
salaire
Alors
le
poison
est
dans
l'air,
il
enduit
cinquante
mille
Mais
c'est
plus
simple
de
fixer
la
peur
sur
le
Covid
C'qui
nous
arrive,
c'est
pas
étonnant,
c'est
logique
C'est
la
course
poursuite
où
l'économie
tue
l'écologie
J'crois
toujours
en
Dieu
si
tu
en
doutes
mais
comme
Ces
vers
l'expriment,
j'ai
fini
d'avoir
foi
en
l'homme
Faut
croire
que
c'est
ainsi,
faut
croire
qu'on
le
mérite
De
la
toundra
s'évadera
la
huitième
plaie
d'Égypte
Quand
je
suis
né,
j'ai
pas
ri,
j'ai
pleuré
Au
fond,
j'devais
savoir
où
je
mettais
les
pieds
Un
sacrifice,
autel
de
la
bêtise
humaine
Les
insectes
qu'on
écrase
font
plus
pour
l'homme
Que
l'homme
lui-même
Le
système
du
capital
tiendra
Si
les
plats
posés
sur
la
table
ont
un
partage
injuste
Capitalisme
2020
C'est
Judas
qui
boit
tout
le
vin
Mange
tout
le
pain
et
Jésus
qui
l'excuse
De
nos
jours,
on
décrie
des
hyper-marchés
Y
a
cinquante
ans,
le
peuple
a
fait
leur
succès
Et
pour
tirer
les
prix
ils
ont
fait
de
la
bouffe
chiot
Comment
les
croire
eux
et
leurs
fausses
étiquettes
Bio
Nous
sommes
responsables
de
cette
situation
On
vote,
on
manifeste,
on
hait
ce
qui
arrive
On
hait
ce
qui
arrive,
on
rame
à
la
dérive
Mais
la
révolution
s'fait
par
la
consommation
En
France,
santé,
prévention,
c'est
divorce
Du
coup
patient,
client,
c'est
la
même
chose
L'alimentation
n'est
pas
c'médicament
cher
La
sécu
sera
plus
tard
la
consolation
à
ton
cancer
Combien
de
fois
j'ai
parlé
au
docteur
vaniteux
Combien
de
fois
j'ai
erré
dans
l'hôpital
miteux
Combien
d'fois
les
miens
ont
subit
la
calamité
De
lutter
pour
leur
vie
en
ces
lieux
privés
d'humanité
Notre
médecine
est
à
un
tournant
fragmenté
Les
docteurs
fidèles
à
leur
serment
d'un
côté
De
l'autre
ce
que
les
labos
ont
transformé
En
associés
du
plus
grand
cartel
du
crime
organisé
Notre
superbe,
un
homme
sous
stéroïde
Qui
ne
veut
pas
mourir
ni
souffrir
se
shoot
aux
opioïdes
Le
dealer
a
une
blouse
blanche,
un
chercheur
Qui
ne
trouve
rien
sur
une
terre
de
souffrance
Quand
tout
se
barre,
seules
comptes
les
intentions
On
peut
se
tromper
si
longtemps
sans
bouger
d'position
C'est
que
le
plan
alors
diffère
du
remède
J'pense
à
nos
enfants,
putain!
On
est
dans
la
merde
Un
carnaval
consenti
étalé
sur
le
long
terme
Un
bal
masqué
où
les
gamins
sont
déguisés
pareil
Un
naufrage
où
survivent
ceux
qui
peuvent
La
réussite
de
la
répétition
ratée
de
2009
Des
plateaux
où
les
docteurs
deviennent
journalistes
Et
des
journalistes
docteurs
en
tenue
affoliste
Ca
crucifie,
ça
juge,
ça
dépend
qui
On
aimerait
tout
cet
entrain
pour
Mediator
et
Dépakine
Il
n'y
aura
jamais
d'entente
Si
certains
cherchent
le
buzz
et
d'autres
font
de
la
science
J'aurai
jamais
pu
y
assister
Voir
des
sommités
dénigrées
par
des
amateurs
battent
l'acier
Le
nul
de
la
classe
s'autoproclame
génie
Un
peu
d'ADN
en
commun
avec
les
méchants
terroristes
Où
la
crème
de
la
télé
imbécile
Chant
de
merde,
la
Star
Academy
d'la
médecine
Si
on
n'sait
pas,
on
applique
pas
la
mesure
Dont
les
conséquences
peuvent
être
la
pire
des
choses
Le
mal
est
à
venir,
ce
n'sera
pas
le
virus
Les
perroquets
ne
seront
pas
liés,
les
dégâts
à
la
cause
À
la
vue
de
ces
rageux
athées
je
ris
Inconscients
que
la
peur
de
la
mort
est
devenue
leur
Église
La
course
au
vaccin
rend
le
monde
solidaire?
Non,
c'monde
a
faim
et
alimente
un
ver
solitaire
Ils
veulent
que
pour
les
anciens,
rien
n'aille
mal
Et
dépensent
des
milliards
pour
l'atome
dans
l'arsenal
Les
maths
remplacent
les
mots,
veulent
expliquer
les
maux
Quand
ça
les
arrange,
nos
vies
sont
rangées
dans
les
tableaux
Lorsque
ça
les
dérange,
hop,
coup
d'éponge
efface
Les
chiffres
des
vérités
que
leurs
lettres
voient
les
masques
Où
sont
les
procès?
S'il
y
en
a
pas,
rideau,
allez
on
a
capté
On
vit
avec
des
drogues
dures
légales
dans
l'armoire
On
peut
insulter,
menacer
mais
pas
parler
d'armoise
Nos
villes
subissent
la
loi
de
douze
salopards
J'allume
la
télé,
j'vois
vociférer
un
cluster
de
connards
Prise
d'otage
de
l'émotion
en
live
Le
doute
vient
quand
on
chasse
la
raison
pour
la
peur
primale
Portes
ouvertes
aux
fachos,
vannes
ouvertes
au
max
Arme
absolue
sure
les
terres
du
Xanax
Monsieur
l'ministre,
nos
mains
n'arrêteront
pas
le
sable
Combien
d'gens
dorment
dehors
par
ce
froid,
vous
êtes
irresponsables
Tour
de
force
des
comploteurs
Dénoncer
leurs
détracteurs
comme
des
vilains
complotistes
Tout
au
long
de
l'histoire,
tout
n'est
que
guerres,
pleures,
beurs
Désolé,
le
complot
ça
existe
Ses
pieds
foulent
nos
corps,
son
destin
est
funeste
Habillé
en
gentil,
il
s'appelle
business
Mensonge,
arme
de
distraction
massive
Deux
millions
de
morts,
le
complot
ça
existe
On
vend
la
guerre
propre,
sale,
chirurgicale
Chirurgie
du
pétrole
lors
d'opérations
brutales
Ça
crie
"sus
à
la
drogue"
et
puis
"sus
au
communisme"
La
drogue
attendra,
on
tue
les
cocos
contre
la
cocaïne
Le
crack
dépasse
les
ghettos,
rien
ne
les
maîtrise
Années
80
j'y
étais,
le
complot
ça
existe
Au
mois
d'mars
débutèrent
les
analyses
Aux
heures
de
grandes
écoutes
ils
annonçaient
l'apocalypse
Genre
"un
million
de
morts
c'est
p't-être
c'qui
nous
attend"
Et
eux
alors,
dis-moi,
c'est
pas
des
charlatans?
Alerte
rouge
au
mercure,
neige,
à
la
pluie
et
au
vent
Ils
font
trembler
les
gens
avec
un
souffle
d'armatan
Un
peu
d'ramadan,
la
main
sur
la
gégène
C'est
faux
philosophes
mènent
un
Milgram
à
grande
échelle
Tant
de
mensonges
que
personne
ne
croit
plus
en
rien
Chacun
a
sa
vérité
qui
lui
va
bien
Et
ouais,
la
peur,
la
paranoïa
sont
addictives
À
chaque
échec
elles
fouillent
et
trouvent
un
motif
La
division
est
telle
que
l'espoir
est
mince
de
recoller
Notre
société
du
verre
brisé
Honnêtement
si
t'as
le
temps
de
poster
mille
avis
dénigrants
C'est
que
t'en
fous
très
peu
dans
ta
vie
des
migrants
Tu
dis
"pourquoi
chez
moi
la
Terre
est
vaste?"
T'y
a
pensé
bourré
à
deux-cent
sur
l'autoroute
avec
ton
masque
Avec
le
masque
tu
porteras
la
veste
Pour
mieux
la
retourner
quand
le
vent
soufflera
de
l'Est
Et
Veust,
j'ai
encore
la
main
sur
le
bouton
Les
porcs,
les
moutons,
t'inquiète,
j'ai
leur
temps
d'cuisson
Si
c'est
la
mort
qu'ils
veulent
nous
éviter
Un
pour
cent
du
budget
de
l'armement
mondial
Suffit
à
sauver
chaque
année
Huit
ou
neuf
millions
de
vies
En
donnant
accès
à
l'eau
potable
et
pas
contaminée
Va
faire
accepter
ça
aux
ploucs
à
carabine
Les
ventes
de
rafales
ont
de
beaux
jours
en
Arabie
On
fait
un
feu
d'artifice
en
séjour
mortifère
La
BST
c'est
pas
Blake
et
Mortimer
La
vie,
c'est
pas
blanc
ou
noir,
c'est
un
joyeux
bordel
Vive
la
vie,
l'amour
la
joie,
car
la
vie
c'est
mortel
Sur
la
selle
qu'on
chevauche
le
sort
Combien
sont
morts
de
la
mort
en
attendant
le
vaccin
contre
la
mort?
Hypocrisie
sur
le
visage
On
va
aux
enterrements
de
gens
qu'on
détestait
Pour
lisser
sa
propre
image
Il
me
semble
que
beaucoup
on
oublié
qu'on
est
pas
des
ordis
On
ne
peut
pas
nous
réparer
à
souhait
Dans
nos
pays,
l'enchaînement
des
années
belles
À
ancrer
dans
les
cœurs
le
sentiment
d'être
immortel
Et
lorsque
tout
bascule
on
dit
"l'artiste
est-il
utile?"
Et
pour
traverser
les
épreuves
la
musique
est
trop
futile
Ça
veut
des
noms
pour
collecter
les
fonds
Quand
ça
va
mal,
On
s'essuie
les
pieds
sur
nous
comme
sur
un
paillasson
C'n'est
pas
nouveau,
non,
même
pas
ça
m'éprouve
Dans
c'pays,
un
vrai
métier,
c'est
un
taf
où
on
souffre
Peu
importe,
si
on
coule,
on
film
La
détresse
de
chacun
est
l'illusion
d'sa
couronne
d'épine
Il
y
a
vingt
ans
les
enfants
du
commerce
ont
violé
la
musique
Le
schéma
s'est
répété
pour
l'hôpital
public
Devant
les
yeux,
l'unité
un
faux
cil
Dit
merci
aux
philanthropes
de
la
clique
à
Sarkozy
Nos
filles
ne
respirent
plus
et
nos
fils
de
respirent
plus
non
plus
Marche
sur
le
fil,
un
futur
de
funambule
J'vois
le
monde
de
main
sur
leurs
visages
On
les
trie,
on
les
frappe
et
moi
je
sens
qu'je
m'ensauvage
Parqués
entre
clichés,
terreur
et
hommage
Tôt
ou
tard
déferlera
un
tsunami
de
dommage
Car
la
France
du
papier
est
un
tas
de
belles
phrases
Notre
France
du
réel,
on
la
subit
de
guerre
las
Ok,
ne
versons
pas
dans
le
communautarisme
Les
chiffres
de
l'INSEE
sont
là
est
l'État
fait
du
walouisme
À
l'image
d'un
p'tit
ministre
mesquin
Qui
fait
passer
notre
avenir
bien
après
son
destin
Coincés
dans
un
bras
de
fer
infantile
On
est
pas
forcés
d'blesser
les
autres
pour
montrer
qu'on
est
libre
Comme
tous
ces
gens
qui
s'croient
de
gauche
car
Ils
vont
boire
un
coup
assis
au
bar
au
milieu
des
noirs
Et
croisent
ces
gens
tous
les
jours,
ignorent
tous
d'eux
Seulement,
ici
le
loyer
est
divisé
par
deux
Jusqu'au
soir
où
ça
reçoit
une
claque
Une
grosse
tarte
et
ça
passe
de
gauche
direct
à
l'extrême-droite
Je
juge
pas,
enfin
chacun
peut
changer
J'suis
un
enfant
de
la
violence
donc
un
adulte
de
la
paix
Mes
impôts
s'évadent
pas,
ils
restent
Ouais,
j'me
sens
plus
français
que
tous
ces
chanteurs
de
Marseillaise
Fais
ton
p'tit
livre
sur
le
roi
du
Maroc
Et
peu
d'choses
sur
tes
potes,
qu'ont
des
lois
et
les
fuck
Insupportable
ces
leçons
à
l'Afrique
Clientéliste.fr,
bananière
devient
la
République
"Nous
sommes
égaux",
pipeau,
"nous
sommes
frères",
pipeau
"Écoutez",
pipeau,
"considérez",
pipeau
Méprisé
comme
un
seul
bloc
dans
la
balance
Y
a
pas
égalité
des
chances
mais
fatalités
des
chiances
Libéraux
réacs
grimés
en
socialistes
ou
gaullistes
Inventent
des
mots
de
merde
genre
"islamo-gauchistes"
Si
j'fais
l'idiot
j'réponds
"athéo-fascistes"
Étrange
comme
la
guerre
des
pauvres
garantit
la
paix
des
riches
Déforestation,
démantèlement
d'usine
Un
œil
sur
la
bourse
et
l'index
pointé
sur
le
crime
Capitaux
forgés
par
les
travaux
d'esclaves
Palaces
en
Amérique
avec
en
Afrique
une
escale
Entassés
dans
ces
rafiots,
c'monde
se
fout
d'eux
On
a
tout
pris
dans
leurs
pays,
ils
doivent
crever
chez
eux
Nous
on
signe
des
contrats,
on
s'démène
On
s'en
fout,
on
encaisse,
amen,
tant
pis
pour
le
Yémen
Mais
qui
veut
de
l'obus
ou
du
canon
César
Combien
de
gamins
morts
par
jour,
Pourtant
aucun
ministre
crie
"Allahu
Akbar"
Comme
le
Cambodge,
avec
le
temps
ils
digèrent
Que
c'monde
a
statufié
Kissinger
sans
le
juger
Comme
quoi
on
peut
tuer
quatre
cent
mille
d'innocents
Et
être
Nobel
de
la
paix,
décoré
pour
autant
Les
civils
effrayés
n'ont
que
faire
de
la
théorie
Ça
s'appelle
pas
la
guerre,
ça
porte
un
nom,
"le
terrorisme"
Articulé
des
idées
devient
compliqué
Dans
ces
situations
où
l'émotion
est
impliquée
Et
que
demain,
ce
seront
des
larmes
qu'on
versera
Oui,
pour
revenir
ne
serait-ce
que
là
où
on
est
aujourd'hui
Je
repense
au
pilote
de
la
Germanwings
Et
à
celui
qui
a
foncé
dans
la
foule
à
Nice
Même
colère,
même
folie
derrière
un
pare-brise,
suivez
la
flèche
"Lui
c'est
la
dépression
et
le
bronzé
là
c'est
Daesh"
C'est
la
culture
de
nos
contrées
qui
est
en
cause
Où
il
faut
faire
le
buzz,
être
quelque
chose
À
être
quelqu'un,
sortir
enfin
de
l'anonymat
Où
la
mauvaise
nouvelle
dope
la
courbe
de
l'audimat
Où
on
met
ses
chiottes
sur
Facebook,
pour
du
vent
on
tweet
Photos
d'vacances,
on
scénarise
sa
vie
On
monte
cette
plage,
on
n'y
a
vu
la
cour
Diaporama,
mise
en
scène
de
notre
amour,
puis
Mots
d'insultes
pour
un
scénario
de
rupture
Exhibe
sur
YouTube
un
pauvre
talent
sans
futur
Et
quand
la
dépression
et
la
haine
s'abordent
Ils
tuent,
scénario
glorieux
de
la
mort
Ne
cherche
pas
de
causes,
de
convictions
à
tout
ça
L'incendie
se
cache
derrière
un
feu
de
broussailles
Et
tout
ce
qui
importe,
c'est
que
reste
le
nom
Pour
ne
pas
crever
à
la
piaule,
seul
comme
un
con
J'y
réfléchi,
ne
vois
pas
le
remède
Face
à
une
armée
de
cons
tous
centrés
sur
eux-mêmes
Qui
confondent
leur
vie
avec
le
Big-Bang
Inspiré
par
le
destin
de
mythes
de
brigands
Aux
infos,
les
hooligans
moi
j'les
ai
pas
vu
Anglais
et
Russes,
à
Marseille
criaient
"ISIS
où
es-tu?"
Depuis
des
mois
sur
le
net,
ils
planifiaient
la
bastonnade
Qui
devait
terminer
en
ratonade
Ça
n'fait
même
pas
une
ligne,
même
pas
un
mot
Et
si
des
gars
les
avait
shooté,
c'était
Guantanamo
Nous
aussi
on
en
a
marre,
chaque
fois
batailler
On
n'veut
pas
la
main
en
fion
et
parler
comme
Tatayet
Du
coup,
silencieux
en
cent-quarante
caractères,
j'm'exprime
en
rimes
Avec
un
flot
d'amour
dans
les
artères
À
l'heure
où
le
discours
fasciste
est
banal
C'n'est
pas
dans
les
stades
Mais
à
l'Assemblée
qu'on
nous
jette
des
bananes
Depuis
les
tours
jumelles
en
2001,
l'esprit
étriqué
Me
sachant
musulman
de
confession
me
somme
de
m'expliquer
À
chaque
tuerie,
le
téléphone
sonne
Comme
si
j'connaissais
les
raisons
d'ce
foutu
boxon
Les
mêmes
actes,
différentes
chroniques
Joseph
Kony
tue
en
silence,
sur
Arte
à
minuit
Peu
à
peu,
on
prend
le
siège
du
rival
La
France
ignorante
nous
regarde
comme
si
on
priait
Shiva
Dans
la
victoire,
peu
importe
la
peau
C'est
dans
le
sport
et
le
rêve
qu'on
se
rallie
au
drapeau
Je
suis
fatigué
de
chanter
les
mêmes
problèmes
trente
ans
Vendre
monde
binaire
est
tentant
Si
on
lit
l'histoire
en
bloc,
ça
devient
easy
Artisan
de
notre
défaite,
auto-biaisés
On
n'fait
plus
rien
en
public,
on
sécurise
les
cœurs
Et
chaque
seconde
qu'on
vit,
est
régie
par
la
peur
C'est
l'but
du
terroriste,
non?
Effrayer
Si
c'est
ça,
on
y
est,
on
peut
le
dire
"les
armes,
elles
ont
gagné"
Et
on
nous
hèle
comme
des
Français
honnis
Avec
des
mots
de
maitres
d'école
méprisant
dans
les
colonies
Et
la
liste
des
crimes
auxquels
il
n'y
a
pas
d'solution
À
part
les
châtiments
corporels
Sans
bruit
aucun,
loin
de
votre
réalité
Combien
de
potes
portés
en
terre
et
que
j'ai
du
pleurer?
Combien
de
potes
trop
jeunes,
brutalement
fauchés?
C'n'est
pas
un
pays
en
guerre,
Mais
vie
et
mort
dans
les
quartiers
français
Pour
qui
n'a
pas
vécu
ça,
dur
de
comprendre
Comme
de
se
faire
contrôler
au
faciès
sans
arrêt
Voilà
donc
le
monde,
par
le
"no
futur"
menacés
Sauf
que
la
douleur,
c'est
vers
les
autres
qu'elle
dirigée
On
ne
l'inflige
plus
à
soi,
ça
suscite
Des
futurs
assassins,
ex-candidats
au
suicide
Discriminés
à
l'emploi,
aux
études,
aux
logements
Aux
loisirs,
au
sport
et
à
la
culture
Les
mômes
finissent
par
croire
qu'être
français
n'est
pas
possible
Et
s'tournent
peu
à
peu
vers
la
culture
des
origines
En
même
temps,
par
les
écrans
émerveillés
Copies
de
délinquant
en
col
blanc
au
pays
des
yéyés
Les
bons
sentiments
ont
tellement
été
moqués
Que
même
les
plus
jeunes
pouffent
à
la
lecture
des
mots
de
Guy
Moquet
Les
mots,
on
nous
les
a
volé
Et
les
fachos,
ils
en
ont
joué
Kidnappeurs
de
la
laïcité,
ils
l'ont
changé
en
laïcisme
Le
fondamentalisme
athée
Une
société
où
eux
seuls
sont
bien
Et
ceux
qui
croient
en
Dieu
sont
des
crétins
Vraie
guerre
d'imbéciles,
je
refuse
d'y
adhérer
Comme
à
la
mécanique
brutale
et
sanguinaire
d'un
petit
bandit
raté
Il
ne
peut
y
avoir
que
deux
camps
en
tout
"Je
suis
Charlie
ou
ne
le
suit
pas",
mec,
je
suis,
c'est
tout
Comment
des
blessés
ont-ils
pu
chuter
l'ambulance?
Comment
un
peuple
si
fin
a
pu
gommer
les
nuances?
Changer
sa
vie
en
chronique
nécrologique
Avec
l'esprit
inondé
de
négativité
pathologique
Depuis
qu'j'suis
né,
j'entends
"on
est
en
crise"
Les
anciens
me
disent
qu'c'est
pareil
depuis
46
La
compassion
fuit,
déserte
les
villes
On
retrouve
la
nation
qui
avait
peur
de
l'an
mille
Face
au
drame,
le
peuple
cherche
des
coupables
Telle
religion,
tel
élu,
l'ENA
est
responsable
Il
serait
sage
de
dire
qu'il
n'y
a
pas
de
parade
On
est
libre
et
quand
on
est
libre,
on
est
vulnérable
Imagine
si
j'disjoncte,
rien
n'arrêtera
le
massacre
On
me
tuera
mais
mon
arme
aura
craché
la
salve
Je
sais
c'est
navrant
Consolation,
l'opinion
dira
"il
s'est
radicalisé
cinq
minutes
avant"
On
prend
note,
la
ferme
et
subit
La
police
n'est
plus
ici
pour
jouer
au
rugby
Les
assoc'
sur
le
terrain
n'ont
plus
un
sou
et
le
crient
Aujourd'hui,
la
société
entière
en
paie
le
prix
Quel
système
pour
s'faire
entendre,
je
n'sais
pas
Aucun
candidat
nous
ressemble,
ni
nous
rassemble
Nos
vies
c'est
comme
les
vœux
du
31
décembre
Et
même
si
on
a
rien
à
voir
on
nous
prie
d'balayer
les
cendres
Trois-quarts
des
gens
croient
le
pays
en
guerre
Mais
la
guerre
c'est
quand
sur
les
têtes
il
pleut
du
fer
Où
sont
les
sages
qui
ont
subit
les
méfaits
Nazis?
Les
vieux
aujourd'hui
ont
connu
la
guerre,
oui,
mais
celle
d'Algérie
Sur
les
sujets
sécurité,
économie
À
demi-mot
j'entends
qu'il
était
bon
le
temps
des
colonies
Tout
est
ramené
au
choc
des
civilisations
Violence
globale,
effet
d'mondialisation
Le
fric
passe
les
frontières,
l'info
passe
les
frontières
La
drogue
passe
les
frontières,
le
brut
passe
les
frontières
L'argent
ne
voyagera
seul
alors
sans
surprise
Le
sang
et
les
larmes
aussi
passent
les
frontières
En
treize
ans
et
trois
présidents
On
a
rejoint
les
'Ricains
autour
du
globe
dans
le
rôle
du
méchant
On
demande
pas
grand
chose
vraiment
Si
c'n'est
que
mère
France
aime
tous
ses
enfants
Merci
d'avoir
accueilli
si
bien
les
miens
Quand
ils
ont
quitté
le
pays
alors
qu'ils
crevaient
de
faim
À
chaque
fois
que
des
personnes
meurent,
des
larmes
pleuvent
Et
nous
on
chante
avec
les
tripes
les
couplets
d'United
De
la
paix
seulement,
j'ferai
l'apologie
Je
pense
juste
qu'on
subit
le
poids
d'la
technologie
En
dix
ans,
on
a
pris
un
siècle,
c'est
la
gifle,
l'échec
Les
mœurs
n'ont
pas
réussi
à
suivre
Les
générations
ne
parlent
pas
le
même
dialecte
J'imagine
trente
ans
en
arrière
avec
Internet
On
peut
débattre
et
affirmer
c'qu'on
veut
Les
membres
d'Action
Directe
auraient
été
mille
fois
plus
nombreux
Les
politiques
ne
passeront
pas
à
l'action
On
ne
touche
pas
à
la
toile
par
peur
du
vote
sanction
Donc
les
idées
tordues
ont
l'espace
pour
ramper
Les
intolérants
du
globe
peuvent
y
gerber
en
paix
Et
chacun
veut
réduire
tous
les
autres
au
silence
Les
comptes
au
Panama
et
tous
leurs
grands
laïus
en
France
On
prend
leurs
minerais,
"pas
grave,
c'est
des
nègres"
Et
ouais,
notre
appétit
d'oiseau,
c'est
celui
d'un
aigle
Avec
la
téléréalité
ils
ont
vidé
les
têtes
Avec
des
amalgames,
ils
ont
vidé
les
cœurs
Avec
YouTube,
Facebook,
ils
ont
dopé
l'égo
Et
ont
comblé
tout
ce
vide
avec
des
mots
de
fachos
Est-ce
que
ce
monde
va
plus
mal?
J'en
doute,
c'est
que
notre
mal-être
Et
le
mauvais
en
nous
qui
passe
en
boucle
Ils
tournent
dans
nos
âmes
et
ce
pendant
des
heures
On
entend
rien
des
autres,
juste
l'écho
de
leur
peur
Assis
d'vant
un
doc,
pensées
bleu
et
j'préfère
voir
des
singes
Que
des
hommes
parce
que
j'y
ressens
Dieu
en
eux
Si
je
meurs,
c'est
en
aimant
sans
arme
ni
bombe
J'attends
toujours
la
fin
de
ce
monde
J'attends
toujours
la
fin
de
ce
monde
J'attends
toujours
la
fin
de
ce
monde
J'attends
toujours
la
fin
de
ce
monde
J'attends
toujours
la
fin
de
ce
monde
J'attends
toujours
la
fin
de
ce
monde
J'attends
toujours
la
fin
de
ce
monde
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