Lyrics L'andropause - Jean Bertola
Aux
quatre
coins
de
France,
émanant
je
suppose
De
maris
rancuniers
par
la
haine
conduits,
Le
bruit
court
que
j′atteins
l'heure
de
l′andropause,
Qu'il
ne
faut
plus
compter
sur
moi
dans
le
déduit.
O
n'insultez
jamais
une
verge
qui
tombe!
Ce
n′est
pas
leur
principe,
ils
crient
sur
tous
les
tons
Que
l′une
de
mes
deux
est
déjà
dans
la
tombe
Et
que
l'autre
à
son
tour
file
un
mauvais
coton.
Tous
ces
empanachés
bêtement
se
figurent
Qu′un
membr'
de
ma
famille
est
à
jamais
perclus,
Que
le
fameux
cochon,
le
pourceau
d′Epicure
Qui
sommeillait
en
moi
ne
s'éveillera
plus.
Ils
me
croient
interdit
de
séjour
à
Cythère,
Et,
par
les
nuits
sans
lune
avec
jubilation,
Ils
gravent
sur
mon
mur
en
style
lapidaire
"Ici
loge
un
vieux
bouc
qui
n′a
plus
d'érections"!
Ils
sont
prématurés,
tous
ces
cris
de
victoire,
O
vous
qui
me
plantez
la
corne
dans
le
dos,
Sachez
que
vous
avez
vendu
les
génitoires,
Révérence
parler,
de
l'ours
un
peu
trop
tôt.
Je
n′ai
pas
pour
autant
besoin
de
mandragore,
Et
vos
femmes,
messieurs,
qu′
ces
jours-ci
j'ai
reçues,
Que
pas
plus,
tard
qu′hier
je
contentais
encore,
Si
j'
n′ai
plus
d'érections,
s′en
fussent
aperçues.
A
l'hôpital
Saint-Louis,
l'autre
jour,
ma
parole,
Le
carabin
m′a
dit:
"On
ne
peut
s′y
tromper,
En
un
mot
comme
en
cent,
monsieur,
c'est
la
vérole."
Si
j′
n'ai
plus
d′érections,
comment
l'ai-je
attrapée?
Mon
plus
proche
voisin
n′aim'
que
sa
légitime,
Laquelle,
épous'
modèle,
n′a
que
moi
pour
amant.
Or
tous
deux
d′
la
vérole,
ils
sont
tombés
victimes.
Si
j'
n′ai
plus
d'érections,
expliquez-moi
comment?
Mes
copains,
mon
bassiste
et
tous
ceux
de
la
troupe
En
souffrirent
bientôt,
nul
n′en
fut
préservé.
Or
je
fus
le
premier
à
l'avoir
dans
le
groupe.
Si
j′
n'ai
plus
d'érections,
comment
est-ce
arrivé?
Minotaures
méchants,
croyez-vous
donc
qu′à
braire
Que
mon
train
de
plaisir
arrive
au
terminus,
Vous
me
cassiez
mes
coups?
Au
contraire,
au
contraire,
Je
n′ai
jamais
autant
sacrifié
à
Vénus!
Tenant
à
s'assurer
si
ces
bruits
qu′on
colporte,
Ces
potins
alarmants
sont
ou
sont
pas
fondés,
Ces
dames
nuit
et
jour
font
la
queue
à
ma
porte,
Poussées
par
le
démon
de
la
curiosité.
Et
jamais,
non
jamais,
soit
dit
sans
arrogance,
Mon
commerce
charnel
ne
fut
plus
florissant.
Et
vous,
pauvres
de
vous,
par
voie
de
conséquence
Vous
ne
fûtes
jamais
plus
cocus
qu'à
présent.
Certes,
elle
sonnera
cette
heure
fatidique,
Où
perdant
toutes
mes
facultés
génétiques
Je
serai
sans
émoi,
Où
le
septième
ciel
- ma
plus
chère
ballade,
Ma
plus
douce
grimpette
et
plus
tendre
escalade
-
Sera
trop
haut
pour
moi.
Il
n′y
aura
pas
de
pleurs
dans
les
gentilhommières,
Ni
de
grincements
de
fesses
dans
les
chaumières,
Faut
pas
que
je
me
leurre.
Peu
de
chances
qu'on
voie
mes
belles
odalisques
Déposer
en
grand
deuil
au
pied
de
l′obélisque
Quelques
gerbes
de
fleurs.
Tout
au
plus
gentiment
diront-elles:
"Peuchère,
Le
vieux
Priape
est
mort",
et,
la
cuisse
légère,
Le
regard
alangui,
Elles
s'en
iront
vous
rouler
dans
la
farine
De
safran,
tempérer
leur
fureur
utérine
Avec
n'importe
qui
1 Quand Les Cons Sont Braves
2 Méchante avec de jolis seins
3 Dieu s'il existe
4 Le vieux normand
5 Le passéiste
6 Ceux qui ne pensent pas comme nous
7 La nymphomane
8 Clairette et la fourmi
9 Entre la rue Didot et la rue de Vanves
10 L'andropause
11 Entre l'Espagne et l'Italie
12 Ce n'est pas tout d'être mon père
13 Le sceptique
14 Retouches à un roman d'amour de quatre sous
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