Lyrics Peace and Love - Manu Militari
L'adolescence
est
un
coup
d'vent
qui
arrache
racines
et
bonne
humeur
Pour
enfants
ayant
poussé
trop
longtemps
sans
tuteur
Ils
s'étaient
connus
dans
un
camp
d'été
Elle
travaillait,
prof
de
musique,
lui,
y
torchait
les
fonds
d'cuisine
Ils
s'sont
aimés
tout
d'suite,
c'tait
l'coup
d'foudre,
à
c'qu'y
paraît
L'émotion
trouble
la
vision
d'l'avenir
qu'la
raison
promet
Ils
y
croyaient,
au
bonheur
d'se
retrouver
seuls
Pis
qu'la
liberté
doit
s'vivre
à
tout
prix,
ils
étaient
jeunes
Y
avait
dix-sept,
elle
avait
seize,
a
v'nait
d'une
p'tite
famille
parfaite
qui
comprenait
rien
d'ses
malaises
D'son
envie
d'être
autre
chose
qu'un
produit
d'idées
toutes
faites
Faique
est
partie
avec
le
rêve
qu'on
refait
la
mer
étant
gouttelettes
Ils
s'trouvent
un
p'tit
appart
dans
l'Vieux-Québec
Ça
sent
l'encens,
ça
lit
Verlaine
pis
ça
s'prend
pour
des
poètes
Ça
rêve
debout,
ça
marche
nu-pieds,
ça
prend
une
force
pour
y
arriver
Tout
l'monde
s'en
fout
quand
t'appliques
sans
scolarité
Lui,
y
s'trouve
une
job
en
attendant,
attendant
quoi,
y
a
rien
qui
bouge
Quand
tu
bouges
rien
à
part
tes
doigts
pour
t'faire
un
joint
Y
semble
rêver
qu'tout
s'présente
s'un
plateau
d'argent
La
vie
est
belle
avec
ceux
qui
foncent,
mais
cruelle
face
aux
perdants
Y
fait
la
plonge
dans
l'fond
d'un
restaurant
d'la
rue
Saint-Jean
Tout
reste
faisable
quand
on
a
même
pas
eu
vingt
ans
On
vit
d'passion,
épris
l'un
d'l'autre
avant
d'être
relâché
Un
embryon
naîtra
d'leurs
corps
entrelacés
C'est
un
garçon,
c'est
l'espoir
d'amener
sa
pierre
à
l'édifice
L'espoir
d'voir
la
Terre
s'améliorer
grâce
à
son
fils
Une
mère
comblée,
un
père
qui
essaie
aussi
d'l'être
Mais
y
est
atteint
d'un
mal
que
soigne
aucun
médecin
ni
aucun
prêtre
Y
consomme
trop,
y
en
a
plein
l'dos
d'être
din
cuisines
Y
déprime,
rate
une
première
tentative
de
suicide
Pourtant,
son
père
à
lui
s'tait
noyé
quand
qu'y
avait
douze
ans
Qui
aurait
cru
qu'y
allait
lui-même
laisser
tomber
son
propre
enfant
C'tait
l'époque
des
marguerites
dans
les
cheveux
longs
C'que
les
gens
disaient
d'faire,
on
oubliait
souvent
qu'peu
l'font
Révolution
d'l'amour,
j'en
suis
un
fruit
prématuré
Un
goût
amer,
j'en
ai
gardé,
venant
d'un
père
prêt
à
s'tuer
"Peace
and
love"
écrit
s'es
murs
D'ma
chambre
avec
d'la
cire
de
chandelle
multicolore
J'trouverai
la
mort
au
centre
d'mes
soldats,
d'mes
dinosaures
Révolution
tranquille,
c'qui
restait
d'famille
prendra
l'bord
Révolution
sexuelle,
jamais
l'histoire
avait
connue
une
telle
Démocratisation
d'corps
nus,
s'libérer
l'fion
chez
l'inconnu
Pis
quand
qu'une
femme
vient
d'accoucher,
ça
devient
compliqué
d'la
toucher
Faique
lui,
y
va
voir
ailleurs,
mais
y
est
trop
cave
pour
l'camoufler
Elle
l'apprend,
elle
est
brisée
Elle
arrive
pas
à
faire
autrement
que
d'plier
ses
bagages
Elle
l'aime
encore,
mais
impossible
qu'elle
partage
Le
corps
d'son
homme
avec
une
pute
de
passage
Elle
s'en
va
vivre
avec
le
p'tit
chez
des
amis
Lui
y
flippe,
elle
y
répond
"tu
m'as
trompé,
gros,
c'est
la
vie"
Lui
y
dit
"si
c'est
la
vie,
m'as
me
l'enlever,
ça
sera
d'ta
faute
Pardonne-moi,
mais
j't'aime
à
m'faire
gicler
les
veines
d'un
bain
d'eau
chaude"
Ils
étaient
jeunes,
ils
savaient
pas
c'qu'ils
faisaient,
ils
cherchaient
Un
monde
meilleur
loin
d'c'qui
s'trouvait
à
l'intérieur
d'eux-mêmes
Ils
rêvaient
d'paix,
s'faisaient
la
guerre,
jouaient
avec
la
vie
d'un
enfant
Seul
qui
s'ennuyait
déjà
d'son
père
programmé
vers
la
fin
d'juillet
Un
vingt
et
un
précisément,
au
bout
d'une
branche
Il
lègue
aux
survivants
c'qui
y
restait
d'souffrance
Quand
elle,
elle
l'apprendra,
elle
en
pleurera
tellement
Qu'aucune
larme
coulera
d'ses
yeux
à
l'enterrement
Les
gens
la
jugeront
pour
ça
pis
pour
autre
chose
éternellement
Personne
vers
qui
se
r'tourner,
pas
vraiment
l'choix
d'aller
d'l'avant
Des
amis,
elle
n'avait
pu
des
tonnes,
pis
ceux
qu'y
voulaient
l'aider
On
sait
pourquoi,
on
connaît
la
nature
des
hommes
Seule,
face
à
ses
tortionnaires
Les
rumeurs
allaient
bon
train
dans
c't'ostie
d'ville
de
fonctionnaires
On
disait
"c'pas
une
vraie
veuve,
ils
étaient
même
pas
mariés
Si
ça
s'trouve
elle
est
heureuse,
d'façon,
c'est
elle
qui
l'a
quitté"
Regardez-la
marcher
nu-pieds,
elle
va
finir
prostituée
Elle
l'mérite
quasiment,
c'est
un
peu
elle
qui
l'a
tué
Seule
avec
ses
blessures,
j'l'ai
vue
pleurer,
mais
jamais
s'plaindre
Pis
j'ai
senti
les
passants
sur
elle
cracher
toute
leur
haine
C'tait
l'époque
des
marguerites
dans
les
cheveux
longs
C'que
les
gens
disaient
d'faire,
on
oubliait
souvent
qu'peu
l'font
Révolution
d'l'amour,
j'en
suis
un
fruit
prématuré
Un
goût
amer,
j'en
ai
gardé,
venant
d'un
père
prêt
à
s'tuer
"Peace
and
love"
écrit
s'es
murs
D'ma
chambre
avec
d'la
cire
de
chandelle
multicolore
J'trouverais
la
mort
au
centre
d'mes
soldats,
d'mes
dinosaures
Révolution
tranquille,
c'qui
restait
d'famille
prendra
l'bord
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