Lyrics La science du cœur - Pierre Lapointe
Tu
détestes
ta
jeunesse
Tes
beaux
cheveux
blonds
juvéniles
Qui
descendent
comme
la
vie,
près
du
mouvement
de
tes
cils
Tu
détestes
ceux
qui,
grâce
à
l′amour,
ne
sont
plus
les
mêmes
Tu
préfères
dire
je
t'aime,
à
grands
coups
de
bouquet
de
haine
Tu
n′es
pas
certain
d'être
bien,
mais
jamais
tu
ne
l'avoueras
Avoir
des
gestes
qui
font
rêver,
c′est
tout
ce
qui
compte
ici-bas
Les
magiciens
des
temps
modernes
savent
bien
comment
mentir
Comment
fabriquer
le
beau,
en
tuant
quelques
souvenirs
Tes
amis
sont
bien
mais
tu
comprends
le
mal
du
grand
Savoir
Que
même
eux
ne
pourraient
goûter
malgré
leur
force
noire
Tous
ensemble,
vous
jouerez
sans
malaise,
aux
grands
enfants
blasés
Qui
tanguent
de
la
tête,
sur
des
rythmes
fantomatiques
saccadés
Tu
repenses
à
tes
amours
À
tous
ceux
que
tu
as
baisé
À
quel
point
ils
avaient
l′air
heureux,
d'avoir
pu
te
consommer
Tu
as
pris
un
verre
de
trop
Mais
c′était
pour
équilibrer
Les
sensations
provoquées
Par
tes
rêveries
colorées
S'étourdir,
est
un
remède
facile,
quand
l′âme
a
la
nausée
Face
aux
complications
répétées,
par
la
vie
imposées
Tu
danses
muet
près
de
ton
ami
Celui
qui
sait
te
parler
Te
raisonner
quand
tes
larmes
reviennent
au
pas
comme
une
armée
C'est
le
seul
moyen
que
tu
as
pu
trouver
pour
oublier
Le
poids
de
la
solitude
qui
revient
sans
cesse
te
hanter
Tu
ne
sais
pourquoi
mais
même
les
mouvements
dictés
par
ton
coeur
Font
que
tu
te
sens
abandonné
au
milieu
de
tes
peurs
Crois-tu
qu′un
jour,
malgré
tout,
tu
seras
capable
d'aimer?
Seul
moyen
possible
de
le
savoir,
c'est
de
recommencer
La
science
du
coeur
est
un
objet
d′abstraction
propulsée
Par
la
volonté
qu′ont
les
gens
tristes,
à
se
laisser
toucher
Ça
fait
déjà
quatre
jours
que
tu
n'as
pas
dormi
Dans
ta
tête,
de
la
musique
résonne,
te
réveille
dans
la
nuit
Comme
si
ta
peine
avait
donné
naissance
à
une
symphonie
Est-ce
là
le
signe
annonciateur
d′une
prochaine
folie
Tu
repenses
à
ta
grand-mère,
te
dis
qu'elle
t′a
vraiment
aimé
Tu
revois
sa
couche
pleine
venant
tout
juste
de
déborder
Le
contraste
est
trop
mince
entre
début
et
finalité
Mais
tu
te
résignes
sans
peine
devant
cette
fatalité
Tu
regardes
tes
vêtements,
cette
image
immaculée
Que
tu
projettes
sans
vouloir
comme
un
jeune
enfant
surdoué
Tu
te
dis
qu'un
jour,
c′est
certain,
tout
ça
sera
démodé
Que
chacun
des
trophées
que
tu
portes
brûlera
dans
l'éternité
Que
ton
corps
devenu
flasque
et
faible
aura
tout
effacé
Les
traces
de
ta
jeunesse,
les
traces
trop
fragiles
de
l'été...
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