Lyrics Le cancer de la banlieue - Sinik
Docteur
est-c′que
c'est
grave
si
ma
route
est
tracée?
Si
j′en
ai
plus
rien
à
foutre,
si
j'pense
qu'à
tout
écraser?
À
tout
prix
être
une
machine
de
billets
En
privé
j′en
oublie
même
de
prier
De
quoi
en
faire
un
drame,
payer
le
prix
du
passé
Si
j′ai
appris
à
faire
des
liasses
avant
de
faire
mes
lacets
Rien
dans
le
crâne,
j'ai
rendu
fous
les
scanners
Chef
je
ne
baisse
pas
la
tête,
baise
ta
mère
J′ai
le
cancer
des
mecs
de
banlieue,
personne
ne
m'engage
Les
coups
d′tête
j'connais
qu′ce
langage
Je
vois
le
mal
partout,
tais-toi
tu
parles
aux
portables
C'est
moi
qui
fait
des
doigts,
qui
porte
une
arme
dans
les
reportages
Syndrome
de
la
cité,
obtenir
le
studio
gratos
Gratter
l'État,
avant
qu′un
pote
péta
le
matos
Au
fond
on
n′est
pas
mauvais,
mais
tellement
de
choses
à
prouver
On
ne
cherche
pas
de
taf,
on
se
plaint
de
n'pas
en
trouver
On
pleure
le
manque
de
tunes,
si
tu
peux
prends-les
Les
profs
nous
l′avaient
dit:
fallait
bosser
plutôt
qu'se
branler
La
solidarité,
on
fait
croire
que
ça
nous
tourmente
On
collectionne
les
bifles
collectives
dans
les
tournantes
Haine
gratuite,
police
et
matons
Dommage,
pour
se
faire
battre
on
a
nous-mêmes
donné
le
bâton
Celui
qui
cherche
la
merde
on
le
baise
sans
mettre
de
vaseline
En
insultant
son
père
et
sa
mère
comme
Samir
Nasri
On
ne
s′aime
pas,
maintenant
c'est
visible
Les
trophées
du
hip-hop
ont
révélé
hip-hopcrisie
La
force
venue
du
nombre,
le
rap
s′est
tué
Le
seul
trophée
du
monde
où
les
gagnants
se
faisaient
huer
Alors
on
chante
notre
haine
comme
des
rossignols
Des
marionnettes
qui
n'ont
même
pas
leur
place
aux
Guignols
On
ruine
le
peu
qu'on
a,
c′est
dommage,
maladie
mortelle
Je
pense
que
les
seules
balles
qu′on
a
tirées
visaient
nos
orteils
Docteur
est-c'que
c′est
grave
si
ma
route
est
tracée?
Si
j'en
ai
plus
rien
à
foutre,
si
j′pense
qu'à
tout
écraser?
À
tout
prix
être
une
machine
de
billets
En
privé
j′en
oublie
même
de
prier
De
quoi
en
faire
un
drame,
payer
le
prix
du
passé
Si
j'ai
appris
à
faire
des
liasses
avant
de
faire
mes
lacets
Rien
dans
le
crâne,
j'ai
rendu
fous
les
scanners
Chef
je
ne
baisse
pas
la
tête,
baise
ta
mère
On
préfère
dire
que
tout
est
truqué
Des
ignorants,
si
on
s′affiche
c′est
pas
la
faute
à
Laurent
Ruquier
Chacun
ses
tords,
malgré
ce
pays
raciste
En
crachant
sur
la
France,
on
scie
la
branche
où
l'on
s′est
assis
Le
rôle
du
vrai
bonhomme,
une
gueule
de
coupable
Oublie
les
apparences,
on
peut
remplir
les
caves
de
poukaves
Rappeur
on
a
ton
blaze,
j'espère
me
tromper
La
loyauté
prend
fin
là
où
commence
la
peur
de
tomber
Et
on
s′étonne
qu'ils
refusent
de
faire
d′la
pub
Trop
violent,
pur
parisien
que
des
"ta
mère
la
pute"
au
volant
J'suis
de
ces
mômes
de
tess,
apparence
impeccable
Une
avalanche
de
haine
sur
TF1
je
parle
comme
un
P4
On
veut
rien
écouter,
on
aime
se
saboter
On
joue
les
mecs
soudés,
on
fait
la
guerre
au
quartier
d'à
côté
Alors
on
compte
les
morts,
c′est
devenusun
sport
Du
sang
dans
l′horoscope,
être
l'équipe
qui
va
mener
au
score
Sinon
ça
brûle
des
caisses,
loin
de
la
droiture
On
croit
changer
le
monde
en
privant
l′voisin
de
sa
voiture
L'odeur
du
barbec′,
casser
les
barrières
Visages
masqués,
y'a
que
Daft
Punk
qui
a
fait
carrière
Pleins
de
haine,
regards
égrogeurs
Tous
les
mêmes
parc′que
les
Pit'
font
pas
des
Yorkshire
Ils
veulent
me
la
fermer,
sur
ma
tête
je
ne
lâcherai
rien
Incapable
de
gérer
sa
fierté
comme
un
Algérien
Docteur
est-c'que
c′est
grave
si
ma
route
est
tracée?
Si
j′en
ai
plus
rien
à
foutre,
si
j'pense
qu′à
tout
écraser?
À
tout
prix
être
une
machine
de
billets
En
privé
j'en
oublie
même
de
prier
De
quoi
en
faire
un
drame,
payer
le
prix
du
passé
Si
j′ai
appris
à
faire
des
liasses
avant
de
faire
mes
lacets
Rien
dans
le
crâne,
j'ai
rendu
fous
les
scanners
Chef
je
ne
baisse
pas
la
tête,
baise
ta
mère
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