Anne Sylvestre - Pauvres grenouilles paroles de chanson

paroles de chanson Pauvres grenouilles - Anne Sylvestre



On a tiré dans les nuages
Au canon, au canon
A-t-on fait venir l′orage
Et bien non, et bien non
Depuis quand n'a-t-il pas plu
On ne s′en souvient plus
Depuis quand n'a-t-il pas plu
On ne s'en souvient plus
À Saint Ziquet sur Gadouille
On élevait des grenouilles
C′est original
Pour servir de baromètre
Il était bon de les mettre
Au fond d′un bocal
Avec une petite échelle
Si la journée était belle
La grenouille dormait
Si le temps était morose
Elle voyait la vie en rose
Et elle escaladait, elle escaladait
À Saint Ziquet sur Gadouille
Aujourd'hui, aujourd′hui
sont passées les genouilles
Pas ici, pas ici
Quand il n'a plus jamais plu
Elles ont disparu
Quand il n′a plus jamais plus
Elles ont disparu
Pauvres genouilles de Saint Ziquet sur Gadouille
Et pauvres habitants attendant la pluie tout le temps
Pauvres grenouilles de Saint Ziquet sur Gadouille
Et pauvres habitants attendant la pluie tout le temps
À Saint Ziquet sur Gadouille
Il n'y a plus de grenouille
Tout le monde attend
Que reviennent les orages
Et que cesse le chômage
Car pendant ce temps
Les marchands de baromètres
Passent leur temps à la fenêtre
Et leurs magasins
Sont plus vides que leurs poches
Pour eux, le temps le plus moches
C′est un ciel serein, c'est un ciel serein
Pauvres grenouilles de Saint Ziquet sur Gadouille
Et pauvres habitants attendant la pluie tout le temps
Pauvres grenouilles de Saint Ziquet sur Gadouille
Et pauvres habitants attendant la pluie tout le temps
Perché dans un arbre
Un habitant de la ville surveillait le ciel
C'était un garçon très, très grand
On l′appelait Cholaho
En bas, il y en avait un autre qui lui était tout petit, c′était Bonsaï
Il venait d'arriver avec le cirque du vent
Mais pour l′instant, il installait des trétaux
Des cerceaux, des ballons, pour préparer la parade
Il leva le nez et "Oh, oh, fait chaud là-haut"
Qui m'appelle
J′ai simplement demandé "Fait chaud là-haut"
Hé, c'est mon nom
Depuis toujours les gens, quand ils m′voient, ils disent "Cholaho"
Et moi j'réponds "Pas tant qu'ça"
Et que fais-tu là-haut
Je guette les nuages
Et les nuages, ça va, ça vient, ça passe
Quand il y en a
Malheureusement je n′sais même plus à quoi ça ressemble un nuage
Y a si longtemps que j′en ai pas vus
Avant il les reconnaissait les nuages
Il les voyait venir de loin, il les appelait par leurs noms
"Hey Stratus, oh Cumulonimbus
Par ici mes amis, par ici"
Et plus ils étaient gris, plus ils étaient lourds
Plus il était heureux
Parfois, on aurait dit qu'un troupeau d′éléphants s'approchait dans le ciel
Et soudain, quand ils arrivaient au-dessus de lui
Ce n′étaient plus que des édredons qu'un oiseau crevait de son bec
Il se mettait à pleuvoir, à pleuvoir
Et les habitants de Saint Ziquet riaient sous la pluie
Ouais, c′était le bon temps
Moi, mon nom c'est Bonsaï
Je viens d'un endroit tous les gens portent des noms d′arbres
Du chêne, du frêne, du boulot
Et comme ils sont tous très grands et que je suis petit
Ils m′ont donné le nom d'un arbre, Bonsaï
C′était gentil
Gentil, ils me marchaient dessus sans arrêt
Pauvre Bonsaï
Tout était trop grand pour lui
Ils avaient des pieds grands comme des péniches
Des mains comme des planches à repasser
Des crayons comme des poteaux télégraphiques
Des patins à roulettes comme des TGV
Un jour, il avait vu une annonce
"Cherche petit homme pour petit cirque, petit salaire"
C'était Aïmondo et il l′avait engagé
T'imagines pas que c′est drôle d'être aussi grand
Et Cholaho raconta que, quand il se couchait, il avait les pieds qui dépassaient du lit
Que, quand il s'asseyait, il avait les genoux sur le menton
Et quand lui faisait faire toutes sortes de corvées
Accrocher les lampions, remplacer les tuiles des toits
Sauver les chats dans les gouttières



Writer(s): Anne Sylvestre


Anne Sylvestre - Lala et le cirque du vent (Un conte musical de Anne Sylvestre)




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