paroles de chanson Le chat botté - Henri Dès
Un
meunier,
à
sa
mort,
laissa
pour
tout
bien
à
ses
trois
fils
un
moulin,
un
âne
et
un
chat
L'aîné
eut
le
moulin,
le
second
eut
l'âne,
et
le
plus
jeune
n'eut
que
le
chat
Ce
dernier
ne
pouvait
se
consoler
d'avoir
un
si
maigre
héritage
"Mes
frères
pourront
travailler
ensemble"
se
disait-il
"L'âne
de
l'un
portera
la
farine
du
moulin
de
l'autre"
"Mais
moi,
comment
pourrais-je
gagner
ma
vie
avec
un
misérable
chat?"
Le
chat,
qui
avait
tout
entendu
sauta
sur
la
table
Et
regarda
son
maître
d'un
air
posé
et
sérieux
Puis,
il
parla
"Ne
soyez
pas
triste,
monsieur"
"Donnez-moi
un
sac,
faites-moi
faire
une
paire
de
bottes
pour
aller
dans
les
broussailles"
"Et
vous
verrez
de
quoi
je
suis
capable"
Lorsque
le
chat
eut
ce
qu'il
avait
demandé
Il
chaussa
ses
bottes,
jeta
le
sac
sur
son
épaule
et
s'en
alla
dans
la
Garenne
Où
vivaient
de
nombreux
lapins
Il
mit
du
son
et
de
la
luzerne
au
fond
du
sac
Et
se
tapis
dans
les
hautes
herbes
pour
attendre
qu'un
lapin
candide
Vienne
grignoter
ce
qu'il
avait
mis
au
fond
du
sac
À
peine
le
chat
botté
s'était-il
caché
qu'un
jeune
étourdi
de
lapin
Entra
au
fond
du
sac
Le
chat
tira
sur
les
cordons
pour
emprisonner
l'animal,
et
le
tua
Content
de
sa
prise,
il
alla
chez
le
roi
Et
demanda
à
lui
parler
On
le
fit
monter
à
l'appartement
de
Sa
Majesté
où,
une
fois
entré,
il
fit
une
révérence
"Sire"
dit-il
"Voici
un
lapin
de
garenne
que
mon
maître,
le
Marquis
de
Carabas,
m'a
chargé
de
vous
porter"
Marquis
de
Carabas,
était
le
titre
que
le
chat
avait
choisi
de
donner
au
plus
jeune
des
trois
frères
"Dis
à
ton
maître
que
je
l'en
remercie,"
répondit
le
roi,
"son
présent
me
touche"
Le
jour
suivant,
le
chat
botté
alla
se
cacher
dans
les
blés
pour
attraper
quelques
perdrix
Quand
deux
d'entre
elles
entrèrent
au
fond
du
sac
pour
picorer
les
graines
Le
chat
tira
sur
les
cordons
pour
les
emprisoner
Puis,
il
alla
les
présenter
au
roi
Sa
Majesté
reçu
avec
plaisir
les
deux
perdrix,
et
fit
donner
à
boire
au
chat
Le
chat
botté
continua
ainsi
à
porter
régulièrement
au
souverain
Du
gibier
chassé
par
le
Marquis
de
Carabas
Un
jour,
apprenant
que
le
roi
allait
en
promenade
sur
le
bord
de
la
rivière
avec
sa
fille
La
plus
belle
princesse
du
monde
Le
chat
botté
dit
à
son
maître
"Si
vous
voulez
bien
suivre
mon
conseil,
votre
fortune
est
faite"
"Allez
dans
la
rivière
à
l'endroit
que
je
vous
montrerai
et
ensuite
laissez-moi
faire"
Euh,
le
Marquis
de
Carabas
fit
ce
que
son
chat
lui
demandait
Et
tandis
qu'il
se
baignait,
le
roi
vint
à
passer
Le
chat
botté
se
mit
alors
à
crier
de
toutes
ses
forces
"Au
secours,
au
secours,
mon
maître,
le
Marquis
de
Carabas,
se
noie"
En
entendant
ces
cris,
le
roi
fit
stopper
son
carosse
Puis,
reconnaissant
le
chat
qui
lui
avait
si
souvent
apporté
du
gibier
Il
envoya
ses
gardes
au
secours
du
marquis
Et
pendant
que
les
gardes
tiraient
le
pauvre
jeune
homme
de
la
rivière
Le
chat
botté
s'approcha
du
carosse
Et
expliqua
au
roi
que
des
voleurs
avaient
emporté
les
habits
de
son
maître
pendant
qu'il
se
baignait
En
réalité,
le
chat
les
avait
cachés
sous
une
grosse
pierre
Le
roi
ordonna
au
officiers
de
sa
garde-robe
d'aller
aussitôt
chercher
l'un
de
ses
plus
beaux
habits
Pour
en
vêtir
le
marquis
La
fille
du
roi
le
trouva
si
élégant,
si
beau
Qu'elle
en
tomba
follement
amoureuse
Le
roi
exigea
que
le
marquis
monte
dans
son
carosse
Et
participe
à
la
promenade
Le
chat
botté,
ravi
de
constater
que
son
plan
fonctionnait
à
merveille
Prit
les
devants
et
parti
à
la
rencontre
des
paysans
qui
fauchaient
un
pré
non
loin
de
là
"Bonnes
gens
qui
fauchez"
"Si
vous
ne
dites
pas
au
roi
que
le
pré
que
vous
fauchez
appartient
au
Marquis
de
Carabas,"
"Vous
serez
tous
hachés
menu
comme
chair
à
pâté"
En
passant
sur
le
chemin,
le
roi
ne
manqua
pas
de
demander
au
faucheurs
à
qui
appartenait
le
pré
Comme
la
menace
du
chat
les
avait
effrayés
Les
paysans
répondirent
en
cœur,
"il
appartient
au
Marquis
de
Carabas"
"Vous
avez
là,
mon
cher,
un
bien
bel
héritage"
dit
le
roi
"C'est,
c'est
un
pré
qui
ne
manque
pas
de
rapporter
abondamment
toutes
les
années"
répondit
le
marquis
Le
chat
botté,
qui
allait
toujours
devant,
rencontra
des
moissonneurs,
et
leur
dit
"Bonnes
gens
qui
moissonnez"
"Si
vous
ne
dites
pas
au
roi
que
les
blés
que
vous
moissonnez
appartiennent
au
Marquis
de
Carabas"
"Vous
serrez
hâchés
menu
comme
chair
à
pâté"
Quand
le
roi
voulu
savoir
qui
possédait
tous
les
blés
qu'il
voyait
Les
moissonneurs
répondirent,
"ils
sont
au
Marquis
de
Carabas"
Le
chat
botté,
précédant
toujours
le
carosse
d'un
bonne
heure
Répétait
chaque
fois
la
même
chose
à
tous
ceux
qu'il
rencontrait
Et
le
roi
était
de
plus
en
plus
étonné
de
la
quantité
de
biens
appartenant
au
marquis
Le
chat
botté
arriva
enfin
devant
un
château
Son
propriétaire
était
un
ogre
fabuleusement
riche
Toutes
les
terres
que
le
roi
venait
de
traverser,
appartenaient
à
l'ogre
Le
chat
fit
savoir
à
l'ogre
que
passant
si
près
de
son
château
Il
n'avait
pu
résisté
au
plaisir
et
à
l'honneur
de
le
saluer
Le
maître
des
lieux
reçu
son
visiteur
aussi
gentiment
que
pouvait
le
faire
un
ogre
"On
m'a
dit"
expliqua
le
chat
botté,
qui
s'était
auparavant
informé
sur
lui
"Que
vous
avez
le
pouvoir
de
vous
changer
en
toutes
sortes
d'animaux"
"Que
vous
pouviez,
par
exemple,
vous
transformer
en
lion,
ou
même
en
éléphant"
"Oh,
c'est
vrai"
répondit
l'ogre
Pour
le
lui
prouver,
il
se
transforma
en
lion
Le
chat
botté,
effrayé
Se
réfugia
dans
la
gouttière
du
toit,
non
sans
peine
Car
ses
bottes
n'étaient
pas
commodes
pour
marcher
sur
les
tuiles
Puis,
l'ogre
reprit
forme
humaine
Le
chat
redescendit
et
avoua
qu'il
avait
eu
très
peur
"Ouh,
on
m'a
dit"
poursuivi
le
chat
botté
"Que
vous
preniez
aussi
l'apparence
d'animaux
bien
plus
petits"
"Comme
celle
d'un
écureuil,
d'un
rat,
ou
même
d'un
souris"
"Mais,
je
n'y
crois
guère"
"Ah
ha
ha
ha,
et
bien,
vous
allez
voir"
répondit
l'ogre
en
riant
d'un
rire
terrible
Il
se
changea
aussitôt
en
souris
et
mit
à
trottiner
sur
le
plancher
Dès
que
le
chat
l'aperçu,
il
se
jeta
dessus
et
mangea
la
souris
Le
roi,
qui
passait
alors
aux
abords
du
château,
demanda
à
le
visiter
Alerté
par
le
bruit
du
carosse
qui
passait
le
pont-levis
Le
chat
botté
courut
au
devant
et
s'écria
"Que
votre
Majesté
soit
la
bienvenue
dans
le
château
de
mon
maître,
le
Marquis
de
Carabas"
"Comment
monsieur
le
marquis"
s'exclama
le
roi
"Ce
splendide
château
est
aussi
à
vous?"
Le
marquis
donna
la
main
à
la
jeune
princesse,
et
suivant
le
roi
Ils
entrèrent
dans
une
grande
salle
Où
ils
trouvèrent
un
sompteux
banquet
que
l'ogre
s'était
fait
préparé
Définitivement
séduit
par
le
marquis,
et
voyant
tous
les
biens
qu'il
possédait
Le
roi,
après
avoir
bu
quelques
verres,
dit
"Il
ne
tient
qu'à
vous,
monsieur
le
marquis,
d'être
mon
gendre"
Le
Marquis
de
Carabas
accepta
l'honneur
que
lui
fit
le
roi
Et
épousa
le
jour
même
la
ravissante
princesse
Le
chat
botté,
quant
à
lui,
devint
grand
seigneur
du
royaume
Et
ne
couru
plus
après
les
souris
que
pour
se
divertir
Attention! N'hésitez pas à laisser des commentaires.