paroles de chanson Le lit - Leo Ferré
Cette
antichambre
du
tombeau
où
froissent
comme
des
drapeaux
Les
draps
glacés
par
la
tempête
Ce
tabernacle
du
plaisir
avec
la
porte
du
désir
Battant
sur
l'ennui
de
la
fête
Cette
horizontale
façon
de
mettre
le
coeur
à
raison
Et
le
reste
dans
l'habitude
Et
cette
pâleur
qu'on
lui
doit,
dès
que
l'on
emmêle
nos
doigts
Pour
la
dernière
solitude
Le
lit,
fait
de
toile
ou
de
plume,
le
lit,
quand
le
rêve
s'allume
Cette
maison
du
rêve
clos
sur
le
grabat,
dans
le
berceau
Au
point
du
jour
ou
de
Venise
Cette
fraternité
de
nuit
qui
peut
assembler
dans
un
lit
L'intelligence
et
la
bêtise
Qu'il
soit
de
paille
ou
bien
de
soie,
pour
le
soldat
ou
pour
le
roi
Pour
la
putain
ou
la
misère
Qu'il
soit
carré,
qu'il
soit
défait,
qu'importe
lorsque
l'on
y
fait
Autre
chose
que
la
prière
Le
lit,
enfer
pavé
de
roses,
le
lit,
quand
la
mort
se
repose
Qu'il
soit
de
marbre
ou
de
sapin,
quant
au
lit
qui
sera
le
mien
Dans
le
néant
ou
la
lumière
Je
veux
qu'on
ne
le
fasse
point
et
qu'on
y
laisse
un
petit
coin
Pour
un
ami
que
j'ai
sur
Terre
Cet
ami
que
je
laisserai,
quand
il
me
faudra
dételer
Pour
l'aventure
ou
la
poussière
Ce
frère
de
mes
longues
nuits
et
que
l'on
appelle
l'ennui
Au
fond
du
lit
des
solitaires
Le
lit,
quand
s'endort
le
mystère,
sans
bruit,
dans
la
vie
passagère.
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