paroles de chanson Le corsaire (Live à l'Olympia / 1957) - Philippe Clay

On est corsaire dans la famille
Depuis qu'il y a d' l'eau sous les bateaux
On roule sa bosse, on traîne sa quille
Au saut du berceau

Je n' vois d'ailleurs pas comment faire
Un autre métier que celui-là
J'ai tout ce qu'il faut: un il de verre
Et une jambe de bois

Quand claque au vent la flamme noire
Et que ça crache le feu partout
Y a des requins dans la baignoire
Qu'attendent le ragoût

Et si l'on veut revoir sa mère
Il n' faut pas perdre son sang-froid
Même si on perd son il de verre
Et sa jambe de bois

Mais entre deux airs de mitraille
Les ports nous tendent les draps blancs
Pour nous offrir des fiançailles
De prince charmant

Et quand l'amour pousse sa galère
Les femmes, ça ne regarde pas
Aux p'tits détails: un il de verre
Et une jambe de bois

Il n'y a pas que les maîtresses
Qui font danser les ciels de lit
Pour moi, la mer a des caresses
Et des bals de nuit

Car même quand elle est en colère
Elle fait sa câline avec moi
Ça l'attendrit, mon il de verre
Et ma jambe de bois

Voilà le rêve que je promène
Le long des quais d' mon vieux Paris
Ma frégate c'est un pont d' la Seine
Du côté d' Bercy

Je ne serai jamais corsaire
Et c'est pour oublier qu' je bois
Jusqu'à ce que j'aie une jambe de verre
Et la gueule de bois