Текст песни Cendrillon: Acte III. "Enfin, je suis ici" - Jules Massenet

Enfin, je suis ici.
La maison est déserte,
À revenir j'ai réussi
Sans être découverte;
Mais que de peine, et de souci!
Fuyant dans la nuit solitaire,
Par les terrasses du palais, en courant
J'ai perdu ma pantouffle de verre!
Marraine! Ah! Voudrez-vous me pardonner jamais?

À l'heure dite je fuyais
Je voyais parmi les noires avenues
Se dresser des statues,
Quel effroi!
Si grandes, si blanches, sous des rayones de lune!
Leurs yeux sans regards se fixaient sur moi,
Elles me montraient du doigt
Se riant de mon infortune,
Ah, quel effroi!

Vous avez dû voir ma détresse,
Marraine! Pour tenir ma promesse,
J'ai fait tout ce que je pouvais!
Je courais...
Dans les profondeurs du jardin
Je m'égarais.
Tout était sombre,
Et je courais toujours,
Puis m'arrêtais soudain.
J'avais peur.
Vous avez dû voir ma détresse.
Marraine! Pour tenir ma promesse,
J'ai fait tout ce que je pouvais!
Ah, j'avais peur, peur de mon ombre
Et je courais toujours!
Intérrogent les horizons,
Craignant partout des trahisons.
Je glisse le long des maisons
N'osant pas traverser la place.
Un grand bruit éclate et me glace
De sinistres frissons.
C'était le Carillon de Beffroi!
Ah! Réconfortant mon coeur,
Il me disait en son langage —
Ah! Il me disait: Je veille!
Reprends courages! Courage! Allons!
Courage! Va!

Finally, I am here!
The house is deserted.
To return, I have succeeded,
Without being discovered.
But what torment and worry!
Fleeing into the lonely night,
Over the terraces of the palace, while running
I lost my glass slipper!
Godmother! Ah! Will you ever be able to forgive me?

At the specified time I fled,
I say amoung the dark avenues
Statues standing up,
What fear!
So big, so white, under the moonlight!
Their unseeing eyes fixed upon me,
They pointed the finger
Laughing at my misfortune.
Ah, what fear!

You must have seen my distress,
Godmother! In order to keep my promise,
I did everything that I could!
I ran...
In the depths of the garden
I wandered.
Everything was dark,
And I kept running.
Then suddenly I stopped,
I was afraid.
You must have seen my distress.
Godmother! to keep my promise
I did all that I could!
Ah, I was frightened of my own shadow,
And I kept on running.
Questioning the parameters,
Constantly fearing betrayal,
I slipped aside houses,
Not daring to cross the square.
A huge noise broke out and froze me
With disturbing shudders.
It was the Carillon of Beffroi!
Ah! Rallying my heart,
It told me in its own way:
Ah, it told me: "I am keeping watch!
Take courage again! Courage! Let's go!
Courage! Go!"